Etats-Unis/Mexique : Le peuple Tohono O'Odham

Publié le 25 Août 2017

Luzi- Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8379038

Peuple autochtone des EU et du Mexique vivant dans le désert de Sonora dans l'état actuel américain de l'Arizona et dans l'état mexicain du Sonora.

Tohono O'Odham = les gens du désert

La tribu est reconnue au niveau fédéral aux EU sous le nom de Tohono O'Odham nation.

Ils ont rejeté le nom papago (anglais) utilisé par les européens après avoir été utilisé par les conquistadors espagnols pour les distinguer des Pima (leurs concurrents).

Population : 20.000 personnes

La nation de nos jours est gouvernée par un conseil tribal et un président élus par des membres adultes éligibles de la nation.

 

Par Edward Sheriff Curtis — ., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=95389

Les réserves

Arizona

Tohono O'Odham indian reservation - 8376 membres

Réserve de San Xavier , compté de Pima, 2053 membres

District de San Lucy - 7 petites parcelles dans la ville de Gila Bend - 304 membres

Quartier du village de Florence - 54 membres

Langue : o'odham ou papago-pima de la famille des langues uto-aztèques (c'est la 10e langue la plus parlée aux EU)

Ils ont des racines linguistiques et culturelles avec les Akimel O'Odham (peuple de la rivière) avec lesquels ils étaient très liés, les terres des Akimel se trouvaient au sud de Phoenix actuel le long de la rivière Gila inférieure.

Le soutien économique de la tribu en Arizona repose sur l'agriculture, l'élevage de subsistance, la vente de droits miniers de cuivre, 3 casinos qui assurent la principale source de revenus de la tribu, une entreprise tribale Tohono O'Odham Utilitary Authority qui assure le service électrique et d'eau de la réserve, et le tissage de paniers.

Les Sobaipuri

 

village sobaipuri scott seibel

Les Sobaipuri sont les ancêtres des deux groupes. Ils vivaient le long des grands fleuves du sud de l'Arizona.

Dans les montagnes Baboquivari on peut encore trouver des pictogrammes sur une paroi rocheuse qui sont à l'origine de ce peuple Sobaipuri.

Les débats se posent quand à savoir si les Sobairupi (et les O'Odham leurs descendants) sont liés au peuple historique Hohokam qui occupait la même zone géographique jusqu'au 15e siècle. Les Soburaipi sont l'un des groupes historiques les plus étudiés dans le sud de l'Arizona.

Par Inconnu — [1] (descr.), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10557273

Avec le peuple Apache

Dans leur histoire, les peuples O'Odham étaient en désaccord avec les Apaches qui étaient des nomades de la fin du 10e siècle jusqu'au début du 20e siècle. Les O'Odham étant des agriculteurs , les Apaches opéraient parfois des raids quand ils manquaient de nourriture sur les champs des O'Odham.

Avec l'empiètement des colons européens sur les territoires indigènes, les O'Odham trouvèrent un accord avec les Apaches.

Les relations ont été très tendues entre eux quand en 1871, 144 Apaches ont été massacrés au cours du Massacre de camp Grant par des O'Odham ayant rejoint les mexicains et les anglo-américains ( les victimes étaient principalement des femmes et des enfants, 29 enfants ont été vendus en esclavage au Mexique par les O'Odham).

Il était courant chez ces peuples que des captifs faits lors des raids soient utilisés comme esclaves par les vainqueurs.

Néanmoins des mariages ont eu lieu entre les deux peuples par ce biais-là, à la fin du XVIIe siècle, des femmes captives ont été assimilées ainsi dans les deux tribus qui ont ainsi incorporé leurs ennemis et leurs enfants dans leurs cultures.

 

Mode de vie traditionnel

 

By H. T. Cory - Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=214032

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La musique et les chants étaient importants, les chansons étaient accompagnées de râpes en bois dur et de tambours.

Leur régime était composé de gibier sauvage, d'insectes, de plantes.

Ils consommaient une grande variété de plantes locales dont le mesquite de miel (prosopis glandulosa), la pomme de terre, les fruits des cactus.

Ils cultivaient des haricots blancs, des pois papago et des pastèques espagnoles.

Ils chassaient les antilopes de Proghorn, ils collectaient des larves de manduca sexta (pyrale du sphinx) pour les protéines.

Les plantes étaient cuites à la vapeur dans des fosses.

