Guatemala : Les peuples autochtones exigent le respect et une vie digne après 500 ans d'invasion du peuple maya

Chimaltenango , Digna Resistencia , Pokov , Kaqchiquel

9 janvier 2024

18h50

Crédits : Joël Solano

Temps de lecture : 3 minutes

Le premier week-end de janvier, les autorités ancestrales Pokov de Chimaltenango ont fait une déclaration pour maintenir leur position sur la situation du pays et exiger le respect et l'inclusion des peuples indigènes avec le changement de gouvernement.

Par Joël Solano

Les autorités ancestrales ont mené une activité à Iximché, l'ancienne ville principale du peuple Kaqchiquel dans la municipalité de Tecpán de Chimaltenango. Ceci dans le but de faire une déclaration de Digne Résistance pour les 500 ans de l'invasion du territoire maya, en 1524.

Pour cet événement, les autorités et ceux qui les accompagnaient ont organisé une cérémonie maya, des dialogues entre éducateurs, anthropologues et autorités mayas, ainsi qu'une déclaration publique, pour rappeler les années au cours desquelles le peuple maya a été envahi.

Cristóbal Cojtí, maire indigène de Tecpán, a déclaré qu'avec le changement de gouvernement, on s'attend également à de meilleures conditions pour la population sans laisser de côté les peuples indigènes. En outre, ils exigent la qualité du système éducatif et des services de santé.

« Ils ont essayé de nous exterminer, ils nous ont traités comme des animaux et 500 ans se sont écoulés et nous sommes toujours là », ont également déclaré les autorités indigènes en référence aux actions qu'elles mènent pour défendre la démocratie du pays.

Photo : Joël Solano

Un autre aspect que soulignent les autorités ancestrales de Tecpán est que depuis l'invasion, les espaces ont été dépouillés des communautés, et que l'histoire ne reconnaît que la version de ceux qui sont venus occuper les territoires et cela se reflète désormais dans la politique et dans la manière de gouverner.

« Depuis l'arrivée des envahisseurs, nous continuons à être invisibles de toutes les manières, aujourd'hui nous sommes reconnus pour la résistance initiée par les frères des 48 Cantons, de Sololá et d'autres villages. Nous nous sommes tous unis au niveau national et ce combat a toujours existé, mais nous sommes rendus invisibles », a déclaré Luis Majtzul, maire indigène de Patzún.

Pour sa part, Domingo Quino Solís, de la mairie indigène de San Andrés Semetabaj, Sololá, qui a participé à l'activité et fait partie de la résistance commencée le 2 octobre 2023 pour la défense de la démocratie, s'est joint à la déclaration faite par les autorités indigènes et a déclaré que ce n'est pas seulement une déclaration, mais cela fait partie de l'indignation qui existe dans la population qui exclut politiquement les peuples autochtones et c'est pourquoi une partie de la lutte qu'ils ont soutenue pendant 500 ans est la résistance dans le Ministère pubic .

« Le moment est venu de créer un Conseil Constituant Plurinational pour donner notre avis. Cela ne va pas être facile, mais ils ont déjà compris que le peuple a ce pouvoir », a déclaré Solís.

Le Conseil des peuples K'iche', représenté par Pedro Pablo Velásquez, s'est associé aux autres autorités et a déclaré que l'événement auquel ils ont assisté n'était pas un fait isolé dans la situation actuelle du pays, mais plutôt un acte politique de revendication face à la colonisation des peuples originaires.

Photo : Joël Solano

Velásquez a souligné que le fait de se réunir et d'aborder la question de l'entrée des colonisateurs est de nous justifier en tant que peuples face à l'histoire. «C'est un bel exemple de ce que nous voulons laisser aux jeunes. Nous savons que dans les écoles ou les universités, on raconte une autre histoire, mais il y a aussi quelque chose qui change, nous l'appelons le temps du peuple, car nous luttons aussi pour que la véritable histoire de notre peuple soit racontée dans les centres éducatifs." conclut-il.

Les autorités ancestrales des différentes parties du territoire seront en action de résistance jusqu'au 14 janvier 2024 date où Bernardo Arévalo prendra possession de la gouvernance. Ils soulignent qu'ils ne défendent pas un parti, mais une démocratie dont ils réclament le respect.

traduction caro

Pueblos originarios exigen respeto y una vida digna tras 500 años de la invasión al pueblo maya

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