Etats-Unis : Les Akimel O’odham (Pimas)
Publié le 4 Juin 2015
"Pima Indian man, Miguel, a farmer, Pima, Arizona, ca.1900 (CHS-3625)" by Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/16176. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons -
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Population : 19.921 + ou – 4574 (2010)
Langue : o’odham – ñe’oki, parlée par tous les groupes avec différents dialectes compris par tous.
Ancien nom Pima
Autochtones du sud de l’Arizona.
Deux bandes vivent dans deux réserves :
- Communauté indienne de la rivière Gila (GRIC) : I’Keli Akimel O’odham
- Communauté indienne de Maricopa (SRPMIC) : On’K Akimel O’odhams sur la Salt River
Ils sont liés à d’autres tribus de la rivière ;
Les Ak-Chin O’odham (communauté indiennes Ak-Chin)
Les Sobaipuri qui sont fixés dans la réserve indienne de San Xavier
Avec les Tohono O’odham (ex Papagos) , les gens du désert et les Hia-C-ed-O’odham (gens de la dune de sable)
Ils forment le groupe O’Otham supérieur ou Pima Alto.
Le mot Pima vient de pi’Animac ou pi = Je ne sais pas.
Expression qu’ils utilisaient au moment des premiers contacts.
Ils sont connus pour être les descendants des Hohokams, une culture fixée sur la rivière Gila qui s’est épanouie du III e siècle avant JC jusqu’à 1400 de notre ère.
Les groupes
AKIMEL O’OTHAM (Akimel Au-Authm) : nom commun Pima .
Ils vivaient au nord et le long de la rivière Gila, de la Salt river et de la rivière Santa Cruz en Arizona.
Deux sous-groupes
- On’k Akimel O’odhams (On’k Akimel Au -Authm) Gens de la Salt river, ils vivaient de l’élevage sur les bords de cette rivière.
- Keli Akimel O’otham (Keli Akimel Au-Authm)nom commun Akimel O’Odham, gens de la rivière Gila. Ils cultivaient le long de cette rivière.
AK –CHIN O’ODHAM (Ak -Chin Au-Authm)- 770 personnes
Réserve de Maricopa
SOBAIPURI (Sobas) vallée de la rivière San Pedro (territoire ancestral) et de la rivière Santa Cruz. Ils ont été déplacés progressivement et ont trouvé refuge auprès des Tohono O’odham et des Akimel O’odham à l’ouest.
Les terres
La plus grande partie de la population vit dans la communauté indienne de la rivière Gila (GRIC)
Le GRIC est le territoire d’une tribu souveraine auto-gouvernée par un gouverneur élu. Elle fait 2200 km2, divisée en 7 districts avec des gouvernements individuels ou conseils. Les entreprises comprennent 3 csainos, des golfs, un hôtel de luxe, un parc d’attractions sur le thème de l’ouest, des parcs industriels et des décharges.
Le GRIC gère ses propres fermes et des projets agricoles. Y vivent également des Maricopas.
La communauté indienne Pima-Maricopa de Salt river est plus petite et elle est gérée par un président élu et un conseil tribal. Ils sont investis dans l’industrie du jeu, des projets industriels, des décharges, la construction électrique. Il y a également des Maricopas et des Halchidhama dans cette communauté.
La communauté indienne Ak-Chin O’odham vit dans la vallée de Santa Cruz en Arizona. Elle est composée d’Ak-Chin O’odham , de Tohono O’odham et de certains yoemes.
image "Pima Indian woman, Etta Morgan, basket maker, ca.1900 (CHS-3641)" by Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/16190. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons - Fæ
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Mode de vie
Ils vivaient le long des rivières Gila, Salt river, Yaqui et Sonora dans des rancherias. Les groupes étaient composés de familles élargies partageant dans les villages des cuisines communes.
La société est matrilocale, c’est-à-dire que la femme une fois mariée reste dans son village et c’est son mari qui vient la rejoindre, parfois il aide la famille de sa femme à vivre.
L’économie était liée à la chasse, la cueillette et l’agriculture de subsistance.
Celle-ci dépendait d’un système d’irrigation construit aux temps de la préhistoire de la région et resté en usage jusqu’à nos jours, qu’ils améliorèrent néanmoins.
