Les peuples du monde - Etat des lieux - La Colombie

Publié le 10 Février 2016

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La Colombie est située au nord-ouest de l’Amérique du sud, limitée au nord par l’océan atlantique, à l’est par le Venezuela et le Brésil, à l’ouest par l’océan pacifique et le Panama et au sud par l’Equateur et le Pérou.

C’est le seul pays d’Amérique du sud a bénéficier de deux façades maritimes.

La Colombie est divisée en 31 départements et un district.

C’est un pays multiracial de 45 millions d’habitants : 58% de mestizos (métis de blancs et d’indigènes), 20% de blancos (européens), 12% de mulatos ( métis de blancs et de noirs), 6% de negros (africains noirs), 3.5% d’indigènes (amérindiens).

La plus grande population indigène se situe dans les départements de La Guajira, Guainia et Cauca, Nariño. Ces départements regroupent peu de peuples mais 80% des autochtones du pays.

La majorité des peuples (soit 70%) est en voie d’extinction et vit dans les régions à faible densité démographique (Amazonie, Orénoque).

Leurs lieux de vie sont plutôt situé dans les zones rurales andines, les zones côtières et amazoniennes.

Leurs modes de vie de ce fait est bien différent ainsi que leurs organisations.

By Rei-artur pt en www.rei-artur.com">Rei-artur blog — Original by >s.wikimedia.org/wiki/User:Vardion">User:Vardion, Image:A large blank world map with oceans marked in blue.svg, CC BY-SA 3.0, $3

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Pour exemple de répartition de quelques peuples par zones d’habitat :

  • Région des Caraïbes (plaines côtières du nord de la Colombie) :

Kogi, Sanha, Wayuu, Kankuamo, Chimila, Wiwa Arhuaco. Les Arhuaco, Kogi, Kankuamo et Wiwa sont regroupés dans la Sierra Nevada de Santa Marta.

  • Région Pacifique : Kuna, Embéra, Wounaan.
  • Région amazonienne : Tikuna, Huitoto, Coconuco, Andoke, Muinane, Sáliva, Cubeo, Curripaco, Tukano.
  • Région andine : Yukpa, Bari, U’wa, Guambianos, Paez, Sinundoy, Muisca.
  • Région de l’Orénoque : U’Wa, Tinigua, Guayabero, Achagua, Piapoco, Guahibo, Piaroa, Betoye, Yaruno, Puinave.

567 réserves ( resguardios) occupant 365.004 km2 = 30% de la superficie totale du pays, ces terres sont garantes des titres de propriété. La plupart des resguardios sont envahies par les compagnies pétrolières, minières, bananières, les palmeraies, les forestiers, les éleveurs et les cultures illicites.

Sur les terres occupées par les peuples indigènes sont présents également les groupes armés depuis les années 60 ce qui provoque des crises importantes pour les peuples concernés en raison du fait qu’ils se trouvent au milieu du conflit. Ce sont très souvent des victimes collatérales.

La campagne de l'ONIC vise à endiguer l'extinction des Indiens de Colombie

© Juan Pablo Gutierrez/ONIC

Les organisations indigènes :

ONIC : organisation nationale indigène de Colombie a été créée lors du premier congrès national indigène en 1982. Elle représente tous les peuples de Colombie : 1.450.000 personnes environ, soit 3.5% de la population du pays.

AICO : autorités indigènes de Colombie.

OPIAC : organisation des peuples indigènes de l’Amazonie colombienne.

CIT : confédération indigène tairona.

Les lois

La constitution politique de 1991 reconnaît les droits fondamentaux des peuples autochtones et ratifie la convention 169 de l’OIT.

En 2009 , la Colombie appuie la déclaration des nations unies sur les droits des peuples autochtones

En 2009 la résolution judiciaire 004 de la cour institutionnelle ordonne à l’état de protéger les droits fondamentaux de 34 peuples autochtones menacés de disparition en raison du conflit armé.

Le 7 octobre 2014, le président Santos a signé le décret 953 permettant la création d’un régime spécial mettant en marche l’administration des systèmes propres aux peuples autochtones sur leurs territoires jusqu’à ce que le congrès achève la loi organique d’aménagement du territoire devant définir les relations et la coordination entre les entités territoriales autochtones et celles dont elles font partie (municipalité, départements). Les peuples ont bien reçu ce qui constitue un tournant radical dans les relations de subordination à l’état, ils estiment que c’est un pas vers l’autonomie.

87 peuples (dont je suis loin d’avoir la liste complète, elle se fait au fil du temps). Pour l’instant j’en suis à 72 peuples. Les organisations autochtones dénombrent pour leur part 92 peuples.

Il y a 64 langues parlées. Langues les plus représentées : Wayuu, Paez, Embéra, Misak (langue des Guambianos).

5 langues sont menacées d’extinction, dites moribondes et 19 en sérieux danger d’extinction.

La constitution de 1991 établi que la langue maternelle est officielle sur les territoires autochtones. L’enseignement est pour la plupart des peuples bilingue.

3.4% de la population du pays (indigenous word 2010)

Peuples de langues chibchanes

image tukanos

Peuples de langues tucanoanes

Ses peuples sont localisés le long de la rivière Vaupès. On les rencontre également au Brésil.

