Mexique : site archéologique de Guiengola

Publié le 11 Juin 2023

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Oaxaca, Mexique

Le nom veut dire : gros rocher, ou grande colline

Culture : zapotèque

Situé sur la colline (cerro) du même nom

Municipalité : Santo Domingo, 14 km au nord-ouest de Tehuantepec, 243 km au sud-est de la ville d’Oaxaca

Période : postclassique 1350-1521

Peut-être s’agissait-t-il d’un site fortifié pour se défendre de groupes hostiles.

A l’époque de la conquête espagnole, c’état un centre administratif mixtèque.

Selon des sources du XVIIe siècle, les Zapotèques de cette colonie étaient alliés aux Mixtèques et ont défendu leur territoire de l’isthme de l’avancée impérialiste des Mexicas vers la région de Soconusco au Chiapas.

La région de l’isthme était contrôlée depuis les vallées centrales par les Zapotèques qui profitaient de ses multiples ressources naturelles.

La situation géographique du site le rendant imprenable.

C’était un bastion impénétrable avec une construction bien planifiée et une utilisation adéquate du terrain. La forteresse avait des murs défensifs de 3 à 5 mètres de haut et 2 mètres d’épaisseur bâtis avec des pierres de rivière placées à intervalles réguliers, le long de l’immense mur défensif entourant la colline.

Les recherches archéologiques formelles débutent dans les années 1950 par James Foster (1955) qui obtient des collections de céramiques et des figurines de Guiengola ainsi que sur les sites proches de Juchitán, Tlecotepec, Mixtequilla apportant une contribution stylistique et des artefacts à ceux déjà trouvés dans les autres régions.

Les Mexicas de Tenochtitlan cherchaient à contrôler librement les routes commerciales de Soconusco et le Guatemala.

Le roi Cosijoeza et ses alliés mixtèques résisteront aux attaques menées par le tlatoani Ahuizotl (1486/1502).

L’empereur zapotèque Cocijoeza a défendu la ville avec succès contre les Mexicas mettant fin aux hostilités avec son mariage avec l’une des filles d’Ahuizotl. Coyolicatzin, fille d’Ahuitzotl eut un fils de ce mariage, Cosijopá Sicasibí qui fut le dernier roi zapotèque. Il a été baptisé Juan Cortés par les espagnols qui l’ont ensuite jugé par le biais de l’inquisition pour idolâtrie.

Lorsque le site est abandonné par les Zapotèques, après la conquête, il n’est pas occupé et les ruines restent telles qu’elles.

 

 

Les structures

 

Le centre cérémoniel est sur un terrain plat artificiel de 150 x 200 m., construit entre 2 collines rocheuses. L’accès d’origine se faisait par le nord, par une vallée étroite. La surface plane a 3 bâtiments, la pyramide occidentale, la pyramide orientale et un terrain de jeu de balle auxquels s’ajoute la zone résidentielle semblable à un palais. Toutes les structures ont été construites avec des dalles de pierre extraites dans la région, jointes avec du mortier et finies avec du stuc.

pyramide orientale De HJPD – Trabajo propio, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11658323

 

Pyramide orientale : c’était clairement la structure la plus importante, elle est légèrement en retrait, mesure 30 x 40 m. elle est construite au sommet d’une ancienne pyramide. Elle est composée de 3 corps et  d’un large escalier de 8 mètres à l’ouest qui mène au sommet. De grands et petits escaliers communiquent les différents niveaux. Un sanctuaire se trouve en face de la place et au centre il y a un autel rond.

Les pyramides étaient probablement des temples où les prêtres célébraient des rites et des cérémonies à dédiés à leurs divinités. Les autels étaient des lieux d’offrandes déposées.

Palais : le complexe résidentiel est situé du côté est du site. Il y a plusieurs constructions de logements faites sur des terrasses inclinées avec des patios ayant des escaliers pour communiquer entre eux. C’était probablement la résidence du roi Cocijoeza. Il y a 64 chambres et d’autres structures construites sur une superficie de 11.000 m2, fortement gardées par le terrain rocheux avec un seul accès par le sud.

Terrain de jeu de balle : il est situé à l’est de la place principale. Sur le côté gauche se trouvent d’autres structures dont 2 sont de forme circulaire (c’étaient peut-être des observatoires astronomiques). Le terrain est une cour de forme classique typique, rectangulaire et entourée d’un mur.

Tombes

Deux tombes avaient déjà été pillées au XIXe siècle. La première est située à côté du mur d’enceinte du patio de la pyramide orientale. L’accès se fait à l’ouest et mène dans une grande chambre funéraire de 9 mètres de long et 2 mètres de large, avec 2 petites chambres latérales. La 2e tombe est située sous un petit temple avec une colonne dans la zone résidentielle. La tombe est plus petite et composée de 3 chambres parallèles. Selon les informations coloniales, la grande chambre était un sanctuaire, les chambres latérales ont été utilisées à plusieurs reprises.

A l’extrémité nord de la petite vallée se trouvent plusieurs tombes de type cruciforme, l’endroit est considéré comme un ancien cimetière au vu du nombre de tombes.

Quasiment sur tous les côtés de la colline il y a des grottes dont l’une d’elle particulièrement, comprenant des stalactites et des stalagmites est considérée comme une grotte cérémonielle. Il n’est pas interdit de penser que dans certaines grottes se trouvaient des peintures rupestres.

VIDEO Sobrevuelo en zona arqueológica de Guiengola en Oaxaca

Source : INAH.gob.mx, wikipedia

 

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