Canada : Les crees
Publié le 24 Janvier 2014
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Les crees (cris)
Première nation amérindienne d’Amérique du Nord.
En totalisant plus de 200.000 personnes, c’est la plus grande nation amérindienne du Canada.
Ils vivent des montagnes rocheuses àl’océan atlantique au Canada , au Québec, en Ontario ainsi que dans d’autres états (voir le détail des communautés plus bas)
Cris est l'abréviation de Knistenaux (ou Christenaux) du nom français d'un ancien village appelé Kenisteniwuik.
Leur auto désignation : « ayisiyiniwok et iyiniwok » = les hommes ou les peuples des chasseurs.
Langue : crie parlée par la majorité de la population, il s’agit d’une langue algonquienne.
Quelques mots cris :
- Homme : napew
- Femme : iskmew
- Soleil : pïsim
- Lune : tipiskäw pïsim
- Eau : nïpïv
La structure sociale et politique ; autorité régionale des cris dans chaque village présidé par le grand conseil des cris (Eeyou Istchee)
Les cris du Québec
Les 9 communautés sont créées approximativement au cours de l’année 1978. Elles sont réparties en Jamésie et dans le Nunavik.
image Jean Gagnon
Nation crie de Chisasibi
- (« grande rivière ») 4182 personnes (3964 résidents et 218 non résidents)
Superficie : 80.500 hectares
Cette communauté est bordée à l’ouest par la Baie James, au nord par la rivière La Grande.
C’est la communauté crie qui est la plus affectée par les projets d’hydro-Québec : inondation des terrains de chasse et de piégeage, relocalisation du village.
image ci-dessous fargome D
- Nation crie d’Eastmain
(« terre à l’est de la baie James) 771 personnes (résidents 681, non résidents 90)
Superficie : 15.460 hectares
Située à l’embouchure de la rivière Eastmain sur la Baie James
image Simon Villeneuve
- Nation crie de Mistissini
- ( « grosse roche ») : 4480 personnes (résidents 3409, non résidents 1071) pas de statut de réserve.
Localisation : à 130 km de Chibougamau, en bordure du lac Mistissini.
image Jean Gagnon
- Nation crie de Nemaska
- (ou nemiskau = « Là où le poisson abonde ») : 718 personnes (résidents 648, non résidents 70)
Superficie : 974 hectares
Localisation : à l’intérieur des terres, sur la rive nord-ouest du lac Champion, à 160 km à l’est de Waskaganish.
image Eric Liberda
- Oujé-Bougoumou Eenuch association (« lieu de rendez-vous ») : site de 27 hectares dans un village indien situé sur des terres de la couronne provinciale.
Localisation : rive nord –est du lac Opémisca à 26 km de Chapais.
- Les cris de la première nation de Waswanipi (« réfléchissement de l’eau »): 2202 personnes (résidents 1469, non résidents 533)
Superficie : 36.451 hectares
Localisation : 154 km à l’ouest de Chibougamau, sur les rives de la rivière Waswanipi et de la rivière Chibougamau.
La communauté possède son propre système judiciaire. Elle a obtenu le statut de « forêt modèle » par le gouvernement du Canada.
image Jean Gagnon (Waskaganish en 1921)
- Les cris de la première nation de Waskaganish
- ( « petite maison ») : 2587 personnes (résidents 1971 , non résidents 616)
Superficie : 4935 hectares
Localisation : rive de la baie de Rupert, sud de la Baie James
image ci-dessous Jean Gagnon (musée Mccord)
- La nation crie de Wemindji
- ( « montagne de l’ocre »): 1517 personnes (résidents 1333, non résidents 184)
Superficie : 3266 hectares
Localisation : rive est de la Baie James, 50 km au sud de Chisasibi.
- Première nation de Whapmagoostui
(« baleine blanche ») : 908 personnes (résidents 877, non résidents 31)
Superficie : 20.465 hectares
Localisation : embouchure de la Grande rivière de la Baleine sur la baie d’Hudson. C’est la seule communauté à laquelle on ne peut accéder par voie terrestre. Il faut s’y rendre par avion.
Ils sont représentés au Grand conseil des cris du Québec Iyiyuu Istchee.
Une convention avec le gouvernement québécois signée en 1975 leur donnait une plus grande autonomie administrative et politique, des droits de propriété pour la chasse, la pêche et le piégeage sur un territoire de 151.580 km2.
carte Norman Einstein
Cris de l’Ontario
Les cris de l’Ontario sont répartis dans 25 communautés.
