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/image%2F0566266%2F20240422%2Fob_c10616_large-landscape-244073-m.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
Au Chili, la volonté populaire triomphe et il y aura une nouvelle Constitution politique
Publié le 26 Octobre 2020
Le plébiscite chilien a eu lieu ce dimanche, avec un vote écrasant en faveur de la nouvelle constitution. Cela clôt le dernier chapitre de la série de manifestations sociales qui a débuté en octobre 2019 et qui, ajoutée à la pandémie, a paralysé le pays pendant un an.
Par Jose Diaz
Servindi, 25 octobre 2020 - Au cours des derniers mois de 2019, le Chili a connu l'une des périodes les plus turbulentes de son histoire moderne. Les années d'injustice sociale accumulées par l'imposition d'un système néolibéral, en plus de la prévalence de la constitution héritée de la dictature d'Augusto Pinochet, ont généré une explosion sociale qui a freiné le pays pendant des mois.
Les vagues de protestation ont culminé le dimanche 25 octobre, un jour historique dans la vie sociale chilienne, lorsque le plébiscite approuvant la création d'une nouvelle constitution a été voté.
Et en raison d'un nombre écrasant qui, au moment où nous écrivons ces lignes, marque 77% en faveur du changement contre 23% contre, le pays sud-américain va modifier sa constitution.
Tôt dimanche, les votes des chiliens vivant à l'étranger ont été annoncés et parmi ceux-ci la différence était encore plus grande : 86% en faveur, contre 13,41% contre le changement de la constitution.
Il convient de mentionner que ces derniers mois, les politiciens pro-gouvernementaux, qui sont proches de l'administration de Sebastián Piñera, se sont montrés opposés à ce changement constitutionnel.
Le chemin vers le plébiscite
Avec l'un des systèmes d'éducation les plus chers d'Amérique latine et un système de retraite privé en faillite, la population chilienne a entamé une série de manifestations qui ont paralysé la vie sociale et économique du pays à partir de la fin de l'année 2019. La répression policière, soutenue par l'administration Piñera, n'a fait que renforcer la solidarité internationale avec les manifestants.
L'accord initial, qui prévoyait l'arrêt des manifestations d'ici la fin de 2019, devait permettre la tenue du plébiscite en avril 2020. Le type de commission qui sera chargée de rédiger une éventuelle nouvelle constitution reste à définir, mais l'apparition de la pandémie de COVID-19, connue sous le nom de coronavirus, a provoqué le report du plébiscite.
En pleine pandémie, et avec une retenue sociale partielle, les protestations ont repris au milieu de l'année 2020 jusqu'à ce qu'une nouvelle date soit fixée. Le Chili a franchi une étape historique, en clôturant le dernier chapitre de la dictature de Pinochet. Il reste à définir le contenu de la nouvelle charte.
Traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le25/10/2020
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