Colombie : Le peuple Cañamomo

Publié le 19 Octobre 2022

 

image

Peuple autochone de Colombie qui vit principalement dans le resguardo de Cañamomo Lomaprieta dans le département de Caldas.

Le nom de ce groupe ne correspond pas véritablement à un groupe ethnique car il n’y a pas de documentation ethnographique à cet égard. On leur a donné cette dénomination faisant appel au nom de la réserve d’origine coloniale.

Ils vivent sur la rive gauche du fleuve Cauca dans les municipalités de Rio Sucio et Supia département de Caldas où se trouvent leurs resguardos cités ci-dessus ainsi que celui de San Lorenzo.

Population : 26.083 personnes

Autre nom : Mineurs de Caldas. Ce nom leur a été donné car ils extrayaient des pierres et d’autres matériaux dans les carrières.

Langue : la langue indigène n’est pas conservée.

Un cacique, Ramón Quirama parlait encore leur propre langue avec d’autres indigènes de cette communauté en 1949.

 

 

La communauté de Cañamomo Lomaprieta compte 19 villages.

La Iberia est le centre politique du resguardo. La réserve a été formée vers 1727 par ordre de l’oidor Lesmes de Espinosa y Sarabia.

 Sous la République et jusque dans les années 1950, la réserve est soumise à de fortes pressions pour la dissoudre ce qui aboutit à la perte de certaines terres et à l’exploitation agricole aigue.

Les villes qui se distinguent sont Sipirra, Portachuelo, Panesso et Cañamomo.

Le resguardo de San Lorenzo est situé sur la rive droite de la route qui relie le chef lieu de Supia à celui de Rio Sucio.

 

 

image

image facebook

 

Organisation

Comité Indigène Régionale de Caldas CRIDEC

Mode de vie

 

Il correspond au modèle paysan de la région de Caldas.

La maison est de même type que dans la zone caféière.

La famille est nucléaire, nombreuse avec en moyenne 6 enfants par famille.

Les petits enfants de mères célibataires rejoignent l’unité familiale.

L’économie de ces communautés est basée sur la petite agriculture de climat tempéré et chaud comme la culture du café, de la canne à sucre, du maïs, du manioc, des bananes, des haricots, de légumes. Certains élèvent du bétail et certains vendent leur force de travail en dehors des périodes de culture.

Le « convite » consiste à inviter un groupe de voisins et d’autres personnes à venir travailler sur la parcelle de culture en échange de nourriture.

La « compagnie » est un travail en partenariat avec un autre membre de la communautés, parent, ami, voisin avec qui ils partagent la moitié des bénéfices.

 Alimentation

 

image

 

Ils bénéficient d’une grande diversité de légumes, de légumes verts.

Leurs plats traditionnels sont le sancocho (pot au feu avec plantain, maïs, manioc, poule et bœuf), les bouillons de bœuf, la panela et la chicha de yucca sucré au papelón, les pancakes de panela, le riz au ragoût de poulet, les arepas aux haricots, le gâteau au manioc ou à la banane.

L’après-midi, ils boivent le café accompagné de pâte de manioc ou de banane

Ils ont été confrontés à de mauvais traitements et à des travaux pénibles dans les zones minières, au militarisme et au trafic de drogue ce qui a généré de la violence constante.

Ils se caractérisent pour être des groupes résistants au changement, croyant en leur héritage, s’appuyant sur leurs faiblesses et leurs forces ce qui confère leurs bases ancestrales.

Dans leur société, il y a des figures de renommée comme le Conseiller Principal qui est chargé de fournir toutes les connaissances du passé pour renforcer  le système sociale et reconstruire des alliances avec d’autres groupes ethniques.

Le commandant de la garde est lui aussi une personne renommée qui accompagne les organisations communautaires dans les visites du territoire, il sert également de soutien aux personnes âgées pour traverser les ponts et les rivières.

Leur culture est basée sur l’environnement, ils cherchent à protéger et récupérer des espaces environnementaux pour renforcer le système agraire de la région et améliorer la production économique.

Le rôle du guérisseur est essentiel dans la culture du peuple. Il est un emblème dans le domaine de la santé, il est capable de guérir toute maladie par les prières et les infusions.

Sites sacrés

 

image

Dans des sites sacrés, ils procèdent à des rites de purification du corps et de l’âme, à des rituels de connexion avec les êtres sacrés. Le tabac est utilisé dans ces rituels.

Zones protégées sur le territoire du resguardo

La communauté de Lomaprieta se consacre à la protection des animaux et de l'environnement grâce à des zones protégées, ceci dans le but de préserver cette richesse, non pas pour eux, mais pour l'humanité car ils ne touchent à rien, ni n'exploitent rien de ces zones. La communauté à donc besoin, pour ceci mais aussi pour pallier le manque de terre où vivre et où cultiver pour les habitants, de récupérer les hectares qui ont été dépossédés dans l'histoire de la colonisation à leur territoire d'origine.

Sources : site du resguardo de Lomaprieta pueblos orinarios.es, todacolombia.com

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Cañamomo

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article