Brésil/Colombie - Le peuple Pira-Tapuya
Publié le 16 Avril 2019
Peuple autochtone de Colombie et du Brésil vivant dans le milieu Papurí - à proximité de Teresita - et dans le bas Vaupés. Certains ont migré dans le río Negro et San Gabriel de Cachoiera.
Autodésignation : wai'kaná = hommes poissons
Langue : tucanoane branche orientale, 1100 locuteurs, langue proche du wanano dont elle est parfois considérée comme un dialecte.
Population
Brésil état d'Amazonas : 1325 personnes (2014)
Colombie : 400 personnes
C'était une phratrie composée des patrilignages bu'saná, Kenaná, Wehe'tárá, Búa, So'áriápo'ré et Nitiapo'ré. En raison d'un conflit avec les Wehe'tárí, les Bus'ana ont migré dans les environs de Leticia (Amazonas en Colombie) et les Kenaná se sont installés dans le Guaviare où les communautés Desano et Tukano étaient établies. Quelques familles se sont installées dans les llanos del Yari dans le Caquetá.
C'est un peuple de pêcheurs ayant appris étant enfants les cycles de la vie, l'habitat , l'alimentation et le comportement de plus de 100 espèces de poissons et maîtrisant différentes techniques de pêche.
Avec les fibres du palmier miriti (mauritia flexuosa) ils fabriquaient des filets (wedu) et des lignes de pêche (moO korida) munies de crochets. Ils construisaient plusieurs sortes de pièges, de différentes tailles et formes utilisés en fonction des courants d'eau, des lieux et des poissons à capturer. Le plus grand piège était le siphon de canal (keó) mesurant 6.50 mètres et étant installé en permanence. Certains pièges sont spécialement adaptés à la pêche des cahiveras ou qui sont placés dans les sauts des irrégularités de la rivière.
Ils construisent aussi des canoës (yukusa) avec des troncs creusés.
Ils pratiquent une agriculture itinérante dans les chagras, l'espèce dominante étant le manioc amer qui est traité pour obtenir la casabe (mâhó ou pain de la selva), la fariña (farine grillée au po'ka) une boisson du nom de yûmuku.
Ils cultivent aussi de la canne à sucre, des ananas, du tabac et de la coca.
Ils chassent avec des fusils ou carabines les cerfs, les pécaris et des oiseaux.
Ils récoltent des fourmis, des grenouilles, des fruits sauvages.
Ils fabriquent des paniers, des flûtes tubulaires (upû) en tronc de palmier, des trompettes kuu en carapace de tortue, ces instruments sont utilisés dans le cadre de la danse de la tortue.
source : wikipedia
Terres indigènes au Brésil
- T.I Alto Rio Negro - 7.999.380 hectares, 26.046 personnes, réserve homologuée. Ville : Japurá. 23 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Hupda (langue makú), Karapanã (langue tukano), Koripako (langue arawak), Kotiria (langue tukano), Kubeo (langue tukano), Makuna (langue tukano), Mirity-Tapuya (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Siriano (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak), Tuyuka (langue tukano), Warekena (langue arawak), Yuhupde (langue makú), isolés de l'igarapé Waranaçu, isolés du rio Cuririari, isolés du rio Uaupés.
- T.I Balaio – 257.281 hectares- 328 personnes- réserve homologuée, ville : São Gabriel da Cachoiera - 9 peuples y vivent : Baré (langue arawak), Baniwa (langue arawak), Desana (langue tukano), Koripako (langue arawak), Kubeo (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Tariana (langue arawak), Tukano (langue tukano), Tuyuka (langue tukano).
- T.I Cué-Cué/Marabitanas - 808.645 hectares, 1864 personnes, réserve déclarée. Ville : São Gabriel da Cachoiera - 9 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Koripako (langue arawak), Pira-Tapuya (langue tukano), Tariana (langue arawak), Tuyuka (langue tukano), Warekena (langue arawak).
- T.I Jurubaxi-Téa - 1.208.155 hectares, 904 personnes, réserve déclarée. Villes : Barcelos, Santa Isabel do Rio Negro. 10 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Dow (langue makú), Koripako (langue arawak), Pira-Tapuya (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak), tikuna (langue tikuna).
- T.I Médio Rio Negro I - 1.776.140 hectares, 1989 personnes, réserve homologuée. Villes : Japurá, Santa Isabel do Rio Negro, São Grabriel da Cachoiera - 11 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Dow (langue makú), Koripako (langue arawak), Mirity-Tapuya (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak), yuhupde (langue makú).
