Etats-Unis : Le peuple Takelma

Publié le 14 Mars 2023

 

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Peuple autochtone qui vivait à l’origine dans la Rogue Valley, dans le sud-ouest de l’Oregon.

Le nom signifie : « ceux qui habitent le long de la rivière »

 

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Langue

Famille linguistique takelma, langue éteinte

Ils étaient liés au peuple Shasta du nord de la Californie avec lequel ils faisaient des unions.

 

Mode de vie

 

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Les maisons étaient de forme quadrangulaire et semi-enterrée, en bois taillé et dotées d’une cheminé centrale, d’un trou pour la fumée et d’une porte surélevée à partir de laquelle l’entrée se faisait au moyen d’une échelle crantée.

La maison à sudation était sur le même modèle, en planches plus petites. Elle était réservée aux hommes.

Le village était la seule unité sociologique importante, il n’y avait aucun signe de totémisme et de groupements claniques.

La chefferie était peu développée, la richesse constituait le principal titre de reconnaissance sociale. Les querelles étaient réglées avec l’intervention d’un « intermédiaire » engagé par la partie lésée.

Le mariage était une question d’achat de la mariée et souvent contracté pour les enfants et même les nourrissons par leurs parents. La mariée était escortée avec des cadeaux de retour par ses parents jusqu’à la maison du marié. A la naissance d’un enfant, un supplément de prix était versé au père. Le mariage se faisait toujours avec une personne en dehors du village même si aucune loi d’exogamie ne prévalait en dehors de l’interdiction du mariage entre parents proches.

Il existait parfois de la polygamie qui était une question de richesse, malgré tout le lévirat prévalait.

Les cadavres étaient enterrés dans le sol, avec des objets de valeurs éparpillés sur la tombe.

Il y avait une grande influence des chamanes, la mort leur était parfois attribuée. Les chamanes pouvaient utiliser des formules médicinales adressées aux esprits animaux ou autres, conçues pour gagner leur faveur vers l’accomplissement d’un évènement souhaité ou la conjuration d’un mal menacé.

Alimentation

 

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Ils dépendaient surtout des glands, décortiqués, pilés, tamisés, bouillis par la suite. D’autres aliments végétaux étaient la racine de camas, les graines, les baies (manzanita). Le tabac représentait la seule espèce qui était cultivée.

Les protéines animales provenaient du saumon, des poissons pêchés dans les rivières à la ligne, au harpon, avec des filets. Le saumon était rôti. Pour les réserves hivernales, ils faisaient des gâteaux de camas, graisse de cerf qui étaient stockés.

Les cerfs étaient chassés jusque dans un enclos muni de pièges.

Artisanat

De nombreux paniers existaient pour de multiples usages : broyer les glands, tamiser, cuisiner, porter des charges, ranger, en tant que récipients alimentaires. Des vanneries étaient tressées en noisetier torsadé, d’autres objets étaient en corne ou en os, coquillages, aiguilles, pierre (pilons, pointes de flèches).

Jenny, ou Lady Oscharwasha, tribu Rogue des Indiens Tekelma, portrait réalisé par Peter Britt. Cette photographie fait partie de la collection de photographies de Peter Britt à la Southern Oregon University et est mise à disposition avec l'aimable autorisation de la Southern Oregon University Hannon Library Special Collections. https://fr.wikipedia.org/wiki/Takelmas#/media/Fichier:Jennie,_a_Rogue_River_Indian_who_crafted_the_dress_worn_in_this_iconic_Peter_Britt_portrait.JPG

 

Histoire

Milieu du XIXe siècle : leurs précieuses terres sont saisies et colonisées (ce sont les plus attrayantes sur le plan agricole de la vallée de la Rogue river).

1855/1856 : Les conflits entre les peuples de la région débouchent sur la guerre de Rogue River

1856 : le gouvernement déplace de force les Takelma survivants des guerres amérindiennes dans la réserve indienne de la côte (aujourd’hui réserve Siletz). Beaucoup sont morts sur le chemin les menant à la réserve ainsi que dans la réserve de Grand Ronde. Beaucoup meurent ensuite de maladies, de désespoir, d’une alimentation inadéquate dans la réserve. Les agents indiens leur enseignent l’agriculture pour survivre dans les réserves. On les décourage de parler leur langue leur faisant comprendre qu’ils ont plus de chances de mener une vie plus facile en parlant la langue de la société dominante, c’est-à-dire l’anglais. Dans les réserves qu’ils partagent avec d’autres peuples autochtones, les mariages intertribus agissent contre la transmission de la langue takelma ainsi que de la culture.

 

Agnes Pilgrim et Elisa Par José Murilo Junior — https://www.flickr.com/photos/josemurilo/107353474/sizes/s/in/photostream/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8997493

Grandma Aggie

A la fil des années 1980, Agnes Baker Pilgrim, petite-fille du chef Takelma George Harvey devient la porte-parole la plus importante des Takelma.

1994 : le peuple Takelma a organisé sur les rives de l’Applegate une cérémonie sacrée du saumon pour la première fois depuis un siècle et demi.

A partir de 2000, le projet intertribal Takelma travaille à la restauration des plantes alimentaires, médicinales et la vannerie par les techniques traditionnelles de brulage et élagage.

Population actuelle

Au recensement de 2010, 16 personnes revendiquaient leur ascendance takelma, 5 étant de sang pur.

Réserve

Tribus confédérées de la réserve Siletz, Lincolm, Oregon

 

Source : banksfourthgrade-native tribes.weebly.com, accessgenealogy.com, wikipedia

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Oregon, #Takelma

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