Colombie/Brésil/Venezuela : Le peuple Kurripako ou Koripako

Publié le 8 Décembre 2018

 

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Peuple autochtone vivant dans les bassins des fleuves Isana, Atabapo, Guainia et dans le bas Inírida et le haut Orénoque dans le département colombien de Guaínia, entre le fleuve Guaviare et l’Orénoque dans le département de Vichada en Colombie.

Dans l’état d’Amazonas au Venezuela.

Dans l’état d’Amazonas au Brésil, Alto rio Içana.

Langue : kurripako ou kuripako ou baniwa de l’Içana

12.200 locuteurs (42% de locuteurs, 86.4% de personnes comprenant la langue)

Langue de la famille arawak.

Il y a 6 dialectes :

Aja-kurri : rio Guaínia

Oju-karro : rios Isana, Cuyari, Querari, Ayari au Brésil.

Eje-khenim : Tonina au Venezuela

Ojo ñame 

Uju : rio Inirida

Niame : Haut Isana

Au Venezuela

Originaires des rios Guainia et Negro, les Kurripaco se trouvent disséminés dans une bonne partie de l’état d’Amazonas au Venezuela, pays où ils sont des peuples les plus nombreux.

Ils sont identifiés aussi sous le nom de Wakuenai = ceux de notre langue

Leur identité Kuripako est spécifique mais elle est malgré tout proche de celle du peuple Baniwa dont un article séparé détaillera plus en profondeur certaines caractéristiques de l’histoire et du mode de vie, informations qui peuvent convenir aux Kurripako.

Population

4925 personnes (2001)

Etat d’Amazonas : San Fernando de Atabapo, Victorino.

Autres noms ou formes du nom : Baniva, Kurripako de l’Isana, Curipaco, Kuripako, Wakuénai, Yaverete-Tapuya.

Dialectes : ôjo-kijárru , âja-kurri, êje-kjénim

Au Brésil

Ils vivent essentiellement dans l’Alto Içana.

Leur nom est Koripako.

Population : 1673 personnes (2014)

A consulter l’article sur le peuple Baniwa

Terres indigènes dans l'Amazonas

  • T.I Alto Rio Negro - 7.999.380 hectares, 26.046 personnes, réserve homologuée. Ville : Japurá. 23 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Hupda (langue makú), Karapanã (langue tukano), Koripako (langue arawak), Kotiria (langue tukano), Kubeo (langue tukano), Makuna (langue tukano), Mirity-Tapuya (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Siriano (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak), Tuyuka (langue tukano), Warekena (langue arawak), Yuhupde (langue makú), isolés de l'igarapé Waranaçu, isolés du rio Cuririari, isolés du rio Uaupés.
  • T.I Balaio – 257.281 hectares- 328 personnes- réserve homologuée, ville : São Gabriel da Cachoiera - 9 peuples y vivent : Baré (langue arawak), Baniwa (langue arawak), Desana (langue tukano), Koripako (langue arawak), Kubeo (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Tariana (langue arawak), Tukano (langue tukano), Tuyuka (langue tukano).
  • T.I Cué-Cué/Marabitanas - 808.645 hectares, 1864 personnes, réserve déclarée. Ville : São Gabriel da Cachoiera - 9 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Koripako (langue arawak), Pira-Tapuya (langue tukano),  Tariana (langue arawak), Tuyuka (langue tukano), Warekena (langue arawak).
  • T.I Jurubaxi-Téa - 1.208.155 hectares, 904 personnes, réserve déclarée. Villes : Barcelos, Santa Isabel do Rio Negro. 10 peuples y vivent :  Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Dow (langue makú), Koripako (langue arawak),  Pira-Tapuya (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak), tikuna (langue tikuna).
  • T.I Médio Rio Negro I - 1.776.140 hectares, 1989 personnes, réserve homologuée. Villes : Japurá, Santa Isabel do Rio Negro, São Grabriel da Cachoiera - 11 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Dow (langue makú), Koripako (langue arawak),  Mirity-Tapuya (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak), yuhupde (langue makú).
  • T.I Médio Rio Negro II - 316.194 hectares, 1367 personnes, réserve homologuée. Villes : Santa Isabel do Rio Negro, São Grabriel da Cachoiera. 9 peuples y vivent :  Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Koripako (langue arawak),  Mirity-Tapuya (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak).
rio Iiçana au Brésil  By Liana Amin Lima - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40642362

rio Iiçana au Brésil By Liana Amin Lima - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40642362

Les Kurripako de Victorino

 

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En Colombie

Autres noms

Kurripaco, Baniva, Waquenia, Kurrupaku

Situation géographique


Ils vivent sur la rivière Isana et le cours supérieur du rio Negro, sur les rives gauche et droite du rio Vaupés, dans les départements de Guainía, Vaupés et Vichada. Certains kurripaco se trouvent dans la ville d'Inírida dans le district de La Primavera. Au nord-ouest du département de Meta.

