Colombie/Brésil - Le peuple Yuruti

Publié le 25 Avril 2019

Peuple autochtone vivant en Colombie (Guaviare et Vaupés) le long de l'alto Paca (affluent du río Papurí) les caños Yi et Tui, les zones voisines du Vaupés dans les igarapés.

Autodésignation : yutabopinõ

Ils sont constitués en 9 sibs ou phratries patrilinéaires.

Population : 834 personnes

langues tukano n° 16

Yuruti, traduction de l'article de l'ONIC


Autres noms


Totsoca, Wadyana, Wadzana, Wai jiara masa- wadzana, Waikana

Situation géographique


Le ministère de la Culture indique :

La communauté autochtone Yurutí vit en Colombie et au Brésil ; sur le territoire colombien, elle occupe les départements de Guaviare et de Vaupés dans les municipalités et communes de San José del Guaviare, Carurú, Mitú, Yavaraté et Taraira. Leurs établissements se trouvent surtout dans les resguardos El Refugio et Parte Oriental del Vaupés. Leurs principales communautés sont : Puerto Colombia, Bocas de Yi, Mirití Cachivera, Santa Rosalía, San Marcos de Caño Fariña, San Luis de Paca et Puerto Loma. Ces resguardos sont partagés avec d'autres groupes autochtones tels que les desano, tucano, cubeo, barasano, carapana, cabiyarí, curripaco, macuna, piratapuyo, tuyuca, tatuyo et siriano. Ils ont des liens sociaux étroits avec eux en raison de leurs alliances conjugales.

resguardo el refugio

Population


Selon le Plan de Vie del Pueblo Yurutí du Vaupés dans ses études de 2008, sa population est estimée à 834 personnes. (Plan de vie du peuple Yurutí de Vaupés, ASATRAIYUVA)

Langue


Selon le ministère colombien de la Culture :

La langue yurutí fait partie de la famille linguistique tucano orinetal. Son utilisation dans la communauté varie selon les contextes et les acteurs impliqués dans les conversations. On sait que les parents enseignent à leurs enfants depuis la naissance la langue yurutí. A l'âge de cinq à six ans, les enfants apprennent leur langue en assimilant les connaissances ancestrales et traditionnelles telles que l'histoire du peuple Yurutí, les mythes et légendes, les danses, comment faire une chagra ou comment pêcher et chasser. Ce processus d'apprentissage est interrompu lorsque les enfants entrent à l'école dans des zones différentes.

En général, la langue est parlée par tous les membres de la communauté. Les grands-parents, les parents et les enfants communiquent constamment dans la langue autochtone yurutí, sauf lorsque des visiteurs d'autres groupes autochtones ou des personnes représentant des entités gouvernementales arrivent. Dans ces cas, c'est l'espagnol qui est utilisé. […]

L'utilisation de la langue indigène yurutí est vulnérable. Il est donc important de proposer des plans de sauvegarde de la langue.

Culture


En ce qui concerne leur culture, les Yurutí se manifestent dans leur plan de vie (2008) :

Depuis des temps immémoriaux pour nous en tant que peuple indigène Yurutí et depuis les premières familles d'origine, nous avons eu notre propre système d'éducation des enfants, cette éducation était basée sur les connaissances ancestrales et traditionnelles qui sont : l'enseignement de la langue maternelle de la famille, l'histoire du peuple Yurutí, les mythes et légendes, les danses, la façon de pêcher, de chasser, la façon de faire une chagra, les techniques appropriées de lutte contre les parasites, la médecine traditionnelle utilisant des plantes et la connaissance de la prière, la gestion du monde spirituel, les pratiques d'utilisation des ressources naturelles et de l'environnement, l'ordre territorial selon nos mythes d'origine, la reconnaissance de notre territoire, la reconnaissance de la même famille, l'élaboration de canoës, rames, flèches, artisanat ; notre forme d'autonomie gouvernementale et l'application d'une juridiction autochtone spéciale au sein de notre peuple.

Économie


Les Indiens Yurutí, dans leur plan de vie, indiquent :

"Notre système productif est orienté vers l'agriculture itinérante de consommation par l'établissement et le maintien de la chagra traditionnelle ; activités de chasse et de pêche, cueillette de fruits sauvages, extraction de bois et élaboration d'artisanat, comme sources pour l'obtention de nourriture, protéines animales, commercialisation et échange de produits pour l'acquisition d'autres produits complémentaires dans notre vie quotidienne. La base de notre alimentation est constituée par les produits élaborés avec du manioc (amer et sucré), comme la casabe, la fariña, l'amidon et l'extraction de manicuera ;  la collecte de fruits sauvages (Ucuquí, Patabá, Wasaí, Ibacaba, Ibapichuna, Yapurá, Pepa pan, Pupuña, etc.) ; insectes (fourmi Culona et Manivara) ; vers (Mojojoy et Tapurú), animaux sauvages (paca, Cerrillo, Guara, Cajuche, Tintin, Paipí, cerf, etc.).) et des poissons (Valentón, Tucunaré, Pintadillo, Guaracú, Ñacundá) capturés dans les Caños, les rivières et les lagunes." (Plan de vie de Yurutí, 2008)

traduction carolita du site de l'ONIC

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article