Albany | Aroland | Attawapiskat | Bearskin Lake | Brunswick House | Chapleau Cree First Nation | Constance Lake | Deer Lake | Eabametoong First Nation | Flying Post | Fort severn | Ginoogaming First Nation | Kasabonika Lake | Kashechewan | Kee-Way-Win | Kingfisher | Big Trout Lake | Lac Seul | Long Lake No.58 First Nation | Martin Falls | Matachewan | Mattagami | McDowell Lake | Missanabie Cree | Moose Cree First Nation | Muskrat Dam Lake | Neskantaga First Nation | North Caribou Lake | North Spirit Lake | Pikangikum | Poplar Hill | Sachigo Lake | Sandy Lake | Slate Falls Nation | Wahgoshig | Wapekeka | Wawakapewin | Webequie | Weenusk | White Sands | Wunnumin
En Ontario, deux autochtones sur trois (65.3%) sont membres des premières nations. Trois autochtones sur dix sont métis (30.4%), une proportion légèrement inférieure à l’ensemble de tous les peuples autochtones.
Photo : Radio-Canada/Claude G. Gagnon
La nation Attawapiskat
(« peuple de la séparation des roches)
Localisation : district de Kenora au nord de l’Ontario. Nation faisant partie de la division crie des marécages. 2800 personnes (1549 en réserve).
image Edward Curtis
Cris du Saskatchewan
45 communautés
Big Island Lake Cree Nation | Big River| Canoe Lake Cree First Nation | Cumberland House Cree Nation | English River First Nation | Island Lake First Nation | James Smith | Kahkewistahaw | Lac la Ronge | Makwa Sahgaiehcan First Nation | Montreal Lake | Muskoday First Nation | Peter Ballantyne Cree Nation | Sakimay First Nation | Shoal Lake Cree Nation | Sturgeon Lake First Nation | Waterhen Lake | Wuskwi Sipihk First Nation
Cri des Plaines
(27 communautés)
Communautés: Ahtahkakoop | Beardy's and Okemasis | Cowessess | Day Star | Flying Dust First Nation | Gordon | Little Pine | Lucky Man | Mistawasis | Moosomin | Mosquito, Grizzly Bear's Head, Lean Man First Nation | Muskeg Lake | Muskowekwan | Nekaneet | Ochapowace | One Arrow | Onion Lak | Pelican Lake | Piapot | Poundmaker | Red Earth | Red Pheasant | Star Blanket | Sweetgrass | Thunderchild First Nation | White Bear | Witchekan Lake
Cris de l’Alberta
(28 communautés)
Communautés: Beaver First Nation | Tallcree | Whitefish Lake | Woodland Cree First Nation | Beaver Lake Cree Nation
Cri des Plaines
Communautés: Bigstone Cree Nation | Driftpile First Nation | Duncan's First Nation | Enoch Cree Nation | Ermineskin Tribe | Frog Lake | Heart Lake | horse Lake First Nation | Kapawe'no First Nation | Kehewin Cree Nation | Little Red River Cree Nation | Loon River Cree | Louis Bull | Lubicon Lake | Mikisew Cree First Nation | Montana RIMontana | O'Chiese | Saddle Lake | Samson | Sawridge | Sturgeon Lake Cree Nation | Sucker Creek | Swan River First Nation
Cris du Manitoba
27 communautés :
Barren Lands | Bunibonibee Cree Nation | Chemawawin Cree Nation | Cross Lake First Nation | Fox Lake | Garden Hill First Nations | God's Lake First Nation | Grand Rapids First Nation | Keeseekoowewin | Manto Sipi Cree Nation | Marcel Colomb First Nation | Mathias Colomb | Mosakahiken Cree Nation | Nisichawayasihk Cree Nation | Northlands | Norway House Cree Nation | O-Chi-Ko-Sipi First Nation | Opaskwayak Cree Nation | O-Pipon-Na-Piwin Cree Nation | Red Sucker Lake | St. Theresa Point | Sapotaweyak Cree Nation | Shamattawa First Nation | Tataskweyak Cree Nation | Wasagamack First Nation | Wuskwi Sipihk First Nation | York Factory First Nation
Cris de Colombie britannique
Communautés: Blue Berry River First Nation
image Christophe Braun
Histoire
- Il y a 5000 ans : premières traces de présence humaine près des rivières Caniapiscan et La Grande
- Les ancêtres des cris faisaient partie des premiers habitants du territoire québécois, vivant dans les régions de la Baie James et de la baie d’Hudson.
- 1610 : premiers contacts avec les européens dans la baie James avec l’arrivée de l’explorateur Henry Hudson
- 1670 : commerce de fourrure dans la baie d’Hudson
- XVIIe siècle : important commerce de fourrure
- Dans les années 1800 : les missionnaires les évangélisent et ils deviennent sédentaires
- Aux XVIIIe et XIXe siècles : les cris sont connus pour leur ouverture au mariage inter-tribal qui donneront des métis (essentiellement entre cris et français du Canada)
- Avant les années 1950, les Cris sont à peu près les seuls habitants permanents de la Jamésie. Ils vivent surtout d'une économie de subsistance, complétée par des revenus commerciaux provenant de la trappe
- 1950 : déclin de la traite des fourrures sédentarisation complète
- Au début des années 1970, les échanges entre les amérindiens et l'homme blanc demeurent limités. Une certaine ségrégation raciale est observée par la formation de ghettos dans plusieurs villages
- Début des années 1970 : grands projets hydro-électriques qui perturbent la vie des communautés
- 1975 : un accord entre le gouvernement du Québec et les cris est établit face au projet énergétique de la Baie James auquel les cris étaient opposés. Le traité divise le territoire et ne prend pas vraiment en compte la nécessité de développer et diversifier la communauté crie.
