Brésil - Les peuples isolés

Publié le 20 Septembre 2019

Índios Korubo, Terra Indígena Vale do Javari, Amazonas. Foto: Ananda Conde

On sait peu de choses sur les Indiens dits isolés - aussi connus sous le nom de peuples en isolement volontaire, de peuples cachés ou de peuples sans contact, entre autres. C'est le nom donné aux groupes avec lesquels la Funai n'a pas établi de contact. Les informations les concernant sont hétérogènes, transmises par d'autres Indiens ou par des personnes d'une certaine région, ainsi que par des Indiens et des chercheurs.

La Funai, l'institution responsable de la politique indigéniste de l'État brésilien, dispose d'un organisme chargé de protéger la région où sont indiquées les références à ces groupes sans contacts : c'est la Coordination Générale des Indiens isolés et Nouvellement Contactés (CGIIRC- Coordenação Geral de Índios Isolados e Recém Contatados), qui a déjà confirmé l'existence de 28 groupes. Dans toute l'Amérique latine, le Brésil est le seul pays qui dispose d'un organe spécifique pour élaborer des politiques de protection des peuples isolés.  Le CGIIRC est organisé en six fronts de protection de l'environnement (Juruena, Awa-Guajá, Cuminapanema, Vale do Javari, Envira, Guaporé, Madeira, Madeirinha, Purus, Médio Xingu, Uru-Eu-Wau-Wau et Yanomami), qui sont présents dans la région amazonienne du Brésil où la présence des Indiens isolés est confirmée et où vivent les nouveaux contacts.

Selon les données de l'ISA et de ses collaborateurs, plus de 70 témoignages d'Indiens isolés sont vérifiés en Amazonie brésilienne. Mais nous ne savons certainement pas qui ils sont, où ils se trouvent, combien ils sont et quelles langues ils parlent. Parmi ces groupes, dont il existe des preuves, un seul, le peuple avá-canoeiro, est situé en dehors de l'Amazonie juridique. Les avá-canoeiro seraient quatre personnes, en déplacement permanent, évitant tout contact, se déplaçant à travers les états du nord de Minas Gerais, Bahia et Goias. En plus de ce petit groupe, six autres avá-canoeiro vivent dans la terre indigène homonyme et quatre autres, avec leurs descendants, résident dans le Parc Indigène d'Araguaia.

Ce que l'on sait, c'est que la plupart de ces références se trouvent sur des terres indiennes déjà délimitées ou avec un certain degré de reconnaissance par les organismes fédéraux. Il existe également des preuves de l'existence de groupes isolés dans deux Parcs Nationaux et deux Forêts Nationales (Flonas). Dans le cas des parcs, les groupes sont protégés contre l'occupation désordonnée de leur habitat ; dans le cas des Flonas, qui, bien que fédéraux et protégés, sont des zones destinées à l'exploitation forestière par des entreprises, rien ne garantit que les Indiens seront protégés et que leur avenir sera assuré.

Les informations sur ces peuples sont rares. Dans certains cas, les vestiges tels que tapires, flèches et autres objets trouvés dans les zones qu'ils traversent sont présentés et enregistrés photographiquement. Les récits verbaux de l'existence de ces groupes sont généralement fournis par d'autres Indiens et les habitants des environs qui racontent des rencontres fortuites, ou qui reproduisent simplement des informations provenant de tiers.

Un cas qui illustre bien la définition des groupes isolés, où l'information des voisins confirme leur existence et la relation de contact qu'ils entretiennent avec eux, montre que l'isolement est relatif : les Hi-Merimã, qui vivent actuellement isolés, étaient quantifiés à plus de 1 000 personnes en 1943. Ils étaient considérés comme l'un des groupes les plus importants de la région du fleuve Purus, dans l'État d'Amazonas, bien qu'ils soient revenus dans une situation d'isolement. Ils étaient également connus sous le nom de Marimã ou Merimã, selon les informations fournies par l'anthropologue Luciene Pohl, dans son travail d'identification de la terre autochtone hi-merimã. Pohl a recueilli des informations à leur sujet grâce à leurs voisins, les jamamadi, dont les terres délimitées sont continues à la terre des isolés, parlant comme eux une langue de la famille Arawá.

peuple Zo'é  Foto: Dominique Gallois, 1991

Les jamamadi racontent qu'ils sont restés en contact avec eux dans le passé, bien qu'il y ait eu des problèmes de compréhension entre les parties, ce qui a entraîné un conflit qui a fait des morts. Les Banawa, également de la famille linguistique arawá, disent comprendre partiellement la langue parlée par les Hi-merimã et affirment avoir entretenu des relations avec eux, pouvant décrire les caractéristiques de la manière d'être de ces Indiens qui se sont à nouveau isolés. Les Indiens Zuruahã, de la même famille linguistique, ainsi que leurs voisins occidentaux, racontent des histoires d'hostilités envers eux.