Ils ont conservé la plus grande partie de leurs traditions au XXIe siècle malgré les efforts d'assimilation de la culture dominante.

http://tucson.com/special-section/old-west/tohono-o-odham-rarely-show-up-in-az-history-books/article_7594ec8c-4926-5b0a-aa85-2abd767ba6e9.htm

Problèmes de santé liés à l'alimentation occidentale

Au début des années, les membres tribaux ont abandonné l'alimentation végétale traditionnelle et ont commencé à consommer des aliments riches en matières grasses et en calories de sorte que le diabète de type 2 est devenu répandu dans la tribu. Les 3/4 des adultes sont diagnostiqués avec la maladie, 1/3 des adultes a besoin d'un traitement médical régulier.

Certains membres sont revenus aux pratiques traditionnelles et aux jeux traditionnels pour contrôler l'obésité qui conduit au diabète. Ces pratiques permettent de mieux réguler la glycémie.

Ils ont créé une ONG, O'Odham, Tohono O'Odham community action (TOCA) qui a construit un ensemble de programmes de système alimentaire qui contribue à la santé physique mais aussi à la revitalisation culturelle et au développement économique.

Revitalisation de la culture Tohono O'Odham

 

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Leurs ressources culturelles en effet sont menacées surtout leur langue. Néanmoins elles sont moins menacées que la plupart des traditions culturelles des autres peuples des EU.

Chaque mois de février a lieu le Sells district rodeo, un èvènement célébrant les compétences traditionnelles en matière de circonscription et gestion du bétail (il a lieu depuis 1938).

Les arts visuels sont surtout représentés par Michael Chiago et Leonard Chana qui ont pu faire connaître leurs peintures et dessins de scènes traditionnelles O'Odham.

Cipriano Garcia-Par Frances Densmore — Plate 1 (after page 4) in: Frances Densmore, Papago Music, Smithsonian Institution, Bureau of American Ethnology, Bulletin 90, United States Government Printing Office, Washington, D.C., 1929, 272 pages., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47205487

Par ClintGoss — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47242920

Par Daderot — Daderot, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19911917

Pensionnats autochtones

Les enfants ont dû se rendre dans des pensionnats amérindiens conçus pour leur apprendre la langue anglaise et les assimiler aux grands axes américains.

Ils allaient à la Tucson indian school, un internat semi-religieux où les garçons apprenaient les métiers ruraux comme la menuiserie et l'agriculture et les filles apprenaient la couture et des compétences domestiques similaires à la période.

En 1960 l'école a fermé ses portes avec l'évolution des idées sur l'éducation des enfants tribaux, le gouvernement fédéral a commencé a soutenir l'éducation auprès des familles.

Les Tohono O'Odham des deux côtés de la frontière

 

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Les O'Odham sont liés des deux côtés de la frontière américano-mexicaine. Ceux-ci n'ont pas eu la double nationalité quand les EU ont franchi leurs terres en 1853 lors de l'achat Gadsden.

Les membres ont déménagé pendant plusieurs décennies librement dans la limite internationale actuelle pour travailler, participer à des cérémonies religieuses, se rendre à des soins médicaux en Arizona, visiter des proches ou aller en pèlerinage annuel à Magdalena dans l'état de Sonora lors des fêtes de St François.

Mais depuis les années 80, la politique des EU a changé avec une application stricte des frontières qui restreint le mouvement des membres tribaux nés au Mexique qui n'ont pas suffisamment de documents pour prouver leur naissance ou leur résidence aux EU. Ceux-ci alors se retrouvent piégés à la frontière et sans accès aux centres tribaux.

Des projets de loi ont été introduits à plusieurs reprises au congrès pour résoudre le problème de ce peuple à deux pays en accordant la citoyenneté américaine à tous les membres des O'Odham mais cela est en cours de réflexion au sein de la tribu.

Le gouvernement tribal subit des coûts supplémentaires en raison de la proximité de la frontière entre les EU et le Mexique, cela apporte des problèmes sociaux également car des milliers de ressortissants mexicains et d'Amérique latine transitent illégalement par la frontière pour travailler dans l'agriculture mais il y a également de la contrebande de drogues illicites ce qui demande la vigilance particulière de la police Tohono O'Odham quand les migrants sont déshydratés ou sont bloqués.

Les travailleurs médicaux tribaux d'urgence se coordonnent et communiquent entre eux mais ceci occasionne des frais que le gouvernement fédéral refuse de rembourser à la tribu.

Opposés au mur de trump

Les Tohono O'Odham ont exprimé leur opposition au plan déclaré par le président trump pour construire un mur le long de la frontière entre les EU et le Mexique en citant l'impact sur la faune et les membres tribaux.

