Reconnaissance des peuples autochtones en tant qu'acteurs clés de la conservation

Publié le 16 Octobre 2019

Le Congrès des aires protégées d'Amérique latine et des Caraïbes (CAPLAC) a été inauguré par le Président Martín Vizcarra qui a appelé à un changement de paradigme et à éviter un double discours sur la conservation de la biodiversité et nos aires protégées.

Servindi, le 14 octobre 2019 - Tuntiak Katan, vice-coordinateur de la Coordination des Organisations  Indigènes du Bassin Amazonien (COICA) a appelé les autorités à restaurer les territoires indigènes, qui sont les meilleurs défenseurs de la nature, comme la science le montre depuis quelques années.

Le dirigeant autochtone a appelé au respect des droits territoriaux des peuples autochtones et a demandé qu'il n'y ait plus de pression sur leurs territoires.

Lors de la cérémonie d'inauguration, Tuntiak, du peuple Shuar de l'Équateur, a exhorté à soutenir les initiatives concrètes des femmes, des jeunes et des sages autochtones qui se trouvent dans les territoires autochtones.

Jorge Nahuel, du peuple Mapuche d'Argentine, dans une présentation avant l'inauguration, a rappelé que l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avait déjà reconnu le rôle clé des peuples autochtones dans la conservation lors de son événement à Bariloche en 2007.

"C'est à ce congrès de s'occuper de sa mise en œuvre. Il est urgent de passer des reconnaissances et des accords à des politiques concrètes pour leur mise en œuvre ", a déclaré Jorge Nahuel.

Changement de paradigme

Dans son discours inaugural, le Président Martín Vizcarra a appelé à un changement de paradigme et à éviter un double discours sur la conservation de la biodiversité et des aires protégées.

Il a appelé à mettre un terme à la déforestation en valorisant la forêt sur pied. "Nous devons gérer le territoire de manière intégrée et ordonnée ", a déclaré le chef de l'Etat.

"Nous ne pouvons permettre que des fléaux comme l'exploitation minière, l'exploitation forestière illégale, le trafic de drogue ou le commerce des espèces sauvages détruisent notre capital naturel ", a déclaré M. Vizcarra.

Rôle clé des peuples autochtones dans la conservation


Ana María Hernández (Colombie), représentante du rapport d'évaluation de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et normative sur la diversité biologique et les services écosystémiques (IPBES) a souligné que si nous ne nous attaquons pas aux causes sous-jacentes de la perte de biodiversité, nous n'atteindrons pas nos objectifs. Ces causes sont des politiques incompatibles avec la conservation. 

LA COICA

La COICA est une organisation autochtone internationale qui défend, protège et cherche à assurer la sécurité des territoires autochtones, dans le cadre du respect de leurs modes de vie, principes et valeurs sociales, spirituelles et culturelles.

Sous le slogan : "Vivre l'Amazonie, une humanité sûre", la COICA est un acteur de premier plan sur la scène internationale dans laquelle elle propose des solutions à des problèmes urgents tels que le réchauffement climatique et le changement climatique.

Actuellement, 450 peuples autochtones protègent 240 millions d'hectares et exigent la délivrance de titres de propriété sur 100 millions d'hectares qui ne sont pas encore légalement reconnus pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

On espère ainsi dépasser l'ambition climatique contenue dans les contributions nationales déterminées par les États pour remplir leurs engagements respectifs à l'égard des Accords de Paris.

Organisations membres de la COICA


Association Interethnique pour le Développement de la Selva Péruvienne (AIDESEP).
Association des Peuples Amérindiens du Guyana (APA).
Confédération des Peuples Indigènes de Bolivie (CIDOB).
Confédération des Nationalités Autochtones de l'Amazonie Equatorienne (CONFENIAE).
Coordination des Organisations Autochtones de l'Amazonie Brésilienne (COIAB).
Fédération des Organisations Amérindiennes de Guyane Française (OFAG).
Organisation des Peuples Autochtones de l'Amazonie Colombienne (OPIAC).
Organisation Autochtone du Suriname (OIS)
Organisation Régionale des Peuples Autochtones d'Amazonas, Venezuela (ORPIA).

Traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 14/10/2019

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Peuples originaires, #CAPLAC, #COICA

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