Isolés ou contactés ?


De ces récits, on peut percevoir que l'idée qu'il y a des Indiens isolés depuis l'arrivée des Portugais, ou des sociétés maintenues en marge de toute transformation depuis lors, est trompeuse. Les groupes considérés comme isolés ont établi, à maintes reprises, des relations de longue date avec des segments de la société nationale, ayant par la suite opté pour l'isolement. Les Apiaká de Matrinxã, par exemple, ont eu des contacts avec la société régionale, ils ont trop souffert et ont décidé de fuir et de s'isoler face aux nouveaux contacts. La même histoire est attribuée au katawixi. Ainsi, l'isolement représente, dans de nombreux cas, une option de groupe, qui peut être déterminée par leurs relations avec d'autres groupes, par l'histoire des fronts d'occupation dans la région où ils ont vécu et aussi par les conditions géographiques qui ont conduit à cette situation. La notion d'isolement renvoie donc à un contact régulier, principalement avec Funai.

Ce qui s'est produit assez fréquemment, c'est la tentative de la Funai d'établir des contacts avec des groupes qui se trouvent dans des situations à risque, mais ils refusent catégoriquement cette approche. Un cas d'option d'isolement peut également être observé dans la région de Tanaru, étant de l'état de Rondônia. Il ne s'agit pas d'une société, mais d'un homme célibataire survivant. Tout porte à croire que son peuple a disparu à cause de la violence et de l'ambition des éleveurs qui ont occupé la région. Depuis 1996, la Funai tente de lui apporter son aide même si, à chaque fois que son camp a été identifié, il a été immédiatement abandonné. Le sujet est absolument opposé au contact, bien qu'il accepte quelques cadeaux des Sertanistas comme des pots et des couteaux.

Contactés et protégés


Les peuples, après avoir été contactées, sont restés sous la protection de la Funai, bien que celle-ci n'ait pas eu de politique spéciale pour eux, qui ont fini par souffrir d'épidémies et d'invasions sur leurs terres, en plus d'un nombre infini de problèmes que le contact et la sédentarisation leur ont causés. A partir de l'évaluation de cette situation de fragilité à laquelle ont été soumis les groupes nouvellement contactés, le CGII a commencé à assister de manière différenciée les kanoê (quatre personnes) et les akuntsu (six individus) situés dans l'état de Rondônia, contactés depuis plus de dix ans ; les zo'é dans l'état du Pará et un petit groupe korubo, situé dans la Vallée du Javari, état d'Amazonas. Le groupe zo'e, un groupe Tupi Guarani, situé dans le bassin du fleuve Cuminapanema (État du Pará) a été contacté pour la première fois par la Funai en 1989. Cependant, ils avaient déjà établi des relations avec des missionnaires protestants depuis 1982.

Les Korubo sont devenus célèbres dans les médias lorsqu'une partie de leur population a été contactée en 1996 par une expédition promue par la Funai, coordonnée par le sertanista Sydney Possuelo, et accompagnée par des journalistes du magazine National Geographic qui ont diffusé l'événement en direct et en ligne dans le monde entier. Connu sous le nom de "caceteiros indiens", car ils n'utilisaient pas d'arcs, les korubo ont commencé, il y a des décennies, une guerre contenue avec la population régionale, malgré les tentatives de rapprochement mutuel. Une partie du groupe qui a été contacté, et qui compte aujourd'hui 25 personnes séparées du groupe initial, reste en déplacement constant.

Coordination générale des Indiens récemment contactés (Coordenadoria Geral de Indios Recém-Contatados) : non encore mise en place, cette unité relève de la Direction de l'assistance de la Funai et est coordonnée par l'anthropologue Artur Nobre Mendes, jusqu'alors directeur de la Direction Terres/Funai (Diretoria Fundiária/Funai), créée en juillet 2006. Son objectif était "la protection des groupes et des peuples autochtones contactés dans un passé récent et qui vivent dans un état relatif d'autonomie politico-culturelle et, en même temps, sans la domination complète des forces sociales dominantes qui les entourent".