2000 Tohono vivent au Mexique, ce mur les séparerait physiquement des membres des EU.

Il n'y aura pas de mur- Sioux, Yaquis et Tohono O'Odham (article traduit)

Martin Luther King en visite chez les Tohono O'Odham

Le 20 septembre 1959, Martin Luther King jr s'est rendu à Tucson pour y faire une conférence au Sunday Evening forum et lors de sa visite il a pu prendre contact avec le révérend Casper Glenn alors âgé de 95 ans, qui était pasteur de l'église presbytérienne Southside de Tucson où la majorité de la congrégation était composée de membres de la tribu Tohono (Papago à l'époque). A cette occasion King dit qu'il n'a jamais été sur une réserve amérindienne et qu'il n'a même jamais eu l'occasion de rencontrer des natifs. Il a demandé à être conduit à la réserve la plus proche, c'était celle des Papago maintenant la réserve Tohono O'Odham. Il a été fasciné pour tout ce que les Tohono ont partagé avec lui.

sources : wikipedia

TOHONO O'ODHAM

 

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Traduction  carolita de l'article de l'INPI pour le Mexique

 

Auto-désignation et tronc linguistique


Le peuple Papago* parle une langue appartenant à la famille linguistique Yuto-Nahua.

* le site de l''INPI les dénomme Papago, je préfère les appeler Tohono O'dham comme eux se désignent.

 

Langue

Le tohonoo'otham/Tohonoo'odham, plus connu sous le nom de papago, est une langue appartenant à la famille yuto-nahuatl ; les langues les plus proches sont le pima (bas pima), le tepehuano du nord, le tepehuano du sud et le tepecano (une langue éteinte). Il est parlé dans l'État de Sonora, dans les municipalités d'Altar et de General Plutarco Elías Calles. Il est également parlé aux États-Unis d'Amérique. En 2010, selon les chiffres officiels, il y avait 161 locuteurs de Papago. Il s'agit d'une langue considérée comme très menacée d'extinction. L'Institut national des langues indigènes travaille actuellement à la publication d'une norme d'écriture pour la langue papago.

Localisation et zone écologique

Ils sont situés en Arizona, aux États-Unis, et dans le Sonora, on les trouve à Quitovac, Las Norias, Pozo Verde (ejido), Pozo Prieto, Sonoyta, Caborcay Puerto Peñasco. En raison de cette mobilité, les municipalités enregistrées avec une population tohono sont Altar, Pitiquito, Trincheras, Ures et General Plutarco Elías Calles.
Le désert d'Altar-Yuma, ou désert de Sonora-Arizona, est l'un des endroits où le taux d'humidité est le plus faible au monde. Il a une faune pauvre et une végétation basse, éparpillée dans des parcelles de broussailles épineuses. Il  est considéré comme une plaine désertique, son climat est un désert sec très chaud, extrême, avec de fortes variations de température et d'humidité ; il y a des zones avec un climat de type steppe semi-chaude.
La flore de cette région désertique est constituée d'une grande variété de broussailles et de cactus xérophiles, comme le saguaro, qui a des propriétés alimentaires et rituelles. Parmi la faune ailée et terrestre, le coyote, le cerf, l'aigle et le hibou présentent également des caractéristiques rituelles pour être des personnages de la mythologie tohono.

Histoire

Dans le désert d'Altar-Yuma, ou désert de Sonora, des bandes de chasseurs et de cueilleurs qui savaient déjà comment cultiver le maïs se sont installées il y a plus de trois millénaires. Les groupes qui ont développé des techniques de reproduction agricole et des formes plus complexes d'organisation sociale sont regroupés dans les zones culturelles connues sous les noms de mogollón, anazasi et hohokam. Les Tohonoo'otham actuels pensent que c'est I'itoi, le "Frère aîné", qui leur a appris à survivre et à développer leur culture dans un environnement difficile et avec des ressources limitées.
Les espagnols ont pénétré dans le nord de Sonora vers la fin du XVIIe siècle. Les chroniques coloniales faisaient référence à un vaste territoire qui comprenait la majeure partie du désert de Sonora et la gamme environnante de terres fertiles sous le nom de "Pimería Alta" (Haute Pimería). Pendant la période coloniale, vers 1695, l'ordre des Jésuites a fait des incursions dans la Pimería Alta afin d'évangéliser et de rassembler les groupes dispersés.
Après les traités de Guadalupe Hidalgo (1848) et de Gadsen ou "Venta de la Mesilla" (1853), la Pimería Alta a été divisée en deux moitiés, l'une dans le Sonora et l'autre en Arizona. Dans le Sonora, même les éleveurs, les mineurs et les agriculteurs étrangers ont pris le contrôle des terres et ont dépossédé de nombreuses communautés indigènes. En 1898, il y a eu de violents affrontements, plusieurs Pápagos ont été tués et beaucoup ont commencé l'exode vers l'Arizona. Au cours des deux premières décennies du XXe siècle, les colons, soutenus par l'armée mexicaine, ont pris aux Papagos leurs terres agricoles à Caborca, Pitiquito et Sonoyta. En raison de la dépossession de l'eau et des terres dans le Sonora, de nombreux O'otham ont migré vers les réserves de l'Arizona. Le manque de terres et la rupture des relations communautaires ont obligé leurs habitants à dépendre beaucoup plus du travail salarié en dehors de leurs communautés. Avec la division de leur territoire, leurs sites sacrés ont également été laissés de part et d'autre de la frontière ; aujourd'hui, voyager pour célébrer leurs cérémonies dans l'un ou l'autre pays leur cause des problèmes de douane et d'immigration. La délimitation des réserves américaines respectait dans une certaine mesure l'ancien territoire de la tribu. Le développement historique et culturel inégal des communautés O'otham du Sonora et d'Arizona a créé une division entre elles, mais elles partagent un substrat culturel commun et un sentiment d'appartenance au même groupe.

