Brésil : Le peuple Zo'é

Publié le 6 Décembre 2011

 

LES  ZO'ES

  

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Une fois n'est pas coutume, je vous présente un groupe d'indiens isolés peu représentés en nombre d'individus.

Je pense que leur mode de vie et leurs particularités sont en complète opposition avec notre société moderne et c'est ce qui me plaît chez eux. J'avais envie de vous les faire découvrir.

Toute culture différente, tout mode de vie différent démontre la diversité et la richesse que contient notre planète, démontre  les capacités d'adaptation ainsi que les capacités intellectuelles de l'homme à s'installer dans son environnement. En cela les Zo'és sont exemplaires.

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C'est une tribu indigène vivant au nord du Brésil dans l'état du Pará, sur les bords de la rivière Cuminapanema. Ils vivent sur un territoire protégé de  2.059.000  hectares.

Terre indigène

  • T.I Zo'é- 668.565 hectares, 310 personnes, réserve homologuée dans le Pará. Ville : Obidos.

Ce peuple a été vu pour la première fois dans les années 70, il a donc su tout ce temps se préserver du monde civilisé et a maintenu vivantes ses traditions.

Les Zo'és eux-mêmes ne mentionnent que rarement des épisodes avec des non-indiens qu'ils nomment kirati.

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Langue : Tupi-Guarani

Population : environ 315 personnes (2019)

Signification du mot Zo'é : cela veut dire "nous".

Ils puisent leur force dans la nature qui les nourrit, les soigne, leur donne de quoi survivre, se loger etc...

C'est un peuple de chasseurs cueilleurs, chassant principalement le singe et les oiseaux.

Ils cultivent le manioc en pratiquant des défrichages et cultivant sur brûlis afin de fertiliser le sol.

Le travail n'est pas une obligation pour ce peuple qui le pratique uniquement pour les tâches quotidiennes concernant la chasse et le nettoyage du camp ( environ 2 heures par jour)....les corvées ménagères dirais-je !

Leur qualité humaine principale est basée sur le partage qui se retrouve aussi bien dans les loisirs, l'amusement, le chant, la danse, le repos, les échanges avec les autres.

Ils profitent de chaque moment car ils vivent uniquement dans le moment présent.

Cette tribu pacifique à une façon bien à elle de régler les querelles : en se châtouillant !!  Et tout rentre dans l'ordre.

Pourquoi ne pas conseiller cette pédagogie à nos hommes politiques.....ce serait beau à voir au sénat !!

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Quelques coutumes et mode de vie

 *C'est une tribu qui est solidaire avec les anciens.

*Ils pratiquent la polygamie et la polyandrie ( une femme peut avoir plusieurs hommes en même temps) de sorte que l'on ne sait plus trop qui est "uni" avec qui !

*Plusieurs familles partagent la même hutte de branchages avec son propre espace.

*Les enfants sont élevés en commun.

*Les enfants sont surveillés en permanence même pendant la chasse. Ils sont attachés à un arbre par une corde assez longue leur permettant malgré tout de jouer tout en étant protégés.

*Tous vivent entièrement nus, ce qui les distingue des autres tribus est le POTURU :

Hommes et femmes portent un labret ( plateau labial), dénommé POTURU du nom de l'arbre dont il est tiré.

Le perçage de la lèvre inférieure  se réalise vers l'âge de 7 ans pour les filles et de 9 ans pour les garçons.

Les femmes s'enduisent le corps de roucou dont la sève sert aussi bien pour la toilette que pour les rituels de beauté ou est utilisé pour ses vertus antiseptiques ( pour info le roucou sert de colorant alimentaire dans nos pays).

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image fleur de rocou

                                                                         

Les menaces qui pèsent sur cette tribu :

 L'évangélisation forcenée des missionnaires ( évangéliques et catholiques) qui cherchent à convertir coûte que coûte cette tribu y compris en employant des indiens d'autres tribus pour les sortir de leurs terres protégées officiellement.

Ces missionnaires ( qui ont déjà été "virés") veulent leur vendre des denrées industrielles ( sel, sucre) menaçant la santé des indiens.

Ensuite, le péril le plus important pour eux est certainement la déforestation de la forêt amazonienne provoquée par la convoitise des multinationales du bois et du pétrole ainsi que l'agro-alimentaire et l'industrie pharmaceutique.

Autre menace intellectuelle est l'ignorance dans laquelle est maintenue les indiens chez le peuple brésilien. Un programme politique que je qualifierais pour ma part "d'indigéniste" permettrait de rétablir ce manque aux yeux d'une population, qui doit impérativement s'emparer de cette question  éducative essentielle pour la préservation du patrimoine aussi bien écologique qu'humain du Brésil.

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Les photos proviennent principalement du site :http://tairrastrange.unblog.fr

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #Peuples originaires, #Zo'é

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