L'exposé des motifs qui a soutenu la nécessité de cette coordination spécifique considère comme récemment contactés les groupes autochtones qui ont établi des contacts permanents avec la société nationale après la création de la Funai, en 1967. Elle justifie également que les innombrables contacts établis dans les années 1970 et au milieu des années 1980 se soient déroulés dans des situations d'extrême vulnérabilité, sous la pression des fronts de l'expansion économique nationale. En l'absence de politiques spécifiques pour ces populations, la vulnérabilité a persisté ; ces groupes n'ont pas gagné de place au sein de la Funai devant d'autres groupes d'Indiens plus articulés.

Plusieurs facteurs y ont contribué. Des mécanismes de consultation des peuples autochtones ont été créés dans presque tous les programmes gouvernementaux axés sur les Indiens, généralement par la formation de conseils et la tenue de séminaires et d'auditions, sans que la réalité de ces Indiens ait été prise en compte. Le fait qu'ils soient majoritairement monolingues et qu'ils ne dominent pas les codes et les mécanismes de participation fait de la présence de ces Indiens - dans ces consultations - un objet purement décoratif ; bien qu'ils se manifestent parfois par la participation de jeunes, qui sont les seuls locuteurs du portugais, bien que leur expression dans le concert politique interne du groupe soit réduite. Dans d'autres cas, ils sont "représentés" par des Indiens qu'ils ne connaissent pas ou en qui ils ne feraient jamais confiance. Un autre facteur de désagrégation est celui des politiques publiques d'inclusion sociale, sans tenir compte des impacts qu'elles entraîneraient dans ces communautés semi-isolées.

La Coordination avait l'intention d'élaborer et d'appliquer la Politique pour la protection des peuples autochtones de récemment contactés, en proposant des méthodologies pour les consulter de manière adéquate, ainsi que de mettre en place des mécanismes internes de formation pour le personnel de Funai travaillant avec eux. Elle visait à encourager la recherche scientifique avec ces peuples et à l'articuler avec d'autres agences gouvernementales dans l'évaluation préalable de la mise en œuvre des politiques publiques universelles relatives à ces groupes, ainsi qu'à créer des mécanismes d'évaluation périodique des conditions de vie de ces peuples.

L'Alliance internationale pour la protection des indiens isolés


En novembre 2005, la première rencontre internationale sur les Indiens isolés vivant dans les pays amazoniens et dans le Gran Chaco, organisée par la Coordination des Indiens isolés/Funai (CGII) et par le Centre pour le Travail Indigène (CTI), s'est tenue à Belém, État du Pará. Plus de soixante personnes ont assisté à l'événement. Outre les représentants du Brésil, des délégations du Pérou, de la Colombie, de l'Équateur, de la Bolivie et du Paraguay, dont les cas ont été présentés et discutés avec des participants représentant 36 institutions, et d'autres pays comme la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Espagne et la France ont assisté à l'événement.

Comme résultat final des présentations et de l'analyse des cas et des suggestions, un document a été préparé demandant aux gouvernements des pays où se trouvent ces Indiens de prendre des mesures pour protéger leurs habitats, leurs droits et le respect de la décision de ne pas contacter les organismes officiels, si tel était leur souhait.

L'indigéniste Sydney Possuelo - qui coordonnait à l'époque le CGII - réaffirme sa politique de ne contacter les Indiens isolés qu'en cas de grand risque et souligne la nécessité de respecter l'autonomie et l'isolement de ces peuples. Pour justifier son choix, Possuelo a fait une évaluation générale de la situation de plusieurs personnes qui ont été contactées et qui se trouvent actuellement dans des situations très difficiles, leur avenir étant sérieusement menacé.

 Indiens émergents


Ces dernières années, le nombre de populations qui ont commencé à revendiquer publiquement et officiellement leur statut autochtone au Brésil a augmenté. Il s'agit de familles qui, mélangées et dépossédées territorialement au fil du temps, trouvent, dans le présent, les contextes politiques et historiques favorables pour retrouver leur identité autochtone collective.

Ce processus n'est pas exclusif au Brésil ; des cas similaires sont connus dans d'autres États nations contemporains comme la Bolivie et l'Inde.

Au Brésil, ce phénomène est devenu plus évident au cours des dernières décennies, lorsque les histoires régionales ont été révisées, que les droits autochtones ont été davantage reconnus et respectés et que les organisations qui soutiennent les Indiens sont devenues des agents plus efficaces et importants de la cause autochtone.

traduction carolita du site pib.socioambiental.org

Où se trouvent les indiens isolés ?