Organisation sociale

Dans l'Antiquité, la tribu o'otham était divisée en deux grandes moitiés exogames de type clanique, les "hiboux" et les "coyotes", qui, outre la fonction d'échange matrimonial, avaient des missions cérémonielles particulières.
La famille O'otham est nucléaire ; elle reconnaît l'appartenance à un groupe par le sang. Le mariage civil religieux est courant ; en cas de divorce, la femme est responsable des enfants ; en général, les mariages se font entre membres d'un même groupe, mais qui sont originaires d'une autre localité. Ceux qui vivent en dehors des établissements traditionnels épousent des personnes d'autres groupes ethniques ou des métis.

Autorités

Le gouvernement des communautés tohono du Sonora est constitué par le président des biens communaux ou ejidaux et leurs secrétaires respectifs. Les affaires communes sont discutées en assemblée, et lorsqu'il s'agit de projets gouvernementaux destinés aux tohonos, ils se réunissent par l'intermédiaire de leurs représentants, également en assemblée. En 1977, l'Instituto Nacional Indigenista (iNi) a encouragé l'élection d'un gouverneur de la tribu Papago du Sonora, un poste qui a été occupé par plusieurs personnes. Dans certaines municipalités, il y a un échevin indigène.

Religion et cosmovision

Les cérémonies conservent un arrière-plan mythologique ; un élément important de la cosmovision était un mythe de la création impliquant deux êtres surnaturels qui ont créé différentes races d'hommes puis les ont détruites ; ces dieux se sont battus entre eux, le "magicien de la terre" a disparu, laissant le monde à l'itoy ou Montezuma, qui a finalement créé le peuple Papago. Cette divinité expulse les hommes créés en premier et occupe leur territoire, la Papagueria.
Après l'évangélisation des jésuites, des éléments du christianisme ont été adaptés à leur ancienne religion. Comme un développement syncrétique des efforts missionnaires, l'église dite "catholique de Sonora" (version indigène du catholicisme) a été formée, les images saintes de la religion catholique ont été associées aux ancêtres. Le saint le plus important est San Francisco, dont les rites et les croyances sont centrés sur son culte.
Dans les rancherías, ils se rassemblent autour de chapelles où une image "en gros morceaux" du saint reçoit des prières et des louanges, ainsi que la combustion de la cire. En l'absence de prêtres officiels, le culte a été laissé entre les mains des O'otham eux-mêmes.
Selon Jacques Galinier, il existe dans la religion des Papagos une forme de syncrétisme ; les croyances et les symboles chrétiens ont été incorporés dans des formes, des valeurs et des intérêts déjà existants dans la sphère religieuse indigène. Un exemple est l'identification de la divinité chrétienne Saint François et de l'indigène lI'itoy ou Montezuma, deux cultes fusionnés en un seul qui combine la guérison avec la pétition pour la pluie.

