Colombie : Le peuple Chimila ou Ette Ennaka

Publié le 20 Septembre 2018

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Peuple autochtone de Colombie, parlant une langue chibchane, vivant dans un resguardo composé des zones d'Issa Oristunna et Ette Buteriya dans la commune de Sabanas de San Angel, département de Magdalena, de Naara Kajmanta dans le village de Gaira, Santa Marta et d'Itti Takke, municipalité d'El Copey dans le département de Cesar.

Autre nom : Ette Ennaka (peuple)

Population : 1614 personnes

Langue : ette taara (langue du peuple)de la famille des langues chibchanes

Ci-dessous une traduction de données du site de l'ONIC :

Noms


Chimila- ette Ennaka "propre peuple" "peuple réel" - simiza, chimile et shimizya

Situation géographique


À l'arrivée des Espagnols, le peuple Chimila occupait de vastes étendues allant du Río Frío et des contreforts nord-ouest de la Sierra Nevada de Santa Marta aux environs de Mompox et du marais Zapatosa ; de la rive orientale du Río Magdalena aux bassins des rivières Ariguaní et Cesar. Aujourd'hui, ils sont situés autour de la ville de San Angel, dans les plaines centrales des départements de Magdalena et Cesar. Ils sont aussi connus dans la littérature comme simiza, chimile et shimizya.

21. Chimila

 

 

Population


Le recensement DANE de 2005 a fait état de 1 614 personnes auto-identifiées comme appartenant au peuple Ette Ennaka, dont 52% sont des hommes (840 personnes) et 48% des femmes (774 personnes). Le peuple Ette Ennaka est concentré dans le département de Magdalena, où vit 63,9% de la population, suivi de La Guajira avec 20,0% (322 personnes) et Cesar avec 2,9% (47 personnes). Ces trois départements représentent 86,7% de la population de ce peuple. Les Ette Ennaka représentent 0,12% de la population indigène de Colombie.

Langue


La langue maternelle de ce peuple s'appelle Ette Taara et appartient au complexe linguistique Chibcha. Selon l'autodiagnostic réalisé par ce peuple en articulation avec le ministère de la Culture, sa langue est menacée d'extinction puisque seulement 23,5% de la population la parle et la comprend, dont la majorité sont des aînés et des leaders communautaires. Il est important de souligner qu'il existe une différence significative entre les données du CENSO 2005 et l'autodiagnostic réalisé par les personnes en articulation avec le Ministère de la Culture en ce qui concerne l'état de la langue maternelle.

Culture et histoire
 

Histoire 


Au cours du XVIIIe siècle, les Chimila ont mené des rébellions armées constantes contre l'expansion de la frontière de colonisation sur leurs territoires. Les campagnes de pacification se sont ensuite intensifiées avec l'appui des missions capucines qui, malgré leurs efforts pour constituer des villages indiens, n'ont pas réussi à surmonter la résistance des Indiens à la nucléation de leurs colonies et au changement de leur système religieux et culturel.

Leurs terres, connues depuis la conquête sous le nom de "terres des Chimilas", ont été récemment affectées par l'extension des ranchs d'élevage, l'essor de la banane, du palmier africain et du baume tolú, ainsi que par la découverte de gisements pétroliers durant la première moitié du 20 ème siècle.

Culture

 

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Dans la cosmologie du peuple Ette Ennaka, le Cosmos est composé de différentes strates, qui diminuent à travers des cycles destructeurs marqués par des cataclysmes. De cette façon, des parties de l'existant sont détruites de temps en temps et de nouvelles époques de l'histoire commencent. Pour le peuple Ette Ennaka, la guerre contre les Espagnols qui les a amenés au bord de l'extinction représente une de ces périodes de destruction, marquée par la violence, le désordre et la décadence (Niño, 2007). Les rêves et l'acte même de rêver ont une fonction sociale et culturelle importante pour le peuple Ette Ennaka. A partir des connaissances cosmologiques, ils interprètent et analysent collectivement les rêves ; et par l'acte de se souvenir, de raconter et d'interpréter quotidiennement leurs rêves éveillés, ils transmettent leurs connaissances et reproduisent leur culture. Pour les Ette Ennaka, rêver, c'est percevoir la réalité en profondeur, de manière privilégiée et fondamentale.

Traditionnellement, ils ont été connus sous le nom de Chimilas, mais ce terme est péjoratif pour le peuple, c'est pourquoi on les appelle Ette Ennaka, qui signifie " vrai peuple " dans leur langue. Les autres peuples indigènes des Amériques sont appelés Ette ejkongrate (les autres peuples) et les peuples d'origine non indigène sont appelés waacha.10 

Actuellement, les Chimila ne forment pas un groupe qui a une intégration sociopolitique définie, une culture, une langue et un territoire caractéristiques. Des études montrent que leur ancienne organisation sociale est difficile à reconstruire, peut-être parce qu'ils n'ont jamais été un groupe défini. Les études de Reichel - Dolmatoff parlent de peuplements dispersés, avec très peu d'interaction entre eux, et se confrontent souvent entre eux. D'une manière générale, le chef de famille masculin organise le travail et suit un modèle de résidence matrilocale. Les unions conjugales peuvent être mixtes entre Indiens et métis ou paysans. Dans certains cas, la polygamie est pratiquée.

Économie


La production économique des Chimila est soutenue par l'horticulture, la chasse et la pêche, complétées par l'élevage des animaux domestiques et des oiseaux. Cependant, leur participation à l'économie régionale est si étroite qu'il est difficile de parler de leur propre horticulture. Il est courant pour les peuples indigènes de devenir des travailleurs journaliers sur de grandes haciendas, effectuant les travaux les plus lourds comme l'abattage et les brûlage des broussailles dans les forêts, que ce soit pour des activités agro-industrielles ou d'élevage 7. Le travail agricole est partagé entre hommes et femmes. Les premiers sont chargés de l'abattage, du brûlage, des semailles et du nettoyage, tandis que les femmes sont chargées de la récolte. Il est courant que des mécanismes de partenariat soient mis en place pour faire progresser les travaux agricoles. L'activité agricole est complétée par la pêche, la chasse et l'élaboration de produits artisanaux comme les sacs mochilas et les hamacs, mais la principale activité productive des peuples indigènes est le travail salarié, qui permet la surexploitation du groupe ethnique. Il existe des cas courants d'indigènes qui, lorsqu'ils deviennent travailleurs journaliers ou ouvriers agricoles, finissent par s'endetter envers le propriétaire terrien ou reçoivent un paiement en nature.

Traduction carolita du site de l'ONIC

Sources

Arango y Sánchez. Los pueblos indígenas de Colombia 1997.
Dane: 2005
Instituto Misionero de Antropología. Chimila. En: Revista Ethnia. No. 84, mayo de 2000.
Uribe Tobón, CarlosA. “La Sierra Nevada de Santa Marta“, en: Geografía Humana de Colombia, Nordeste Indígena, Tomo II, Santa Fe de Bogotá, 1993.
Fundación Hemera - Etnias de Colombia
Los Pueblos Indígenas de Colombia en el umbral del Nuevo milenio – DNP – Departamento Nacional de Planeación

Recuperado de : TodaColombiaPuebloChimila

-Ministerio de Cultura. Republica de Colombia. 2010.Ette Ennaka (Chimila): una historia de resistencia y ensoñación. Bogotá.
-Ministerio del Interior. República de Colombia. Caracterización pueblo Chimila.
-
Página Gente indígena

 

 

vidéo en espagnol

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Chimila

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