Les informations présentées ci-dessous font partie des travaux du Relevé de Terres Indigènes (Monitoramento das Terras Indígenas) que l'Institut Socioambiental mène depuis 1983. Cette recherche a permis d'organiser la relation entre les terres reconnues pour l'occupation des terres isolées et celles qui, bien que délimitées et homologuées pour d'autres peuples, abritent des groupes isolés, ainsi que les références des Indiens isolés dans les diverses régions de l'Amazonie et sur un petit groupe dans la région du Goias et au nord-ouest de l'état du Minas Gerais. Ces informations proviennent de la relation élaborée lors de la réunion de 1986, et sont mises à jour en permanence par les chercheurs confrontés à la liste élaborée par le CHII.

 

Kawahiva

 

Peuples isolés sur les Terres Indigènes (T.I) reconnues par eux-mêmes

  • T.I Alto Tarauacá – Acre – Homologuée – Villes : Feijó, Jordão.

Peuples isolés de l’Alto Tarauacá – Langue et population inconnus.

  • T.I Cabeceiras dos rios Muru e Boiaçu – Acre, en cours d’identification.

Peuples isolés des Cabeceiras dos rios Muru e Boiaçu.

  • T.I Hi Merimã, Amazonas, homologuée, 678.000 hectares. Villes : Lábrea, Tapauá.

Peuple Hi-Merimã.

  • T.I Igarapé Taboca do alto Tarauacá, Acre, avec restriction d’usage, 287 hectares.

Peuples isolés de l’Igarapé Taboca do alto Tarauacá, langue et population non connus.

  • T.I Ituna/Itatá, 142.000 hectares, Pará, avec restriction d’usage.

Peuple isolé Igarapé Ipiaçava.

  • T.I Jacareuba/Katawixi, Amazonas, avec restriction d’usage, 647.000 hectares.

Peuple isolé Katawixi, langue katukina.

  • T.I Kawahiva do rio Pardo, MatoGrosso, déclarée, 412.000 hectares.

Peuple isolé Kawahiva du rio Pardo.

  • T.I Massacro, Roraima, homologuée, 422.000 hectares. Villes : Alto Floresta d’Oeste, São Francisco do Guaporé.

Peuple isolé Massacro.

  • T.I Piripkua. Ils sont appelés Piripkura par les indiens Gavião de la T.I Igarapé Lourdes, ils sont situés dans la zone entre les rivières Branco et Madeirinha, des tributaires du Roosevelt. 2 indiens ont déjà été contactés et il y aurait un groupe isolé d’environ 17 personnes. Mato Grooso, avec restriction d’usage, 243.000 hectares.

Peuple isolé Piripkura.

  • T.I Riozinho do alto Envira, Acre, déclarée, 261.000 hectares. Villes : Feijá, Santa Rosa do Purus. 104 personnes en 2004.

Peuple Ashaninka- langue ashaninka, famille des langues arawak.

Peuple Rio Jaminawá.

Peuple Riozinho do alto Envira

  • T.I Tanaru, Roraima, avec restriction d’usage, 8000 hectares.

Peuple isolé du Tanaru.

Guajá da TI Carú. Foto: Michel Pellanders, 1996

Terres Indigènes démarquées et homologuées pour d’autres indiens et habitées par des indiens isolés

  • T.I Apiaká do Pontal e isolados/ T.I Apiaká du Pontal et isolés . En 1984 l’anthropologue Eugenio Wenzel qui a vécu plus de 15 ans avec les indiens Apiaká a rapporté qu’il avait appris l’existence d’un groupe d’Apiakás qui, après avoir vécu en contact avec la société régionale et subi des massacres au début du XXe siècle s’était enfui s’éloignant des abords des grands fleuves. Ils sont situés dans la région des rivières Ximari et Matrinxá entre les rivières Teles Pires et Juruena dans la municipalité d’Apiacas dans le Mato Grosso et Apui . Amazonas, réserve identifiée et approuvée par la Funai, 4 peuples, 982.000 hectares. 262 personnes (2013).

Peuple Apiaká, langue apiaka de la famille tupi guaraní.

Peuples isolé Apiaká, idem

Peuple Munduruku, langue munduruku.

Peuple isolé Pontal, aucune donnée.

  • T.I Alto Turiaçu, Maranhão, homologuée, 531.000 hectares, 1500 personnes, 3 peuples. Avec la présence d’indiens isolés Awá Guajá dans le rio Jararaca.

Peuples Awá Guajá, langue guajá, famille tupi guaraní.

Peuple Ka’apor, langue ka’apor, famille tupi guaraní.

Peuple Tembé, langue tenetehara, tupi guaraní.