Peuples de langues maku :

image baniwa

Langues arawak (arawakiennes)

Langues carib

Langues chocó

Langues guahibanes

Langues salivanes

Langues witoto- bora

Langue quechua

  • INGA – langue quechua- personnes
  • YANACONA  - 45.612 personnes

Langue tupi

  • KUKAMA ou COCAMA- 792- langue cocama-cocamilla

Langues barbacoanes

image ai'cofan

Autres familles de langues

​image ikuna

Alejandra Quintero Sinisterrafoto para presidencia, CC BY 2.0, $3

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Les AFRO COLOMBIENS

Les noirs et les mulâtres sont regroupés sous le terme d’afro-colombiens (afro colombianos). Ils vivent le plus souvent sur la côte Pacifique (département du Choco) ce qui représente 90%ù de la population de cette région.

Au niveau régional ils représenteraient 18%ù de la population soit 8.1 millions de personnes.

Le mouvement national pour les droits humains de la communauté noire de Colombie ou Cimarron estime que le nombre réel d’afro colombiens serait de 1.5 millions d’où 33% de la population totale du pays. Le chiffre serait délibérément réduit par les autorités afin de « blanchir » la population colombienne et faire des afro colombiens une minorité.

Les afro colombiens rencontrent les mêmes problèmes que les autochtones en ce qui concerne leurs territoires envahis par les multinationales, le conflit armé et leurs lots de violences.

Ils vivent principalement sur les côtes Caraïbes et Pacifique. Le département qui compte le plus grand nombre d’afro colombiens est celui du Chocó avec 82.5%.

Les villes où ils sont les plus nombreux sont Cali, Carthagène des Indes, Buenaventura, Barranquilla, Medellin, Tumaco, Bogota, Riohacha, Quibdo, Turbo.

Les premiers esclaves sont amenés de Carthagène des Indes vers les mines d’or d’Antioquia et du Chocó ainsi que dans la vallée du Cauca et la région du Magdalena.

Les esclaves seront des Wolofs jusqu’au milieu du XVIe siècle, venant de l’actuel Sénégal, puis ils seront arrachés à l’Angola, le Congo, le Dahomey, le Ghana, la côte Calabar.

Ils se révolteront comme dans toute l’Amérique, à plusieurs reprises avec la révolte la plus importante en 1529 où les noirs esclaves détruisent la ville de Santa Marta.

Les esclaves en fuite fondent des palenques, des villages fortifiés pour y abriter leur communauté, le palenque Castillo est situé en terre indienne de Popayan.

La paix

Environ trois ans de négociations autour du processus de paix, attendu entre autre par les peuples qui en sont pour la plupart au centre, pour régler le conflit armé vieux de plus d’un demi siècle entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), l’armée de libération nationale (ELN) et l’état

Ce conflit se caractérise par des méthodes violentes afin de dépouiller de leurs terres les paysans, les peuples autochtones et mes afro colombiens.

Le pays est marqué par une faiblesse historique de la capacité effective de l’Etat à exercer ses prérogatives régaliennes, en matière de protection et de sécurité tout particulièrement, la régulation des conflits s’exerçant entre acteurs privés par la violence.

L’échec de la réintégration politique de certaines guérillas et des groupes paramilitaires, l’enlisement des négociations avec d’autres, adviennent alors même que le conflit se poursuit.

Des tentatives de sortie de conflit ne sont ressorties pour le moment que des échecs, plus ou moins patents. Solution militaire ou sortie politique négociée, dialogue bilatéral entre acteurs ou intégralité des négociations avec tous les groupes, fermeté ou souplesse dans les revendications, tous les paramètres induisent une éventualité quant à l’espoir de voir le conflit armé cesser en Colombie.

L’Accord Général pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable, conclu en 2012, prévoit les points de négociations suivants :

1. La politique de développement rurale: Une démocratisation de l’accès à la terre, une officialisation de propriété, porter un développement aux régions les plus éloignées et réduire la misère. Le programme envisage la question de sécurité alimentaire.

2. La participation politique : Inclure des garanties réelles pour l’exercice de l’activité politique des nouveaux mouvements qui surgissent de la négociation. Stimuler « une plus grande participation dans la politique nationale, régionale et locale de tous les secteurs, spécialement les plus vulnérables ».

3. La fin du conflit : Contrairement aux précédents, ce processus projette expressément des but précis comme une cessation bilatérale et définitive des hostilités; L’abandon des armes et la réincorporation des FARC à la vie civile (l’économique, le social et politique), conformément à ses intérêts; La révision de la situation des guérilleros emprisonnés. Il y a une garantie exprimée de l’État de lutter contre les groupes qui peuvent attenter aux démobilisés.

4. Les drogues illicites : Le programme envisage une substitution des champs de drogues avec des plans intégraux de développement et une récupération environnementale de zones affectées par le trafic de stupéfiants. Aussi, la mise en place de programmes pour la prévention de la consommation et de la commercialisation de narcotiques.

5. Les victimes : L’accord prévoit des discussions sur la manière dont les victimes du conflit doivent être prises en compte. Cela comprend le volet de leur droit à la réparation, à la justice, à la vérité et à la garantie de non-répétition.

Source de ce passage : https://reseaufrancecolombie.wordpress.com/dossiers/dialogues-de-paix/historique-des-negociations-de-paix/

MONDE AUTOCHTONE 2014

Sources : wikipédia, GITPA, axl.cefan.ulaval

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