Intégrer l'homosexualité dans la société en brisant les tabous
Publié le 22 Novembre 2011
Voilà un sujet tabou que je n’ai pas encore eu l’occasion de traiter sur ce blog et pourtant il fait partie de mon engagement progressiste même s’il n’est pas prioritaire car on ne peut défendre toutes les causes aussi justement et sérieusement lorsque l’on se disperse.
Néanmoins, il serait injuste que ce blog dédié aux minorités et aux personnes qui vivent plus ou moins bien leur intégration dans la société soit occulté par paresse ou négligence.
Voilà, c’est réparé ce jour et j’ouvre donc mes portes à ce thème qui m’a été récemment remis à l’esprit par la polémique développée autour du mariage d’un couple homo par le maire communiste Jean Vila à Cabestany.
Ce mariage hautement symbolique puisque non légal a suscité pas mal de réactions aussi bien du côté des "pour" que du côté des "contre" évidemment et on se rend compte comme la société à du mal à évoluer en ce sens de l’intégration de personnes différentes et hors normes.
Ce problème lié à l’homosexualité est le problème d’une société conforme aux règles de morale judéo-chrétienne, cette morale qui rejette tous ceux qui n’entrent pas dans le cadre tout comme la pensée unique néolibérale.
Pour dire la vérité, je ne me positionnais pas vraiment jusqu’à ce que j’aie mes enfants et que ceux –ci arrivent à l’âge de l’adolescence.
Comme tout parent soucieux de l’éducation de ses enfants, je me suis forcément posé la question un jour ou l’autre de ma réaction face à la possibilité de l’homosexualité chez l’un d’eux.
Et tout naturellement mes idées progressistes m’ont éclairée de leur tolérance et j’ai accepté dès lors cette éventualité, partant du fait que mes enfants étaient libres de vivre leur vie comme bon leur semble avec les bases que je leur avais donné et que jamais il ne me viendrais à l’esprit de les repousser pour quelque raison que ce soit, surtout pas pour leur orientation sexuelle.
Repousser ses enfants, les rejeter parce qu’ils n’adoptent pas une attitude bien pensante ou conforme est à mes yeux une grande preuve d’intolérance et un manque cruel d’humanisme.
En effet, pourquoi notre façon de voir les choses et notre choix personnel serait mieux qu’un autre et un exemple à suivre ?
Je ne souffre pas les propos homophobes, tout comme les propos racistes, mes enfants ont été élevés dans cette atmosphère et ma porte ouverte à tous.
J’entends bien chaque jour y compris chez mes proches des arguments archaïques et difficiles à combattre, telle la pensée qu’autoriser et » légaliser » l’homosexualité serait ouvrir grandes les portes à toutes les débauches.
Ou par exemple, depuis qu’il y a moins de tabous, il y a de plus en plus d’homos, c’est parce qu’on leur laisse le choix !
J’entends aussi parfois des propos extrêmes, tel : « Si mon fils est homo, je le vire, il me fait honte, il ne « me » ressemble pas. Non, c’est clair, il est moins con !!
L’homosexualité existe, elle a toujours existé, on ne peut la nier et donc il faut l’intégrer dans notre société en foutant un grand coup de pied dans les tabous et en permettant à des êtres humains, fragilisés par leur situation d’exclusion s’épanouissent aussi bien dans leur vie intime, sociale que professionnelle.
Je n’ai pas vocation à faire une dissertation sur un sujet que je ne maîtrise pas, alors je vous propose de vous diriger vers des textes très bien ficelés que j’ai trouvés sur le site ADHEOS, association d'Aide, de Défense Homosexuelle, pour l'Egalité des Orientations Sexuelle.
La lutte contre les discriminations
Comment lutter contre les discriminations en milieu scolaire
Prévention santé comprenant entre autre la lutte contre les IST, l’accompagnement psychologique et l’hébergement d’urgence.
A savoir :
La sur-suicidalité chez les adolescents (es) lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels
Comment faire son « Coming out » ?
De très judicieux conseils :
Conseils aux parents d'ados et jeunes adultes
- vous n'êtes coupable de rien ! L'homosexualité est naturelle
- votre enfant aura des enfants s'il / elle le souhaite, la société évolue
- gare aux préjugés, l'homosexualité n'est pas synonyme de sida ni de pédophilie
- il n'existe pas un comportement spécifique à l'homosexualité, un garçon très viril peut être homo
- les associations LGBT apportent un soutien et des réponses à un-e ado en questionnement
- ces associations ne font pas de prosélytisme, votre enfant n'est pas "tombé dans les filets" d'une communauté
- ouvrez le dialogue autant que possible, quel que soit le sujet
- banalisez l'homosexualité dans vos discussions, prenez en compte cette réalité
- n'hésitez pas à parler sexualité avec votre fils / fille
- les ados se confient davantage à leurs ami-e-s sur leur vie affective, c'est normal
- ne le / la forcez pas à vous dire ce qu'il / elle ne souhaite pas
- ne l'espionnez surtout pas (déplacements, conversations téléphoniques, navigation Internet)
- suivez ces conseils pour établir une relation de confiance et ne pas le / la braquer.
LA HALDE
Le mot de la fin à Alfred de Musset :
"On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui".
[On ne badine pas avec l'amour, 1834]
Caroleone