Brésil : Le peuple Avá-Canoiero

Publié le 16 Avril 2014

Brésil : Le peuple Avá-Canoiero

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Peuple indigène du Brésil qui vit dans les états de Goias et Tocantins. Ce n'est que dans les années 1970 qu'une partie des Avá-Canoiero a commencé à maintenir un contact permanent avec la société les entourant. Certains groupes sont restés isolés.

Autres noms : cara-preta ( visage noir)

Canoiero = canoteur

Carijo

Le nom Ava-canoiero est apparu dans les années 70 lors du contact avec le groupe qui vit dans la région de la rivière Araguaia.

Population

Contactés : 17 en 2012

Non contactés : 25 personnes

Langue : tupi guarani de la branche tupi, la langue est menacée d'extinction

Les groupes

 

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Il existe deux groupes qui sont en contact constants avec la société nationale.

Etat de Goias : sur les terres autochtones Ava-canoiero, dans les municipalités de Minaçu et Colinas do Sul. Ils sont appelés « les ava-canoiero du haut Tocantins.

Etat de Tocantins : Boto Velho, Inãwebohona (village et terres autochtones)

Dans le Canoaña : terres autochtones parc Araguaia, dans les municipalités de Formoso do Araguaia, Lagoa da Confusão, Sandõlandia et Pium.

Ils sont appelés les ava-canoiero de l’Araguaia.

Deux groupes sont encore non contactés par la funai. L’un se déplace très certainement dans la région montagneuse des sources des rivières formant le cours supérieur du fleuve Tocantins (Etat de Goïas). L’autre dans la partie nord de l’île de Bananal (parc des terres autochtones Araguaia, état de Tocantins).

La situation de ses peuples est critique, ils sont en petit nombre et leur vie est précaire. Ils ont du faire preuve d’une grande adaptabilité et de mouvements constants pour arriver à s’en sortir.

Terres indigènes

  • T.I Araguaia - 1.358.500 hectares, 3502 personnes, réserve homologuée dans le Tocantins. Villes : Lagoa da Confusão, Formoso do Araguaia, Pium. 4 peuples y vivent : Avá-Canoiero (langue tupí-guaraní), Iny Karajá (langue karajá), Javaé (langue karajá), Tapirapé (langue tupí- guaraní).
  • T. Avá-Canoiero - 38.000 hectares, 9 personnes, réserve déclarée dans l'état de Goias. Villes : Ccolinas do Sul, Minaçu.
  • T.I Inãwébohona - 377.113,57 hectares, 226 personnes, réserve homologuée dans l'état du Tocantins. Villes : Lagoa da Confusão, Pium. 4 peuples y vivent : Avá-Canoiero (langue tupí-guaraní), Iny Karajá (langue karajá), Javaé (langue karajá), isolés de l'île de Bananal.
  • T.I Taego ãwa - 28.510 hectares, 25 personnes, réserve déclarée dans l'état du Tocantins. Ville : Formoso do Araguaia.

image fleuve araguaia LeonardoG

L’île Bananal

Cette île est située dans l’état de Tocantins et elle est la plus grande île fluviale au monde (1.916.225 hectares) entourée par les rivières Araguaia et JavaES. C’est une réserve de biosphère de l’unesco depuis 1993 qui consiste en une importante zone humide de niveau international. Elle abrite le parc autochtone Araguaia qui se situe dans l’île et en couvre toute la partie sud (1.395.000 km2) et une grande partie ouest et le parc indigène Inãwebohona qui est situé au nord.

La végétation se compose de savanes denses, de forêts sèches et inondées, de champs inondés, de pentes sèches et de bancs de sable. C’est une zone de transition entre le cerrado et la région de la province amazonienne.

Dans cette région les indiens trouvent un terrain propice à la cueillette et la chasse.

Foto: Eliana Granado.

Selon les études historiques (Nimendaju 1914 et Rivet 1924), les ava –canoiera descendraient des indiens carijo de São Paulo et ils auraient été poussés vers l’état de Goïas vers 1724/1726, chassés en partie par les chercheurs d’or. Néanmoins les études du dialecte démontrent que leur langue est de la famille tupi-guarani (nord du Brésil) ce qui conterdit en partie les origines sus-nommées et la descendance supposée carijo.

