Brésil : Le peuple Anambé

Publié le 14 Octobre 2019

Foto: Nello Ruffaldi [Cimi Norte II, 1983].

Peuple autochtone du Brésil vivant dans l’état du Pará et qui vit de nos jours comme les habitants non indiens de la région, dans des maisons de type régional en acquérant des biens d’équipement dans le commerce.

Population : 161 personnes (2014)

La population se reconstitue depuis les années 60 mais il y a beaucoup de mariages interethniques.

Langue : tupi guaraní. Jusque dans les années 1980, les Anambé de plus de 40 ans étaient locuteurs natifs de leur langue et ceux de 20/30 ans la comprenait tout en parlant le portugais.

Localisation

Ils vivent actuellement dans le cours supérieur du rio Cairari un affluent du Mmoju qui est parallèle au cours inférieur du rio Tocantins, sur sa rive droite.

T.I (Terre Indigène) Anambé, 7883 hectares, 161 personnes, homologuée. Ville : Moju.

Histoire

Ils vivaient autrefois à l’ouest du rio Tocantins à la source du rio Pacajá qui se jette dans le Pará près de Portel. Ils vivaient depuis longtemps à cet endroit avant les premiers contacts dans la région, sous la conduite d’un dirigeant sage et guerrier originaire de l’ouest. Le contact est violent et ensuite les jésuite arrivent avec lesquels ils entretiennent des relations de paix mais ceux-ci commencent à séparer les femmes de leurs maris et les emmènent à Portel où ils doivent travailler dans les plantations ou comme rameurs sur les rivières. Les femmes, elles sont employées comme domestiques.

En 1852 une partie des Anambé se rapproche de la rive gauche du Tocantins de demande la protection des autorités sur place. Les autres restent dans le haut Pacaja. Ceux-ci en 1874 après une guerre contre les indiens nommés Curumbu, sont réduits à 46 personnes et l’année suivante 37 meurent de la variole. Les survivants vont rejoindre les Anambé qui se sont installés à côté du Tocantins et ils partent vivre dans la ville de Baião, sur les îles de Los Santos et Tauá.

Dans les années 1970 certains Anambé participent aux travaux d’exploitation forestière en tant que journaliers et d’autres négocient avec un régatão (marchand qui parcourt les rivières).

Mode de vie

 

 

Foto: Nello Ruffaldi [Cimi Norte II, 1983].

Ils ont perdu la plupart des éléments culturels indigènes externes et leur mode de vie est à présent semblable à celui de la région. A l’exception de petits paniers de portage, de ventilateurs, de tamis en spirale, de canoës et d’arcs et flèches, les autres instruments utilisés sont achetés dans le commerce.

A partir des années 1960 ils commencent à faire baptiser leurs enfants à Mmocajuba, ils entretiennent des contacts avec les pentecôtistes de la villa Erlim. Leur mythologie subit une influence à la fois des catholiques et des évangéliques et la figure du chaman disparaît.

Ils ont aussi cessé de commercialiser l’huile de copaíba (copaifera langsdorfii) et le lait de maçaranduba (manilkara huberi) dans les années 50/60. Ils ne prennent du bois que lorsqu’ils ont besoin d’argent. Ils vendent régulièrement le surplus des produits obtenus dans leurs rozas, du maïs, du riz, du manioc, éventuellement de la viande de gibier par des intermédiaires ou à Mocajuba. Ils chassent encore, les hommes en groupe avec des fusils de chasse et les femmes et les enfants récoltent des tortues à la saison sèche, des fruits et du miel. La faune est menacée par la déforestation causée par les fermes et les scieries.

Ils pêchent également avec des hameçons et du fil nylon, les arcs et les flèches.

 

source : pib.socioambiantal.org

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #Peuples originaires, #Anambé

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