Brésil : A Rio, Lula et Macron annoncent un accord pour construire un sous-marin nucléaire pour « garantir la paix »

Publié le 28 Mars 2024

(Envisager la paix avec le nucléaire : on comprend bien pourquoi tout va si mal . Cet article traduit, on en pense ce qu'on veut, on en sourit ou on rit jaune.)

Dans le complexe d'Itajaí, les présidents ont assisté à l'inauguration du troisième sous-marin du partenariat entre les pays

Brasil de fato | São Paulo (SP) |

27 mars 2024 à 14h23

Lula et Macron ont participé au lancement du sous-marin Tonelero, à la base navale d'Itaguaí, à Rio de Janeiro - PABLO PORCIUNCULA / AFP

Le président Luiz Inácio Lula da Siva a annoncé, aux côtés du président français Emmanuel Macron , un partenariat entre les pays qui prévoit l'échange de technologies pour la construction d'un sous-marin à propulsion nucléaire au Brésil.

"Dites aux Français que le Brésil veut connaître la technologie nucléaire, non pas pour faire la guerre , mais pour garantir aux pays qui veulent la paix, que le Brésil sera à leurs côtés", a déclaré Lula au président français à la fin de son discours.

Lula a souligné qu'un "problème d'animosité contre le processus démocratique" affecte à la fois le Brésil et le reste de la planète, et a souligné que le partenariat avec la France "permettra à deux pays importants de se préparer pour que nous puissions vivre avec cette animosité sans nous soucier de toute sorte de guerre parce que nous sommes deux défenseurs de la paix .

Les présidents ont assisté au lancement du sous-marin Tonelero, au complexe militaire Itaguaí, à Rio de Janeiro (RJ). Il s'agit du troisième sous-marin fabriqué dans le cadre de l'accord de coopération entre les deux pays. Le quatrième sous-marin devrait être lancé l'année prochaine et, une fois cette étape franchie, débutera le partenariat pour la construction du premier sous-marin à propulsion nucléaire au Brésil.

Macron a souligné que le partenariat représente un « transfert de technologies sans précédent » pour la France. "Nous n'avons jamais autant partagé nos connaissances qu'avec le Brésil et nous sommes très fiers de l'avoir fait." Macron a souligné que le partenariat entre les pays allait bien au-delà du partage industriel et l'a qualifié de « partenariat stratégique équilibré » et que le partage de la technologie nucléaire serait une « nouvelle page » de cette stratégie.

"J'espère que nous pourrons ouvrir le chapitre des nouveaux sous-marins, le quatrième, le cinquième. La propulsion nucléaire doit être envisagée, en respectant les engagements les plus exigeants contre la prolifération des armes nucléaires. C'est un champ d'action qui existe, la France sera à vos côtés. "

Macron a souligné dans son discours que la France et le Brésil partagent "un destin commun", car ils rejettent le monde prisonnier du conflit entre deux grandes puissances. "Nous voulons défendre notre indépendance et notre souveraineté et, parallèlement, nous défendons le respect du droit international dans le monde entier.

"Dans ce monde de plus en plus désorganisé, nous devons pouvoir parler de fermeté, de force. Parce que nous sommes des puissances qui ne veulent pas être les laquais des autres. Il faut savoir défendre de manière crédible l'ordre international. Cette vision géopolitique c'est la nôtre, celle des grandes puissances qui coopèrent pour un ordre international avec ses équilibres, qui rejettent cette division du monde. »

Macron est arrivé au Brésil ce mardi (26) pour sa première visite au Brésil et a été reçu par Lula à Belém (PA) , la ville qui accueillera la COP-30 en 2025. Ce mercredi également, il participera au Forum économique Brésil- France, sur le thème "La transition vers l'économie verte", au siège de la Fiesp, à São Paulo, en présence du vice-président Geraldo Alckmin et du ministre de l'Économie, Fernando Haddad.

Mercredi soir, Macron participera à l'inauguration de l'Institut Pasteur, à l'USP. Le voyage du président français se termine jeudi (28) avec la signature d'accords entre le Brésil et la France à Brasilia.

édition : Rodrigo Durão Coelho

traduction caro d'un article de Brasil de fato du 27/03/2024