Colombie - Le peuple Matapí
Publié le 9 Avril 2019
Peuple autochtone de l'Amazonie colombienne, vivant dans certaines parties du département d'Amazonas sur le fleuve supérieur Mirití- Apaporis. Ils partagent leur territoire avec d'autres peuples indigènes dont les Yukuna, les Carijona, les Kubeo, les Miraña et les Tanimuca dans le resguardo de Mirití-Paraná.
Leur territoire est constitué par la forêt tropicale.
Dans la région frontalière, les habitants natifs ont été marginalisés et touchés lors de la colonisation par les incursions des portugais et des espagnols puis dans les premières décennies du XIX e siècle par les colombiens, les péruviens et les brésiliens. En 1900 la croissance de l'exploitation du caoutchouc entraîne l'installation de la Casa Arana et du Campo Amor, qui deviennent le centre de production principal du caoutchouc dans la région. La demande en travailleurs et la guerre colombo-péruvienne poussent la concentration de Matapí autour des champs et les méthodes d'exploitation impitoyables du début de l'exploitation du caoutchouc entraînent une chute spectaculaire de la population.
Dans les années 80 on assiste dans la région à l'exploitation de l'or et dans une moindre mesure du bois, des épices, du cacao etc....dans le rio Apaporis supérieur, le Caquetá inférieur, le Mirití Paraná. Ce qui entraîne un violent processus d'extermination des peuples du territoire amazonien.
Autres noms : Jupichiya, Upichia
Population : 71 personnes
Langue : peut-être isolée, parfois rattachée aux langues tucanoanes ou arawak.
Mirití- Paraná De Shadowxfox - Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12425864
Matapi traduction du site de l'ONIC
Autres noms
Matapi, jupichiya, upichia.
Situation géographique
Ils sont situés dans la partie sud du département de l'Amazonas, sur le fleuve Mirití-Apaporis supérieur, où ils vivent à côté des Yukuna. De plus, ils partagent leur territoire avec les carijona, kubeo, makuna, matapí, miraña et tanimuca, dans la réserve de Mirití-Paraná. Comme les autres peuples autochtones amazoniens, ce groupe vit dans un environnement écologique constitué de forêt tropicale humide, de vallées et de collines, dans des écosystèmes fragiles, avec des sols sableux et argileux, où il pleut presque chaque jour, sauf en décembre et février.
Population
Le recensement DANE de 2005 recense un total de 71 indigènes matapis, dont 44 sont des hommes et 27 des femmes. Bogotá, Amazonas et Vaupés sont les départements où il y a le plus d'habitants de ce peuple, avec 8 habitants dans chacun de ces départements. A noter que 37,4% de la population du Matapí est urbanisée.
Langue
La famille linguistique de cette langue n'est pas définitivement déterminée. Certains spécialistes disent qu'elle correspond à la famille linguistique Tucano Oriental, d'autres à la famille linguistique arawak.
Culture
Selon leur mythe d'origine, après le déluge qui a exterminé les premiers êtres à figure animale qui peuplaient le monde, de nouveaux êtres, maintenant à forme humaine, ont germé de la terre, pour devenir les grands-parents des Matapí et des autres groupes ethniques. Le Chaman, leur principal spécialiste magico-religieux, a comme fonction la médiation avec les propriétaires des êtres de la nature. Pour les Matapí, l'utilisation des plantes sacrées est essentielle dans la vie socioculturelle et le rituel le plus remarquable est le "Yurupari", comme pour d'autres groupes dans la région amazonienne. Il correspond à la famille linguistique Tucano Oriental, bien qu'à l'heure actuelle les Matapí parlent le yucuna. Pour les Matapí et les Yucuna, l'année d'été commence à l'équinoxe de septembre, lorsque le Soleil passe par le zénith.
Le chemin du Soleil est observé à travers le centre de la maloca. Vers le solstice de juin, le Soleil passe par le côté sud de l'intérieur de la maloca, et en décembre, par le côté nord. Référence solaire du passage des saisons, elle permet une certaine gestion temporelle de l'offre environnementale, pour adapter la dynamique spatiale de l'homme. Il y a des rituels et des activités économiques spécifiques à chaque station.
Économie
Leur économie est basée sur l'horticulture sur brûlis. Le manioc amer est la culture principale et leur principal produit alimentaire. Ils complètent cette activité par la chasse, la pêche et la cueillette.
Traditionnellement, ils avaient une économie de subsistance basée sur l'horticulture, la pêche, la chasse et la cueillette de fruits sauvages et d'insectes. Aujourd'hui, ils complètent ces activités par la vente de bois, de poissons, de fourrures et de salaires occasionnels, ainsi que par la participation aux activités mentionnées ci-dessus. Selon la répartition sexuelle du travail, les hommes s'occupent de toutes les activités directement liées à la forêt (chasse, pêche, cueillette, extraction de la matière première, ouverture de zones pour les cultures), rituels, administration politique, construction de malocas, canoës, armes et objets rituels. Les femmes sont responsables des chagras horticoles, de certains aspects de l'éducation des enfants et de la préparation des aliments, ainsi que de la poterie, du tissage des hamacs de cumare et de la production des "cuyas" ou totumas.
traduction carolita du site de l'ONIC
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