Mexique : Site archéologique de Cacaxtla

Publié le 15 Février 2024

By SSVelasquez - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29284249

mural de la bataille De HJPD - Trabajo propio, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11173525

Tlaxcala, Mexique

Lieu des cacaxtles (cadres de transport utilisés par les indigènes pour transporter des marchandises

Culture : olmèque-Xicallanca

Municipalité : Nativitas

Epoque : 800 avant JC à 950 après JC (période préclassique moyen à postclassique précoce)

Apogée : 650 à 950 (période classique)

Cacaxtla était un puissant centre politique, militaire et commercial qui s’est développé dans les états actuels de Puebla et Tlaxcala à partir de 650 avec l’arrivée des Olmèques-Xicallanca, un peuple d’origine maya venant de la péninsule du Yucatan. La ville devient la capitale dominante de la vallée de Puebla-Tlaxcala surtout au moment de la chute de Cholula entre 700 et 800 mais elle perd de sa puissance entre 900 et 100 où elle finit par être abandonnée.

Ce site contient des peintures murales qui sont les plus extraordinaires et les mieux conservées de la Méso-Amérique. Il contient également l’héritage de Xochitécatl qui est la pyramide des fleurs et un remarquable ensemble de figurines féminines en terre cuite.

A propos des Olmèques-Xicallanca

Les Olmèques-Xicallanca sont un groupe de Maya mexicanisés originaires de la Laguna de Terminos dans le Golfe du Mexique (Tabasco et Campeche), qu'il ne faut pas confondre avec les Olmèques de l'Époque préclassique. On les connaît également sous le nom de «Putun», qui leur a été donné par l'archéologue Eric Thompson. Leur ascension date de la fin de l'Époque classique, entre la chute de Teotihuacan et la fondation de l'empire Toltèque (fin du VIIIe siècle / début du IXe siècle). Ce groupe de marchands profite de cette période d'instabilité pour s'installer dans la vallée de Puebla, où ils dominent Cacaxtla et Cholula.

Les structures à Cacaxtla

Le grand sous-sol : (200 mètres de long, 25 mètres de haut). il a été bâti sur une élévation naturelle du sol adaptée comme plateforme de corps de gradins avec des murs inclinés. Il se caractérise par des espaces de vie porteurs et des espaces ouverts, certains sont sous la forme de patios en contrebas délimités par des murs superposés sur une pente construits avec des matériaux comme le tepetate et l’adobe recouverts de stuc, richement décorés d’impressionnantes peintures murales.

grand sous-sol CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=76819

Le Temple de Vénus : il a été appelé ainsi en raison de l’apparition répétée de l’escargot coupé transversalement qui est une représentation de l’œil stellaire lié à Vénus. Sur le côté est des piliers de ce bâtiment se trouvent 2 personnages avec leurs corps peint en bleu et portant des tenues similaires, l’un d’eux cependant a une queue de scorpion comme accessoire complémentaire.

muraux du temple de vénus De Lsalgador82 - Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28050639

Le Temple rouge : il contient 2 peintures murales dans lesquelles la figure humaine est secondaire contrairement aux autres peintures. Ce sont ici les animaux et les plantes qui prédominent. Un vieil homme est représenté habillé en jaguar et avec des attributs du dieu de la pluie, accompagné de son nom calendaire Quatre Chien.

mural du temple rouge De Lsalgador82 - Trabajo propio, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28050638

Le Palais, le Patio de los Rombos et le Patio de los Altares : corresponde à la dernière étape d’occupation du lieu. Il est constitué d’un complexe de pièces continuellement modifiées et adaptées à divers usages, principalement celui de pièces privilégiées.

Dans les étages de ce complexe ont été trouvés les restes de 200 enfants sacrifiés au début d’une nouvelle phase de construction.

Le Patio de los Rombos est un élément remarquable pour ses éléments en relief sur les murs.

Le Patio des Autels se caractérise par l’existence de 2 autels en son centre.

La peinture murale de la bataille : elle a été réalisée entre 650 et 700, le thème est pictural, lié à la peinture maya de la même période. Elle représente une confrontation entre deux groupes morphologiquement distincts, un groupe de « vaincus » qui porte des coiffes d’oiseaux, un riche plumage et des bijoux en jade ; ils semblent blessés et mutilés et un groupe de « vainqueurs » portant, pour la plupart des tenues en peaux de jaguar et représentés en pleine action attaquant le deuxième groupe avec des lances, des couteaux d’obsidienne et des lanceurs de fléchettes.

mural de la bataille côté gauche De Tim Zaman - Sequence of Calibrated images., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20373875

mural de la bataille côté droit De Tim Zaman - Trabajo propio, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20373939

Le montant sud : il représente un personnage encadré par un bandeau avec la représentation d’animaux aquatiques, recouvert de la peau d’un jaguar. Le personnage tient dans ses bras un faisceau de lances d’où s’écoulent des gouttes d’eau. Il se tient debout sur un reptile au attributs félins. Dans le coin inférieur gauche, on voit le chiffre « Neuf Yeux Reptiliens » en flammes lié à Quetzalcoatl dans sa dévotion à Ehecatl dieu du vent. Sur cette peinture se superpose un relief en argile qui représente un personnage assis apparenté à Cocijo, le dieu zapotèque du maïs, en raison de sa coiffure élaborée avec des restes de l’image d’une chauve-souris.

Le bâtiment E : on y voit un personnage encadré par des animaux aquatiques, habillé d’éléments d’oiseaux sur la coiffe, les épaules et les bras et des griffes aux pieds. Il tient dans les bras un bâton de serpents caractéristiques de la même période dans la zone maya centrale. Le personnage se tient debout sur un serpent à plumes qui porte 2 anneaux allongés dans le nez.

Sources : INAH gob.mx, wikipedia en espagnol