  • T.I Arara do rio Branco, Mato Grosso, homologuée, 249 personnes, 15.000 hectares.

Peuple Arara du rio Branco.

  • T.I Araribóia, Maranhão, homologuée, 5317 personnes, 413.000 hectares, 2 peuples.

Présence d’indiens isolés Guajá.

Villes : Amarante do Maranhão, Arama, Bom Jesus das Selvas, Buriticupu, Grajaú, Santa Luzia.

Peuple Awá Guajá, langue guají, famille tupi guaraní.

Peuple Guajajara, langue tenetehara, famille tupi guaraní.

  • T.I Aripuana, Mato Grosso et Roraima, homologuée, 352 personnes, 751.000 hectares.

Peuple Cinta Larga, langue mondé.

  • T.I Caru, Maranhão, homologuée, 400 personnes, 173.000 hectares, 2 peuples. Villes : Bom Jardim, São João do Carú. Présence d’indiens Guajá isolés à l’est de la TI.

Peuple Awá Guajá, langue guají, famille tupi guaraní.

Peuple Guajajara, langue tenetehara, famille tupi guaraní.

  • T.I Kampa e isolados do rio Envira (Kampa et peuples isolés du rio Envira) – Acre, homologuée, 283 personnes, 233.000 hectares.

Peuple Xinane, langue pano.

Peuple Asháninka, langue asháninka, famille arawak.

  • T.I Kaxinawá do rio Humaitá – Acre, homologuée, 331 personnes, 127.000 hectares.

Peuple Alto rio Humaitá – aucunes données.

Peuple Asháninka, langue asháninka, famille arawak.

Peuple Huni Kuin, langue kaxinawa, famille pano.

Peuple Kulina, langue kulina, famille arawa.

  • T.I Kayapó – présence d’indiens isolés Pitauiaro du groupe Kayapó. Pará, homologuée, 4548 personnes , 3.284.000 hectares.

Peuple Mebêngokrê Kayapó, langue kayapó, famille jê.

Peuple Mebêngokrê Kayapó Gorotire , langue kayapó, famille jê.

Peuple Mebêngokrê Kayapó Kôkraimôrô , langue kayapó, famille jê.

Peuple Mebêngokrê Kayapó Kuben Kran Krên , langue kayapó, famille jê.

  • T.I Kaxuyana-Tunayana – 3 mentions d’indiens isolés. Amazonas et Pará. Réserve identifiée et approuvée par la funai. 3 peuples, 575 personnes, 2.184.000 hectares.

Peuple Katxuyana, langue katxuyana, famille karib.

Peuple Pitinga/Nhamunda, Mapuere, aucunes données.

Peuple Tunayaya, langue famille karib.

  • T.I Koatinemo, Pará, homologuée, 182 personnes, 388.000 hectares.

Peuple Asurini du Xingu, langue asurini du Xingu, famille tupi guaraní.

  • T.I Menkragnoti, présence du peuple isolé Mengra Mrari du groupe Kayapó qui s’est séparé des Gorotire en 1938. Pará, homologuée, 1264 personnes, 4.941.000 hectares.

Peuple isolé Mengra Mrari, famille jê.

Peuple Mebêngokre Kayapó Makrâgnoti – langue kayapó, famille jê.

  • T.I Mamoadate – présence du peuple isolé Masko qui l’été circule entre les rios Mamoadate et le rio Purus. Ils sont appelés Mashco-Piro au Pérou. Acre, homologuée, 3 peuples, 1105 personnes, 341.000 hectares.

Peuple Manchineri, langue piro, famille arawak.

Peuple Mashco do Iaco.

Peuple Yaminawá, langue yaminawá, famille pano.

  • T.I Rio Paru d’Este – Pará, homologuée, 240 personnes, 1.196.000 hectares.

Peuple Aparai, langue aparai, famille karib.

Peuple Wayana, langue wayana, famille karib.

  • T.I Rio Tea – Amazonas, homologuée, 323 personnes, 412.000 hectares, 5 peuples.

Peuple Baré, langue baré, famille arawak.

Peuple Desana, langue desana, famille tukano.

Peuple Nadöb, langue nadöb, famille maku.

Peuple Pira Tapuya, langue pira tapuya, famille tukano.

Peuple tukano, langue tukano, famille tukano.

  • T.I Tenharim/Marmelos. Les Tenharim mentionnent des indiens isolés vivant près des sources du rio Marmelo dans la zone la plus au sud. Amazonas, homologuée, 535 personnes, 498.000 hectares.

