Pérou : Sept morts à Ayacucho. Le gouvernement décrète le couvre-feu

Publié le 16 Décembre 2022

Servindi, 15 décembre 2022 - À 21 heures aujourd'hui, jeudi 15, la Direction régionale de la santé d'Ayacucho a actualisé le bilan à 52 blessés et 7 morts à la suite des affrontements qui se déroulent dans différentes parties de la ville.
 

Après ces décès, le bureau du médiateur a exigé que le commandement conjoint des forces armées "cesse immédiatement d'utiliser des armes à feu et des bombes lacrymogènes lancées depuis des hélicoptères".

Selon le bureau du Médiateur, la répression aurait eu lieu lors de la tentative de prise de contrôle de l'aéroport par les manifestants.

De même, le Comité national de coordination des droits de l'homme a exigé que les crimes commis à Ayacucho "un peuple puni par la violence" fassent l'objet d'une enquête et soient sanctionnés.

La CNDDHH exige la fin de l'intervention militaire et tient pour responsables de ces crimes les plus hautes autorités politiques du pays, le Ministre de la Défense, Alberto Otárola, le Premier Ministre Pedro Angulo et la Présidente de la République, Dina Boluarte.

Aujourd'hui, le bureau du médiateur a enregistré 53 mobilisations qui se sont déroulées pacifiquement dans différentes parties du pays.

Cependant, le gouvernement a décrété aujourd'hui l'immobilisation sociale dans 15 provinces du Pérou où l'on enregistre le plus haut niveau de conflit social.

Dans une édition extraordinaire de Normas Legales, l'exécutif a publié le décret suprême N° 144-2022-PCM qui déclare l'immobilisation sociale obligatoire en raison de la situation actuelle de conflit.

L'état dit de couvre-feu entrera en vigueur le 16 décembre pour une période de cinq jours civils.

Pendant le "couvre-feu", les personnes peuvent circuler sur les voies publiques pour l'acquisition, la production et la fourniture de nourriture, y compris son stockage et sa distribution pour la vente au public.

Le règlement indique que pendant l'immobilisation sociale obligatoire, les pharmacies et les drogueries sont autorisées à fournir des soins conformément à la réglementation en vigueur, d'autant plus que l'urgence sanitaire due au COVID-19 se poursuit dans le pays.

Le personnel de la presse, de la radio et de la télévision pourra voyager pendant la période d'immobilisation sociale obligatoire, à condition d'être muni de sa carte de travail personnelle, de sa carte de journaliste respective et de sa carte d'identité nationale à des fins d'identification.

L'autorisation est également étendue aux unités mobiles qui les transportent pour l'exercice de leurs fonctions.

Il est également permis de voyager en véhicule privé ou en véhicule piéton pour les personnes qui ont besoin de soins médicaux urgents ou d'urgence parce que leur vie ou leur santé est gravement menacée, ainsi que pour l'achat de médicaments.

Enfin, la règle ne s'applique pas au personnel strictement nécessaire à la fourniture de services de santé, de médicaments, à la continuité des services d'eau, d'assainissement, d'agriculture, de pêche et d'aquaculture, de transport, de surveillance et de sécurité, et autres.

Accédez au texte complet du règlement en cliquant sur le lien suivant :

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 15/12/2022

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Mobilisation, #Couvre-feu

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