Au Canada, la première nation Attawapiskat subit une importante vague de suicides

Par Paul Lantz — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17577017

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Qui sont les Attawapiskat ?

Il s’agit d’une nation Crie de la division crie des marécages qui vit isolée dans le district de Kenora au nord de l’Ontario (Canada).

La nation compte environ 2800 personnes dont 1500 environ selon le recensement de 2011 vit sur la réserve.

C’est une nation jeune : plus d’un tiers de la réserve à moins de 19 ans et mes trois quarts ont en deça de 35 ans.

Canada : Les crees - coco Magnanville

Groupe de crees image library bot Les crees (cris) Première nation amérindienne d'Amérique du Nord. En totalisant plus de 200.000 personnes, c'est la plus grande nation amérindienne du Canada. ...

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en savoir plus sur la nation Cree (Crie)

Les suicides

Depuis ce mois d’avril 2016 une vague de suicide pousse le chef d’Attawapiskat, Bruce Shisheesh et le conseil communautaire à déclarer l’état d’urgence.

En effet, il y a eu plus d’une centaine de tentatives de suicide depuis le mois de septembre et les cas s’accélèrent.

Samedi dernier, dans la seule journée on été enregistrées 11 tentatives et 28 personnes au mois de mars ont voulu »s’enlever la vie ». Pour une population d’environ 2000 personnes, ces chiffres sont tout simplement incroyables.

Lundi 11 avril, un pacte de suicide entre plusieurs jeunes a été déjoué par les policiers sur la réserve. Ces jeunes seront à présent suivis par un soutien psychologique.

Le gouvernement a envoyé des personnes qualifiées en santé mentale dans la réserve et les communautés autochtones voisines offrent également leur aide.

En temps « normal », la réserve a 4 personnes pour s’occuper de la santé mentale des autochtones mais ces personnes sont exténuées et n’arrivent pas à contenir les tentatives de suicide.

Le ministre Hoskins a déclaré par communiqué que « la situation était très tragique » et il a annoncé un fonds de 2 milliards de dollars pour venir en aide à la communauté.

Que se passe-t-il à Attawapiskat ?

Il y aurait selon les spécialistes plusieurs raisons qui expliquent cette vague de suicides.

La surpopulation

Les membres de la communauté vivent doivent à 14 ou 15 personnes dans le même foyer.

L’isolement

Cette communauté est éloignée de tout et ne peut pas arriver à pallier à tous ses problèmes, seule. L’hiver, le seul moyen de rejoindre la réserve, c’est l’avion.

Le traumatisme des pensionnats autochtones

Les abus émotionnels vécus par les parents dans les pensionnats autochtones provoquent un effet ricochet sur les générations suivantes, qui sont des générations perdues de ce fait.

La toxicomanie

Elle est un grand problème car elle serait la seule solution que les gens aient pour pouvoir oublier tous leurs problèmes, elle permet de ne plus ressentir des sévices vécus (sexuels, physiques).

Les personnes dépendantes des médicaments quand elles sont en manque ne savent comment exprimer leur malaise et leurs problèmes se droguent davantage pour oublier.

« Et quand vous n’avez pas d’argent pour acheter de la drogue, c’est à ce moment que vous envisagez le suicide » dit le chef d’Attawapiskat.

Le ministre Trudeau à l’épreuve

Mais cela n’est pas récent que les communautés autochtones du Canada souffrent de ces maux. Il y a toujours eu beaucoup de promesses mais peu ont été tenues.

Avec l’arrivée de Trudeau, les canadiens et les autochtones ont bon espoir que les choses changent et comme de fait, il semble avoir une bonne volonté.

Ce nouvel épisode douloureux concernant la santé et la vie des autochtones devrait le soumettre à l’épreuve des balles.

Et j’espère qu’une solution sera trouvée pour arrêter cette hémorragie. Les solutions existent et elles ne sont pas toutes des logiques d’argent. L’attention, l’écoute, le respect, l’empathie ne sont pas monnayables et apportent des réconforts humains aux problèmes humains.

La loi sur les indiens de 1876, souvent modifiée enferme les indiens sous une forme de tutelle et mériterait d’être abolie définitivement. Sans cet acte fort, je doute que les choses changent véritablement pour les premiers habitants de ce grand pays qui, pourtant semble avoir une croissance et une richesse bien évidentes.

Caroleone dite Kinta

Canada : Les pensionnats autochtones, pensionnats de la honte - coco Magnanville

image collection canada gc.ca " Tuer l'indien chez l'enfant ". Tout un programme justifia cela. Il s'agissait bien d'une tentative de destruction des rites et coutumes autochtones par l'assimilation

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