Peuple Tenharim, langue kawahib, famille tupi guaraní.

  • T.I Trombetas/Mapuera. Présence d’indiens isolés Karapawyana . Roraima/amazonas/Pará, homologuée, 523 personnes, 3.971.000 hectares.

Peuple Hixkaryana, langue hixkaryana, famille karib.

Peuple isolé Karapawyana, aucunes données.

Peuple Katuenayana, famille karib.

Peuple Waiwai, langue waiwai, famille karib.

Índio Matis com sua zarabatana. Igarapé Boeiro, rio Ituí - Terra Indígena Vale do Javari. Amazonas, 1985. Foto: Isaac Amorim Filho.

 

  • T.I Tumucumaque , Parí/Amapa, homologuée, 1700 personnes, 3.071.000 hectares, 4 peuples.

Peuple Aparai, langue aparai, famille karib.

Peuple Katxuyana, langue katxuyana, famille karib.

Peuple Tiriyó, langue tiriyó, famille karib.

Peuple Wayana, langue wayana, famille karib.

  • T.I Uru-Eu-Wau-Wau. Il y a la présence de peuples isolés. Roraima, homologuée, 209 personnes, 1.867.000 hectares, 7 peuples.

Peuple Amondawa, langue kawahib, famille tupi guaraní.

Peuple Bananeira.

Peuple Cautário.

Peuple Juma, langue kawahib, famille tupi guaraní.

Peuple Kawahiva du rio Muqui.

Peuple Oro win.

Peuple Uru Eu Wau Wau, langue kawahib, famille tupi guaraní.

  • T.I Vale do Javari. Présence de plusieurs groupes isolés à Riachos Nauá, Alerta, Urucubaco, Inferno, Lambança, São Salvador, Cravo, rio Iitaquaí et rio Ituí. Amazonas, homologuée, 4433 personnes, 23 peuples, 8.544.000 hectares. Villes : Atalai do Norte, Benjamin Constant, Jutaí, São Paulo de Olivença.

Peuple  de l'Igarapé Amburus.

Peuple de l'Igarapé Cravo.

Peuple isolé de l’Alto Jutaí.

Peuple isolé de l’igarapé Alerta.

Peuple isolé de l’igarapé Inferno.

Peuple isolé de l’igarapé Lambança.

Peuple isolé de l’igarapé Nawá.

Peuple isolé de l’igarapé São José.

Peuple isolé du Jandiatuba.

Peuple isolé du rio Bóia/Curuena.

Peuple isolé du rio Coari.

Peuple isolé du rio Esquerdo.

Peuple isolé du rio Itaquaí.

Peuple isolé du rio Quixto.

Peuple isolé Kanamari.

Peuple isolé Korubo.

Peuple Kanamari, langue kanamari, famille katukina.

Peuple Korubo, langue korubo, famille pano.

Peuple Kulina pano, langue kulina, famille pano.

Peuple Marubo, langue marubo, famille pano

Peuple Matis, langue matis, famille pano

Peuple Matsès, langue matsès, famille pano

Peuple Tsohom Dyapa, langue katukina.

  • T.I Waimiri Atroari. Présence d’indiens isolés Piriutiti dans et hors la TI. Roraima/Pará, homologuée, 2009 personnes, 2.586.000 hectares, 2 peuples.

Peuple Cabeceira do rio Camanaú.

Peuple Waimiri Atroari, langue waimiri, famille karib.

  • T.I Xikrin do Catete . Selon lanthropologue Isabelle Giannini, les Xikrin disent qu’au nord de la TI, dans la région du rio Cinzenho vivent des indiens qu’ils ont déjà rencontrés sur leurs terres en 1987, un groupe d’Araweté isolés. Pará, homologuée, 1183 personnes, 439.000 hectares, 2 peuples.

Peuple Mebêngôkre Kayapó, langue kayapó, famille jê.

Peuple Xikrin (Mebengôkrê)  langue kayapó, famille jê.

  • T.I Yanomamí. Moxi hatëtëma thëpë est le nom donné par certains Yanomamís aux indiens isolés. Amazonas/Roraima, homologuée, 26.780 personnes, 9.665.000 hectares, 4 peuples.

Peuple isolé de la Serra da Estrutura, famille yanomamí.

Peuple isolé du Baixo rio Cauaburis.

Peuple Yanomamí, langues ninan, sanumí, yanomán, yanomamí, famille yanomamí.

Peuple Yek’wana, langue yekuana, famille karib.