- Convention de la Baie James et du nord québecois
image chef Piapot (pburka)
Mode de vie traditionnel
Traditionnellement les cris du nord du Québec se retrouvaient aux embouchures de la Grande Rivière de la Baleine et de la Petite rivière de la Baleine pour y pêcher le béluga. Il y avait alors de grands rassemblements amérindiens de ses peuples amateurs de viande de béluga ainsi que de caribou.
Les cris étaient nomades et se déplaçaient en petits groupes pour chasser l’orignal, le caribou, le chevreuil, l’ours, l’oie et le canard.
Les hommes chassaient, pêchaient et piégeaient. Les animaux piégés étaient les rats musqués, les castors et les lièvres.
Leur territoire situé dans la forêt boréale du Québec leur fournissait de quoi survivre.
Ils parcouraient les cours d’eau avec des canots pendant l’été et la saison froide, pêchant même sous la glace.
La viande, le poisson et les fruits étaient séchés afin d’assurer leur conservation. Les viandes étaient fumées avec un temps de cuisson et un bois bien précis. La viande était souvent grillée sur des brochettes.
Les cris consommaient du pemmican, une spécialité amérindienne à base de viande séchée et broyée avec de la graisse d’ours.
Ils consommaient des tisanes fabriquées avec les écorces, les tiges, feuilles, fruits d’arbustes, tisanes utilisées également comme remèdes.
Ils fabriquaient un sirop avec la sève du bouleau.
Pendant les périodes de disette, ils devaient se contenter de racines et parfois d’écorces de bouleaux et de peupliers pour compléter leurs repas.
image Wolfgang Sauber
Artisanat
Les cris ont exprimé leur art dans de nombreux objets, utilitaires ou esthétiques. Ils se servaient des piquants de porc-épic peints de différentes couleurs pour décorer leurs ceintures, chemises, robes, mocassins. Ils teintaient les peaux tannées de couleurs variées (jaune, rouge, bleu vert et parfois noir) pour réaliser les couvertures, sacs, jambières.
Les dessins étaient géométriques et représentaient bien souvent des animaux qui avaient une grande valeur siprituelle. Ils décoraient aussi leurs outils fabriqués en os.
Les vêtements étaient souvent fabriqués en peau d’orignal ainsi que les gants.
Ils savaient confectionner des appeaux en brindilles de mélèze. Ces objets à présent sont devenus objets de décoration.
Ils étaient maîtres dans la sculpture (bois et pierre stéatite) également et dans la musique.
L’outarde est souvent représentée sur les sculptures en bois de cèdre.
Les grand-mères étaient d’habiles brodeuses, en particulier des mocassins.
Croyances et rites
Les cris partagent de nombreuses coutumes avec les peuples amérindiens du nord, aussi bien dans leur mode de vie que dans leurs croyances dont :
- Un Dieu créateur et unique appelé « Le Grand Esprit » auquel les Amérindiens donnent le nom de Wacondah.
- Des dieux secondaires ou « Esprits Auxiliaires » (par exemple : les esprits du vent, du feu, du tonnerre, ou wakantanka le dieu de la chasse).
- Les Indiens d'Amérique étaient animistes. Offrandes à la terre-mère.
- Le chamanisme : lecture des signes au moyen de drogues ou d'artifices.
- Le symbolisme : chaque animal et élément sacré doit être représenté sous forme de totem ou de signes (cercle, croix, triangle).
- Rites de purification avant les prières et les cérémonies : utilisation du tabac et de la sauge.
- Prières et transes en cercles
- Les Pow wow
- La Danse des Esprits (The Ghost Dance) : les participants répètent des couplets au son des tambours. Les incantations peuvent mener à la transe.
- La Danse du Soleil (The Sun Dance) dans les Grandes Plaines pour vénérer le soleil, pendant la période du solstice d'été. Elle était accompagnée de mutilations corporelles volontaires destinées à montrer son courage et à entrer en transe.
imagemarku1988
Protection du territoire et de l’environnement
Pour les cris, la protection de l’environnement, le respect du patrimoine tiennent une place importante. Ils ont été très éprouvés par l’inondation de leurs terres pour la construction des barrages hydroélectriques car de plus cette inondation recouvrit également les tombes de leurs anciens.
Sources : wikipédia, affaires autochtones et développement du nord Canada, la nation amérindienne crie
Canada, Etats-Unis : Les peuples algonquiens - coco Magnanville
image femmes autochtones Jeangagnon ** Vaste ensemble de nations autochtones du Canada et des Etats-Unis qui inclut la nation des algonquins et qui ont la même souche et des langues apparentées. Ils
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/09/canada-etats-unis-les-peuples-algonquiens.html