Equateur : succès de Rafel Correa
Publié le 30 Septembre 2008
C'est parti et bien parti pour le socialisme en Equateur !!
65 % : c'est le score obtenu par Rafael Correa le 28 septembre 2008
c'est la première fois dans l'histoire de l'Equateur qu'un tel triomphe électoral arrive approuvant cette constitution
destinée à rendre la pays " équitable, juste et sans pauvreté ".
Il y a 13 millions d'habitants en Equateur.
En 2006 , d'après l'institut national de statistiques et recensements :
- 12.9 % des citoyens ne disposaient pas de 75 centimes d'euro par jour pour se nourrir et faisaient figure d'indigents.
- 38.9 % vivaient dans une pauvreté chronique
- 60 % étaient sous-employés
- 26 % des familles ont eu recours à
l'endettement
Le projet de Rafael Correa
Rafael Correa est économiste et ex professeur d'université, il a été élu en novembre/décembre 2006.
Avec son mouvement Alianza pais ( alliance pays), le président souhaite " refonder larépublique" grâce à l'assemblée constituante pour laquelle son
mouvement bénéficie de 80 représentants sur 130.
L'alliance pays a été fondée en 2005. Le président espère que l'assemblée constituante se substituera au congrès que les citoyens considèrent comme incompétent et corrompu.
Cette nouvelle constitution garantit la gratuité de l'éducation jusqu'aux études supérieures, prévoit des allocations pour les mères au foyer. D'autres mesures ont déjà été appliquées et
appréciées comme les micro-crédits à taux avantageux, les matériaux de construction pour bâtir sa première maison et les semences gratuites pour les agriculteurs.
Comment financer les projets ?
C'est simple, en se servant de l'atout économique du pétrole dont le pays est le 5e producteur d'Amérique latine.
La récupération des ressources pétrolières à été à l'ordre du jour de la camapgne de Correa. Suivant les exemples de la Bolivie et du Vénézuela, les investisseurs étrangers seront les bienvenus
s'ils se plient aux intérêts nationaux.
Rafael Correa suit également l'exemple d'Hugo Chavez et d'Evo Morales en ce qui concerne la conquête de la souveraineté régionale. Faciliter l'intégration latino-américaine et sortir de l'emprise
des EU . Le contraire de ce qui se passait avant son élection.
En aôut, Quito et Caracas ont signé un accord d'intégration énergétique portant sur la construction d'une raffinerie à Manabi ( équateur) ce qui permettra au pays d'exporter son pétrole brut pour
l'importer une fois raffiné.
Inutile de dire que la presse n'apprécie pas la façon de gouverner de Correa !
Dans ce pays, il n'existe aucune chaîne publique de télévision ni de radio. M.Correa se déplace donc tous les samedis dans une ville afin de "rendre des comptes" à la population avec la
particiation d'un ou 2 journalistes. Six chaînes de télé sur 7 appartiennent à des groupes bancaires ou dépendent de clans financiers. Vous comprendrez donc que ce n'est pas gagné pour le
président car cette oligarchie manipule d'opinion publique en sa faveur.
Autre source de conflit, le pays voisin, la Colombie avec sa guerre civile à laquelle Correa ne veut pas prendre part. Il a d'ailleurs précisé qu'il ne considérait par les FARC comme des
terroristes.
La Colombie , avec à sa tête le plus corrompu des corrompus alvaro urribe, pourrait bien servir de soutien aux EU dans sa tentative de destabilisation en Equateur comme cela s'est passé pour le
Vénézuela.
Un vaste chantier attend ce président ainsi que son mouvement mais le soutien du peuple associé au soutien récent des militaires ne peuvent que l'aider à la réussite de ces projets.
L'Amérique latine toute entière sort grandie par toutes les volontés cumulées d'émancipation sociale portées pas ces nouveaux chefs d'état.
Le monde entier peut dorénavant se tourner et je dirai doit se tourner vers ce continent, bien regarder, bien observer, bien profiter de cet exemple de mise en place du socialisme.