Au Venezuela, on les trouve dans les États d'Amazonas -Maroa- et de Bolívar, avec une population d'environ 2 816 habitants ;

au Brésil, ils vivent dans l'État d'Amazonas, avec 3 000 personnes.

Les kurripaco de Colombie comprennent des familles Baniwa, Karupaka okurrin et Karrykarutama, qui vivent à Alto Guainía, Caño Tomo et Caño Aki. C'est un groupe apparenté au puinave et au piapoco.

Population


Leur population est estimée à 7827 personnes. Ils sont situés dans les départements de Vaupés, Meta et Guainía, entre autres. La plus grande concentration de population de ce peuple indigène se trouve dans la municipalité d'Inirida - Guainía avec un total de 2590 autochtones, suivie par la municipalité de Puerto Colombia du même département, avec un total de 991 personnes. La répartition de la population Curripaco par sexe est de 2251 hommes et 2089 femmes. La répartition des Curripaco sur le territoire colombien comprend les départements du nord et du sud. 

Langue


Leur langue appartient à la famille des langues arawak. La majorité de la population parle la langue kurripaco et pour les activités commerciales, sociales et politiques, l'espagnol. Leur langue est divisée en quatre dialectes associés à une origine mythique.

Le kurripako est apparenté au piapoko et au warekena plutôt qu'au baré et au yavitero, les autres langues arawak de l'État d'Amazonas. Il y a trois dialectes : ôjo-kjárru, âjakurri et êje-kjénim.

Culture

By Daderot - Own work, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42324634

By Daderot - Own work, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42324635


Bien qu'en adoptant le christianisme, la plupart aient abandonné leurs croyances traditionnelles et leurs pratiques rituelles, ils ont conservé leur organisation intacte dans six fratries, chacune composée de clans exogènes et de segments patrilinéaires. Ils conservent leurs règles de mariage et de parenté, ainsi que leur connaissance de la selva, des rivières et des étoiles, et le souvenir des histoires traditionnelles.                                                      

La religion évangélique a exercé une forte influence sur la communauté ; cependant, ils conservent de leur cosmovision traditionnelle, les noms des clans désignés comme leurs héros culturels : canard d'eau, fils du guache, enfants du tapir et petits-enfants des Pléiades, entre autres éléments. La dynamique sociale de leur territoire a été liée à l'essor des industries extractives et à la forte présence missionnaire. 

Economie


Leur économie articule l'agriculture, la pêche, la chasse et la collecte de produits sauvages. Les chagras/fermes (iarokiti) sont de 100 à 200 m2 ouvertes par abattage et brûlés. Ils y plantent du manioc (kiinaki), dont ils connaissent 50 variétés, ainsi que du maïs, du chontaduro, de la patate douce, chonque, ñame, des piments, la banane, l'ananas, lulo, la papaye, la canne à sucre, l'achiote et herriwai (pour obtenir des fibres).

La pêche est une source importante de protéines en été et se pratique dans les rivières (onimakapeki), les ruisseaux (oripau) et les lagunes (kalita). Ils chassent le cerf, le tapir, le pécari, le capybara, l'agoutis, le babillas et divers oiseaux et capturent aussi le tatou et la tortue et ramassent crevettes et grenouilles.

L'artisanat est une activité qui génère des revenus sur le marché. Ils fabriquent des paniers "bijao", des budares (planches de cuisson) pour les vendre. Ils collectent également la fibre "chiquichiqui" (Leopoldinia piassaba) dans la forêt pour fabriquer des balais et les vendre à des intermédiaires.

 

traduction carolita du site de l'ONIC

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Venezuela, #Peuples originaires, #Kurripako, #Brésil, #Colombie

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