- T.I Médio Rio Negro II - 316.194 hectares, 1367 personnes, réserve homologuée. Villes : Santa Isabel do Rio Negro, São Grabriel da Cachoiera. 9 peuples y vivent : Arapaso (langue tukano), Baniwa (langue arawak), Baré (langue arawak), Desana (langue tukano), Koripako (langue arawak), Mirity-Tapuya (langue tukano), Pira-Tapuya (langue tukano), Tukano (langue tukano), Tariana (langue arawak).
- T.I Rio Téa – 411.865 – 323 personnes – homologuée. Villes : Santa Isabel do Rio Negro, São Gabriel da Cachoiera. 5 peuples y vivent : Baré (langue arawak), Desana (langue tykano), Nadöb (langue makú), Pira-Tapuya (langue tukano) et Tukano (langue tukano).
Pira-Tapuyo, traduction de l'article de l'ONIC
Autres noms
Piratapuyo "Les hommes poissons" - piratapuyo, piratapuya, parata puya, uaikama, wai kana, waikhana, urubú-tapuya
Situation géographique
Le peuple autochtone Piratapuyo se trouve dans le Caquetá, le Meta, Guainía et le Guaviare, notamment dans les municipalités de San Vicente del Caguán, La Macarena, Inírida et San José del Guaviare. Reguardo El Venado.
langue tukano n° 5
Population
Selon les chiffres DANE, le peuple piratapuyo compte 814 autochtones, 423 hommes et 391 femmes. Il occupe les resguardos de Llanos de Yarí (Yaguará ii), El Venado, Panuré-Venezuela, la partie Orientale du Vaupés et le Centre de Miraflores, ce dernier étant constitué le 20 décembre 2006, conformément à la convention 87 (DNP, 2010). Ces zones territoriales sont partagées avec d'autres peuples autochtones tels que les Pijaos, Tukanos, Kurripakos, Wananos, Puinaves, Kubeos et Desanos. Sur le territoire brésilien il y a aussi une population piratapuyo.
Langue
La langue piratapuyo appartient à la sous-famille linguistique Tucano-orientale, composée de quatorze langues. Certains auteurs affirment qu'au sein de ce groupe il existe des variétés linguistiques plus proches, ce qui permet d'affirmer la présence d'un dialecte continu, comme cela arrive avec les langues Wanano et Piratapuyo.
Culture et histoire
Histoire
"Le soleil avait créé la terre avec ses animaux et ses plantes, mais il n'y avait pas encore de peuple. Il a fait un Desano et un Piratapuyo ; un Tuyuca et un Cubeo et d'autres. De chaque tribu, un. Pour envoyer des gens sur la terre, le soleil utilisait donc un personnage appelé Pamuri - Majsî. C'était un homme, un créateur de peuples, que le soleil envoyait peupler la terre. Pamurí - Majsî était en Ajpîcô - diá et là, il est monté dans un grand canoë. C'était un canoë vivant, parce qu'en réalité c'était un grand Güío qui nageait au fond des eaux. Ce canoë - Güío. Son nom était Pamurí - yujquîsî (canoë güío), sa peau était peinte en jaune et avec des bandes noires et des losanges. A l'intérieur, qui était rouge, il y avait des gens : un de chaque tribu ; avec le canoë, güío, venaient les poissons, mais pas à l'intérieur, à l'extérieur, dans les branchies ; il y avait aussi les crabes, accrochés à la queue. C'était un très long voyage et le canoë güío grimpait les rivières parce que Pamurí-Majsî allait établir l'humanité dans les eaux d'amont". (Plan de vie du ministère de l'Intérieur 2005 - 2020)
Brésil - Peuples indigènes du Rio Negro - Historique du contact - coco Magnanville
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exemple de maloca typique du Vaupés
Culture
Ils font partie du dénommé complexe culturel du Vaupés avec d'autres groupes parlant principalement les langues Tucano orientales. Les piratapuyo partagent avec ces groupes des formes d'exploitation des ressources, des systèmes d'organisation sociale, des mythes et autres éléments de leur cosmovision.
Parmi leurs croyances et coutumes, le rite des flûtes en roseau et de la carapace de tortue prévaut toujours. Avec l'incursion des missionnaires catholiques, ils ont adopté les traditions de la culture occidentale et de la religion catholique. Le mariage est monogame et l'exogamie est respectée comme dans la plupart des groupes linguistiques Tucano oriental.
traduction carolita du site de l'ONIC
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