Equateur/Colombie : Le peuple A’i Cofán
Publié le 19 Mars 2018
De Agencia de Noticias ANDES - COMUNIDAD COFÁN LAGUNA DE LA PERLA, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56377280
Peuple autochtone de Colombie et d’Equateur vivant dans le nord-ouest de l’Amazonie frontalière entre le Guamues un affluent de la rivière Putumayo et l’Aguarico.
Autodésignation : A’i = le peuple
Population : 1000 personnes
Langue : A’ingae, isolat linguistique (langue macro-chibcha pour certans et langue barbaconane pour d’autres).
Territoires
En Colombie
Vallée du Guamues département de Putumayo, à Santa Rosa de Sucumbíos, Yarinal, Santa Risa de Gamuez, Villanueva, Bocena de Luçon.
En Equateur
Province de Sucumbíos, le long des rivières Aguarico, Guamues et San Miguel avec la zone du lac Agrio :
Canton de Lago Agrio
Canton de Cascales
Canton de Sucumbíos
Des territoires dans des zones protégées mais qu’est-ce que ça change ?
Plusieurs de leurs zones d’habitat sont déclarées protégées par l’état de l’Equateur : les espaces territoriaux A’i nationalité Cofán, les territoires Zabalo de la communauté est dans la zone d’influence de la réserve faunique de Cuyabeno.
Certaines communautés ont des espaces territoriaux au sein de la réserve Cayambe Coca, de la forêt protégée Alto Bermejo et du parc national de Sumaco.
La réserve écologique Cofán Bermejo a été créée en 2002 et comprend les zones territoriales de deux communautés A’I Cofán, Chandia Na’en et Tayosu Conqque.
Ces zones sont gérées par les communautés locales et la Fondation de Survie du peuple Cofán en coordination avec la division nationale de la biodiversité et des aires naturelles protégées du ministère de l’environnement de l’Equateur.
Il y a des accors de conservation avec le ministère de l’environnement dans la réserve de production de faune Cuyabeno, 35.000 hectares de la communauté Zabalo dans la réserve écologique de Cofán Bermejo, 55.000 hectares des communautés de Chandia Na’en et Tayosu Conqque et Alto Bermejo.
Bizarrement, ces réserves écologiques sont situées près des blocs pétroliers dont Singeco et les territoires Cofán sont contaminés en raison des déversements d’hydrocarbures fréquents.
Depuis 1995 les missionnaires de l’institut de linguistique ont promu la nucléarisation des colonies Cofán perturbant de nombreuses pratiques traditionnelles comme le rituel du « yage » se rapportant aux ancêtres.
Cosmovision
L’univers a été créé dans le temps primordial par Chiga, celui « qui était toujours là ».
Dans le temps présent ils distinguent le plan céleste où vivent les étoiles, le plan terrestre où la forêt, la rivière et la montagne sont présentes, où la cucaya doit être respectée (des êtres puissants comme le jaguar et le boa) et le plan souterrain où vivent les charlatans.
Le chamane joue un rôle important dans la communauté car il a des relations avec l’univers et il est considéré comme un cucaya qui gère avec sagesse le yage et la tabac.
Les symboles les plus représentatifs de la culture A’I Cofán sont le soleil et la lune.
Quand le chamane prend le yage (banisteriopsis caapis, ayahuasca), il a le pouvoir de regarder dans le futur et de voir les mauvais esprits. Le chamane peut aussi devenir un boa ou un jaguar.
L’éducation et la culture pour les Cofán reposent sur 4 piliers :
La pensée des anciens
Les langues indigènes
Les plantes sacrées
Les noms et valeurs de la culture
Esta es una forma adicional en que la Comunidad podrá beneficiarse de esta alianza, pues a más de mejorar sus ingresos, se relacionará a una estrategia de Comercio Justo, recibiendo un precio ...
http://www.fan.org.ec/aifund/index.php?option=com_content&view=article&id=26&Itemid=194
des images
Connaissances des plantes médicinales
Le peuple Cofán a contribué à l’étude de certaines plantes médicinales dont psychotria viridis, un hallucinogène présent dans la composition de l’ayahuasca. Plante sacrée pour le peuple.
Ils sont des horticulteurs itinérants, des pêcheurs et des chasseurs/cueilleurs.
Cultures/Ressources
Ils cultivent le maïs, le manioc, la banane plantain, les haricots, les piments, le café et des arbres fruitiers.
Certains hommes travaillent comme ouvriers dans les fermes des colons.
En Equateur certains fabriquent et vendent des pirogues en fibre de verre.
Les femmes sont engagées dans l’artisanat et la vente des articles en graines, fibres naturelles et poterie en argile.
Certains élèvent des chevaux, des cochons et du bétail, des poulets pour la vente, ils les consomment rarement.
Les multinationales extractives
Le territoire ancestral, la cohésion sociale des communautés des Cofán d’Equateur ont été sérieusement endommagés par plusieurs décennies d’exploitation pétrolière par la compagnie pétrolière Texaco. L’ouverture d’une route a détruit un grand nombre d’hectares, de forêts et ils ont perdu des zones de chasse et de cueillette, des aires de plantes médicinales et de nourriture.
Le processus de colonisation a déclenché la réduction du territoire Cofán. L’exploitation et la colonisation ont provoqué la déforestation irrationnelle, la contamination des sols, de l’air et de l’eau.
La chasse et la pêche de nos jours sont réduits et les Cofán ont été obligés d’adopter le régime alimentaire reposant sur l’ingestion de glucides.
Organisations indigènes
L’organisation traditionnelle est basée sur des groupes d’ascendance patrilinéaire ou « antia » dirigés par un chamane, chef religieux et politique.
L’organisation Cofán OINC (organizaciٔón indigena de los Cofán de Equator) est devenue la Fédération Indigène des A’i Cofán de l’Equateur ou FEINCE, membre de la CONAIE et de la CONFENIAE.
En 1998, un congrès colombien équatorien organisé par les autorités supérieures et composé par les « taitas » (parents ou sages) fondateurs a permis un travail sur la récupération du territoire et la culture.
Cela a abouti à 2 conclusions fondamentales :
Renforcer l’organisation de base ce qui donnera naissance au Bureau Permanent du peuple Cofán composé de 16 cabildos et 6 villes et
Construire un plan de vie né de la même communauté.
En juin 2008, le gouvernement colombien a créé le Santuario de Flora Plantas Medicinales Orito Ingi-Ande, un parc national de 10.204,26 hectares pour protéger les plantes médicinales traditionnelles utilisées par les Cofán.
sources : wikipedia, CONAIE
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