Activités productives

L'économie était basée sur les activités agricoles et d'élevage en plus de la cueillette et de la chasse, une situation qui a changé au fil du temps. Cela est dû, en partie, au climat défavorable, au manque d'eau, au sol inhospitalier et à l'invasion du bétail privé, qui détruit les rares ressources écologiques et empêche le bétail des indigènes de paître sur les terres. Cela a obligé les Papagos à émigrer, soit pour vendre leur travail dans les zones agricoles avancées de l'État de Sonora lui-même, soit, plus fréquemment, pour être employés comme journaliers ou dans les métiers aux États-Unis, où ils gagnent des revenus et des bénéfices plus élevés. La forme de migration la plus courante est temporaire, suivant le calendrier des récoltes et leur permettant de retourner dans leurs communautés. Cependant, un nombre croissant de membres émigrent de façon permanente vers des réserves aux États-Unis, où ils reçoivent des terres et des installations connexes pour leurs nouvelles installations, ou vers des villes voisines du territoire de la réserve, où ils travaillent dans divers métiers. Ces activités leur permettent d'obtenir un revenu élevé, la scolarisation, la santé et même la possibilité d'obtenir un diplôme universitaire, chose qui leur est inaccessible au Mexique.

Festivités

Les Jésuites ont introduit le culte de San Francisco Javier, puis les Franciscains ont essayé d'imposer leur saint patron, San Francisco de Asis, il y a donc eu une certaine syncrétisation de ces deux personnages. La fête du titulaire est célébrée le 4 octobre, jour du saint franciscain, mais l'image vénérée correspond à la représentation du patron jésuite. A Magdalena, la figure de San Francisco est identifiée au père Kino. Chaque année, d'importants contingents de pèlerins O'otham de Sonora et d'Arizona visitent le saint miraculeux. Ils célèbrent également certaines fêtes du calendrier liturgique chrétien : la Semaine Sainte, l'Assomption de la Vierge et le Jour de toutes les âmes (Jour des morts). Dans les fêtes religieuses et laïques, il y a des danses avec des ensembles musicaux.
Une autre célébration importante est la Vi'ikita ou coucou qui a pour but d'appeler l'eau et de recevoir des bénédictions, dans cette fête participent les Papagos des États-Unis et du Mexique.

Gastronomie

Leur régime alimentaire est basé sur la plantation en été de maïs, de haricots et de courges, en plus de la cueillette de fruits, de graines et de racines sauvages, de la chasse de certains animaux, comme le lièvre, la bura, ou de la collecte d'insectes.

Vêtements traditionnels

Plus que des vêtements, les anciens Papagos se distinguaient par les décorations élaborées de peinture sur le visage qu'ils portaient pour se protéger du rude soleil du désert et comme moyen de symboliser le statut et les conditions de l'individu.
Aujourd'hui, les O'otham portent surtout des vêtements fabriqués industriellement.

Activité artisanale

L'artisanat de Papagos sculptait des figures en bois, des poteries et des paniers. Leur poterie est rustique ; la fabrication des récipients comprend la collecte de la matière première dans les bancs de boue, qu'ils filtrent et mélangent avec du sable très fin et de la bouse de vache sèche. Les morceaux sont cuits dans un four avec des bâtons de choya et du fumier.
La vannerie est un artisanat féminin qui représente une importante source de revenus pour les Papagos américains, mais au Mexique la fabrication des coritas a pratiquement disparu.

ART

 

Musique ou danse

Pendant la célébration de la Vi'ikita ou fête du coucou, les danseurs portent une couverture à carreaux nouée à la taille et aux cuisses en guise de short, sur laquelle ils portent une ceinture avec des petites clochettes, et utilisent un masque et un bâton avec des plumes, pendant la danse ils bénissent la nourriture, puis ils retournent là où ils sont partis (huki). Les musiciens sont généralement trois chanteurs qui jouent des grattoirs en bois d'hediondilla  placés sur des coritas (paniers tissés) inversées, et grattés avec une mâchoire d'âne ou de vache. Les danseurs vont et viennent en silence d'un huki à l'autre (aux invités d'un autre village) tout au long de la nuit et du jour suivant. Lorsqu'ils dansent, ils s'éloignent un peu du huki et chantent un son monotone qui comprend de fréquentes répétitions des syllabes cucucu. Ils bénissent également les gens avec leur personnel et prient dans leur langue pour la pluie. Quiconque s'engage comme danseur pour la ví'ikitade doit le faire pendant quatre années consécutives.

Médecine traditionnelle

Aujourd'hui, il y a très peu de médecins traditionnels. Certaines des cérémonies collectives (notamment la vi'ikita et le khui,jin) sont considérées comme des moments propices à la guérison ou à l'acquisition de maladies, selon que les restrictions et les tabous à respecter lors de leur élaboration et de leur préparation sont bien ou mal respectés.

PHOTOGRAPHIES

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Arizona, #Mexique, #Peuples originaires, #Tohono O'Odham, #Papago

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