Les premières références remontent au 19 e siècle relatant des conflits entre agriculteurs et garimpeiros.

Entre 1844 et 1865 : des groupes se déplacent vers la rivière Arauguaia suite aux conflits.

Fin du 19e siècle : ils atteignent l’île de Bananal.

1966 : une attaque très violente a lieu contre les canoiero de la part des agriculteurs et des habitants qui prennent un village par surprise et tuent 15 indiens. Ils brûlent les corps à l’intérieur d’une maison et certains indiens peuvent fuir dans la forêt.

Années 70 : premiers contacts permanents avec la société, certains groupes restent isolés et le sont encore de nos jours.

Le nomadisme était plutôt une contrainte qu’un réel mode de vie de ce groupe. Ils furent obligés de bouger pour fuir l’occupant et non par choix.

Les groupes du Tocantins ont arrêté les activités traditionnelles comme l’agriculture, la céramique et une partie de la musique.

Ils vivent de la chasse et de la cueillette essentiellement.

Par contre, ils ont compensé en intégrant des éléments d’origine brésilienne à leur culture matérielle comme les denrées alimentaires et les objets en métal. Ils sont experts dans le travail du métal à froid et recyclent des objets courants dans la forme appropriée : par exemple les anciens ressorts de voitures deviennent des machettes, les bidons d’essence deviennent des pointes de flèches….

Perspectives d’avenir des groupes

Pour garantir la continuité de ces groupes, il faudrait arriver à unir les groupes des deux états pour en faire une seule communauté. Mais, séparés depuis plus d’un siècle, les groupes ont développé d’importantes différences linguistiques et culturelles et la funai qui a essayé de promouvoir cette union en 1988 a été confrontée à un échec.

Sources : socioambiantal, wikipédia

Rédigé par caroleone

Publié dans #indigènes et indiens, #Brésil

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F
Bonjour, <br /> je vous avais écris un long texte mais mon ordi qui s'éteint sans prévenir la effacer.<br /> Je résume pour vous dire que j'estime que le communiste-capitalisme qui sont les deux pièces de la même monnaie idéologique et inhumaine sont complètement opposés aux indigènes.<br /> Les erreurs innombrables véhiculées à travers les siècles n'ont aucun poids face à la vérité. Car il existe : une Vérité. Face à une thèse ou une chose ou un être, il existe une vérité, des vérité et d'autres parts des mensonges. Ce n'est pas semblable.<br /> L'an dernier j'avais été très étonné de lire dans le journal "les Echos" (en France, journal 'économique') un article d'une mauvaise foi stupéfiante. Le sujet était le linceul de turin. Sujet étudié pendant des années par des scientifiques de tous les pays. Nulle mention du fait que Des spécialistes de poids dans le monde entier ont statués depuis 1993 sur la Véracité complète de ce tissu et de son empreinte. <br /> Il y a là la double preuve de la volonté de cacher la vérité même scientifique au plus grand nombre : tels les communistes, les indigènes, toutes les 'classes' sociales. <br /> Je vous invite à vous pencher là-dessus si vous aimez véritablement les indigènes, et votre grand-père. Si vous aimez vraiment, il faut regarder la vérité en face, puis accepter d'aimer la Vérité.
C
Vous savez, je crois que l'on est d'accord à propose de ce que vous dites. J'ai pas mal travaillé , réfléchi et milité pour comprendre que les peuples originaires n'avaient rien à gagner avec aucun parti ni aucun des grands cultes qu'on leur a imposé. Et je sais bien faire la part des choses en mettant de côté tout ceci quand je parle d'eux, que je dénonce leurs problèmes et que je les défends. C'est mon côté anarchiste qui m'aide beaucoup en cela. Alors, oui, la vérité n'est jamais acquise et chacun semble avoir la sienne, mais je pense aussi qu'il est bon de toujours chercher à coller au plus près des événements avec de l'objectivité et en laissant tomber les formatages. Les peuples autochtones sont à la base de mon militantisme et si je donne autant de mon temps pour eux, c'est bien, je pense parce que j'essaie toujours de comprendre leur passé , leur présent et leur avenir. Merci de votre visite.