Brésil : Les kawahiva
Publié le 5 Septembre 2013
Les derniers Kawahiva sont obligés de fuir constamment pour échapper aux bûcherons armés et aux puissants éleveurs. Image provenant d'une vidéo lors d'une rencontre fortuite entre les Kawahiva et des agents gouvernementaux.
Les kawahiva
Peuple isolé, du Brésil qui vit dans l’état du Mato grosso do sul
Ils sont connus aussi sous le nom « d’indiens du Rio Pardo ».
Durant la dernière décennie leur territoire a été envahi par des colons et des compagnies forestières qui ont assassiné de nombreux indiens. Ils ont commis un génocide et le procureur fédéral a alors émis 90 mandats d’arrêts pour génocide. Or aucune personne n’a été maintenue en rétention ni jugée.
En 2005, la FUNAI (bureau de protection des indiens) découvre des campements temporaires abandonnés récemment avec des ustensiles et de la nourriture démontrant que ce groupe est toujours en vie.
Survival entreprend une campagne pour forcer la funai et le gouvernement brésilien à protéger le territoire de ses indiens non contactés et menacés d’extinction.
C’est chose faite en 2008.
Ce qui n’empêche pas les malfrats accapareurs de terres de continuer leur sale besogne.
Malgré tout sans cette mesure, impossible d’assurer la protection de cette ethnie dans une région proche de Colniza qui est l’une des plus violentes d’Amazonie.
Des images inédites viennent d’être diffusées
Puis récemment, la funai diffuse des images de ce peuple dans une vidéo filmée en 2011 montrant 9 indiens qui marchent sur un sentier forestier.
Ils semblent partir pour une expédition de chasse, les hommes portent des arcs et des flèches et une femme porte un panier avec deux enfants.
Les kawahiva sont un peuple nomade de chasseurs/cueilleurs toujours en mouvement, principalement pour fuir les bûcherons, les éleveurs armés et les bruits et nuisances de la civilisation.
Les premières données les concernant remontent à 1750, la première preuve d’existence récente remonte à 1999.
Ils sont les derniers survivants de leur peuple ou alors ils peuvent être issus de groupes voisins qui les dénommaient « baixinhos » (le peuple minuscule) ou « cabeças vermelhas » (les têtes rouges).
Sur les peuples isolés du Brésil
Il existe dans l’Amazonie brésilienne le plus grand nombre de tribus isolées au monde : 70 tribus sur la centaine répartie sur la planète.
Ils refusent le contact avec les autres tribus et le monde extérieur car l’invasion qu’ils ont subie, la destruction de leur territoire et de leur habitat les pousse à s’isoler volontairement afin de se préserver.
Dans l’état du Mato Grosso, ces tribus sont les survivantes des exploitations brutales dont ils ont fait les frais de la part des éleveurs de bétail et des bûcherons.
D’autres menacent les guettent de nos jours avec les méga-barrages et les grandes routes situées sur leur territoire .
Ces groupes d’indiens non contactés sont particulièrement fragiles car ils ne sont pas protégés contre les maladies du monde extérieur.
Ils ne peuvent posséder d’immunité pour les maladies inconnues de leur organisme.
On sait de triste expérience que les peuples sont décimés à 50% de leurs membres lors des premiers contacts avec l’homme blanc à cause des maladies importées.
La seule chose possible et urgente à faire de la part des organisations protectrices et du gouvernement brésilien est de démarquer et protéger leurs territoires sans chercher pour autant à les contacter.
Le respect que nous devons envers ses peuples descendants des peuples premiers devrait être mis en place sur toute la planète afin de les hisser tout en haut des préoccupations liées à l’humain et à la planète.
Mais ceci est une autre affaire qui n’arrange pas du tout ceux aux affaires.
Caroleone
Source : survival