Références d’indiens isolés en dehors des Terres Indigènes reconnues

  • Apiaká isolés -  depuis les années 1980 on parle d’un groupe d’Apiakás qui, après avoir vécu en contact avec la société régionale et subi des massacres au début du XXe siècle s’était enfui s’éloignant des abords des grands fleuves. Ils sont situés dans la région des rivières Ximari et Matrinxá entre les rivières Teles Pires et Juruena dans la municipalité d’Apiacas dans le Mato Grosso et Apui. Mato Grosso et Amazonas. Situation identifiée et approuvée par la Funai.
  • Arama/Inauini - Les Jamamadi du Purus sont une famille Katukina vivant dans le ruisseau Kanamari qui a donné des informations sur la présence d'un groupe isolé dans la région Inauini. En octobre 1985, certains de ces Indiens seraient apparus de l'autre côté du ruisseau, devant la résidence de la famille Katukina. Municipalité de Pauini/AM.
  • Avá-Canoeiro isolés - Dans la région nord-ouest de Goiás.
  • Awá -Guajá isolés -Il est mentionné l'existence de petits groupes dans les sierras que forment la rivière Farinha et Lageado (à l'ouest du Maranhão). En 1998, le sertanista Wellington Figueiredo a secouru une famille Awá à la frontière de la terre indigène Awá et dans la réserve biologique Gurupi (région de l'Igarapé Mão de Onça). En 2006, pendant le séjour du sertanista au PIN Juriti , l'homme qui faisait partie du groupe qu'il a secouru a exigé qu'on aille chercher son frère qui y était resté. (information d'août 2006)
  •  Indiens  Isolés du cours supérieur du rio Cuniá, La Funai a créé un groupe de travail dont l'objectif est de mener des expéditions pour localiser et surveiller les Indiens isolés dans le cours supérieur du rio Cuniá, en Amazonie, pendant la période du 09/07/2013 au 22/08/2013.
  • Indiens isolés du rio Liberdade - Depuis des années, les Metuktire disent qu'il existe des Kaiapó "brabo" dans la région du rio Liberdade, où ils ont trouvé des vestiges de ces Indiens. Il semble que ce soit le même groupe qui a été vu par les Metuktire dans la Cachoeira Von Martius, à quelques heures du rio Liberdade. Trois Indiens aux cheveux longs ont été vus tirer des flèches sur les Metuktire, avec une flèche égale à celle des Kaiapo, le 25/10/90. Dans les municipalités de Luciara et Vila Rica/MT et peut-être à São Felix do Xingu. Selon l'anthropologue Gustaaf Verswijver, qui a travaillé avec les Kayapó, ils errent aujourd'hui entre la région du rio Liberdade, qui subit chaque jour davantage de déforestation, et la T.I Mekragnoti  (information novembre 2005).
  • Indiens isolés du rio Muqui - Le rio Muqui avait une restriction sur l'utilisation de la part de la FUNAI jusqu'en 2000 et aujourd'hui, avec l'occupation et la déforestation de cette zone, probablement les Indiens se trouvent dans la T.I Uru-Eu-Wau-Wau.
  • Indiens isolés de Igarapé Muriru et Pacutinga - Située entre les rivières Juruena et Aripuanã, dans la municipalité de Aripuanã/MT. Les Indiens Rikbaktsa disent qu'ils ont déjà eu des contacts avec ce groupe appelé Yakara Waktá (habitants de la forêt). Il y a 20 à 30 Indiens qui se déplacent vers l'Aripuanã pendant la saison sèche. Par les vestiges (alimentation) ce pourrait être un sous-groupe Apiaká. En 1985, le jésuite Balduino Loebens, en survol, a localisé leurs campements. Ce même missionnaire disait qu'en 1984, un sertanista du colonisateur Cotriguaçu avait trouvé ces Indiens. Selon l'anthropologue Rinaldo Arruda, le groupe a été vu dans la TI Escondido des Rikbaktsa.

Uma garota Kayapó vem da floresta portando uma cabaça (ngôkôn) contendo óleo de palmeira recentemente extraído. Foto: Gustaaf Verswijver, 1991.  Une fille Kayapó vient de la forêt avec une gourde (ngôkôn) contenant de l'huile de palme récemment extraite. Photo : Gustaaf Verswijver, 1991.