Ils étaient d’habiles artisans en textile et vannerie.
Leurs rivaux avant l’arrivée des colons étaient les Apaches et les Yavapai même si par période ils purent s’entendre avec les Apaches.
Ils étaient considérés comme des gens paisibles qui ont d’ailleurs aidé les immigrants.
Par ailleurs, ils ont été des guerriers et combattaient quand cela était nécessaire pouvant tenir longtemps lors des sièges sans se nourrir en cas de famine.
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image "Collection of 44 rare Pima Indian and Tulare Indian baskets on display, ca.1900 (CHS-3548)" by Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/16098. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons -
Types de maisons
"Native Pima Indian summer dwelling of Ben Brown, Arizona, ca.1900 (CHS-3636)" by Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/16185. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons - http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Native_Pima_Indian_summer_dwelling_of_Ben_Brown,_Fæ
"Pima Indian man, Ho-Dutch, sitting in front of his native dwelling, or "Kan", Pima, Arizona, ca.1900 (CHS-3645)" by Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/16194. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons -
Histoire
Les premiers contacts réels ont lieu vers 1846 avec la guerre américano-mexicaine. Le traité de paix donne le territoire de l’Arizona aux EU à l’exception de la terre au sud de la rivière Gila.
La ruée vers l’or qui s’ensuit fait passer les américains se rendant en Californie à travers leur territoire par une route connue comme Emigrant Trail sud.
Avec le projet San Carlos en 1924 autorisant la construction d’un barrage de retenue d’eau sur la rivière Gila pour favoriser l’irrigation de 50.000 hectares ne réussit pas à revitaliser l’économie des O’Odham et assèche les sources qui leur sont nécessaires à leur subsistance provoquant des années de famine. Cela est perçu comme une tentative de la part des américains d’un génocide de masse.
Le gouvernement tente d’assimiler les tribus ce qui est mal vécu et mal reçu. Les O’odham depuis la seconde guerre mondiale ont eu un regain d’intérêt pour leur souveraineté tribale et ont développé leur économie au sein de la communauté en devenant une entité autonome. Ils ont développé des entreprises rentables dans l’agriculture et les télécommunications, ils ont construit des casinos et ont revitalisé leur économie en construisant un système de distribution de l’eau à travers la réserve.
"Group of Pima Indian farmers sitting on shore looking at an irrigation dam on the Gila River, Arizona, ca.1900 (CHS-3622)" by Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/16173. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons -
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La rivière Gila
Depuis très longtemps, les Akimel O-odham vivent au bord de la rivière Gila et de la Salt river, bien avant l’arrivée des européens.
La rivière était considérée comme sacrée et trouvait une importance dans de nombreux domaines de la société.
La cosmovision de ce peuple est liée au milieu naturel qui est omniprésent dans leur culture.
La rivière qui fut asséchée en raison de barrages pour les cultures des non-indiens a été une source de grande colère pour les O’odham qui subirent de longues périodes de famine. Cet abus aux droits de l’au ç impulsé une bataille juridique de près d’un siècle entre la communauté autochtone de Gila river et le gouvernement des EU et a été réglée en faveur des indiens en 2005.
"Pima Indian woman basket maker with her small son, Gila Crossing, ca.1900 (CHS-3560)" by Pierce, C.C. (Charles C.), 1861-1946 - http://digitallibrary.usc.edu/cdm/ref/collection/p15799coll65/id/16108. Licensed under Public Domain via Wikimedia Commons -
Problèmes de santé
Lors de la dérivation de la rivière Gila, les I’Keli Akimel et les on’K Akimel O’odham ont développé différents problèmes de santé dus aux changements brutaux occasionnés par la rupture de leur mode de vie traditionnel.
C’est en effet le peuple qui a la plus forte prévalence de diabète de type 2 dans le monde, bien plus que ce qui est observé chez les autres populations américaines. Ils font l’objet d’une étude intensive du diabète parce qu’ils forment un groupe homogène.
Cette augmentation de la prévalence du diabète chez les amérindiens est supposé venir d’une interaction d’une prédisposition génétique et d’un changement soudain de régime alimentaire de produits agricoles traditionnels à des produits transformés au cours du siècle passé.
Source : wikipédia en anglais