  • Indiens isolés du rio Tapirapé - Ces Indiens vivent dans le cours supérieur du rioTapirapé, un affluent de la rive gauche du rio Itacaunas, dans la municipalité de Senador José Porfírio/PA. Il pourrait s'agir du même groupe auquel se réfèrent les Xikrin do Cateté au nord de la limite de la TI do Cateté, dans les régions de Flona Itacaiunas et Flona Tapirapé.
  • Indiens isolés Kayapó Pituiaro (Rio Meruré) Ce groupe de Kaiapó porte le nom de l'homme le plus âgé qui l'a conduit séparément lorsque, en 1950, les Kuben Kran Ken se sont dispersés au milieu d'une attaque Kokraimoro. Ce groupe erre entre la région du rio Merure et la région des Kuben Kran Ken, municipalité d'Altamira/Pará. En août 1977, l'anthropologue Gustaaf Verswijver, quittant le village en direction de Santana do Araguaia, aperçut un village Pituiaro sur les rives du fleuve Merure - un cercle de cinq à six maisons du type traditionnel Kaiapó, niché dans une chaîne montagneuse. Verswijver a déclaré en novembre 2005 que la présence de ces Indiens dans la région du rio Meruré était impossible car elle était très déboisée. Il pense qu'ils auraient pu se réfugier dans la TI Kayapó, au sud-est de Gorotire ou au sud des Kuben-Kran-Krên.
  • Indiens isolés Kayapó Pu´ro - Ce groupe a été formé en 1940, lorsque 25 Indiens soutenant le chef Tapiete ont quitté le village de Mekragnoti, pour ne jamais revenir. Les Megranoti d'aujourd'hui désignent ce groupe sous le nom de Pu´ro. Selon l'anthropologue Gustaaf Verswijver, en novembre 2005, ils n'étaient plus dans la région qui est très déboisée. Verswijver a appris des Mekrãgnoti du village de Pukanu, qui disent avoir entendu des Kubens (Blancs) qu'il y a environ deux ou trois ans, quatre hommes de ce groupe ont été tués (probablement par des bûcherons). C'est une nouvelle inquiétante, surtout parce que ce doit être un petit groupe. Ces survivants semblent se trouver à la limite nord de la TI Mekragnoti.
  • Indiens isolés du Karipuninha - Rieli Franciscato, indigène de la Funai, a dit dans les années 1990, que les habitants de la région du rio Karipuninha n'ont pas le courage de monter ou de descendre vers la source en raison des innombrables vestiges des "brabos" Indiens qui s'y trouvent. Le rio Karipuninha est un affluent de la rive gauche du ri Madeira, situé à environ 100 km en amont de Porto Velho, et son cours supérieur est proche de la frontière entre le Rondônia et l'État d'Amazonas.
  • Indiens isolés de Bararati - Il est fait référence à l'existence d'Indiens isolés dans le rio Bararati et sur la rive gauche du rio Juruena, près de la frontière avec le Mato Grosso (municipalités d'Apuí et Sucurundi/AM ; information du CGII-Funai).
  • Flona Bom Futuro (Rio Candeias) Des informations sur l'existence d'un groupe d'Indiens isolés ont conduit à une expédition d'une équipe du Front du Contact du Guaporé au milieu de 1998. L'équipe a parcouru 90 km sur la rive droite de cette rivière, sans résultats concrets. Aucun vestige d'occupation autochtone n'a été trouvé dans la zone étudiée. Cependant, une vaste zone n'a pas encore fait l'objet d'un relevé. Selon Gilberto Azanha/CTI, ce groupe se trouve dans le périmètre de Flona Bom Futuro.
  • Indiens isolés Wajãpi de l'Alto Amapari - L'anthropologue Dominique Gallois a rapporté en 1990 que, depuis 1987, les prospecteurs de métaux précieux du Périmètre Nord ont rapporté avoir trouvé à plusieurs reprises des traces de la présence d'un groupe isolé dans la région des formateurs du fleuve Amapari. Selon les Wajãpi d'Amapari, ce sont les individus restants du sous-groupe "Amapari Wan", qui se sont séparés des autres il y a environ 50 ans. Les membres du même groupe vivent dans le village de Mariry et le village de Camopi (Guyane française). La région isolée est située dans le Parc National de Montanhas do Tumucumaque et parfois ces Indiens se déplacent en Guyane française. En 2003, les Wajãpi de Camopi ont trouvé un campement de ces Indiens dans le rio Muturá.
  • Indiens isolés Wajãpi d'Ipitinga - Selon l'anthropologue Dominique Gallois, les Indiens qui vivent dans le parc indigène Tumucumaque parlent de "ces" Indiens Wajãpi qui vivent près du parc, dans la municipalité d'Almeirim, au Pará.

Traduction carolita de cette partie de l'article du site pib.socioambiental.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #Peuples originaires, #Peuples isolés

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article