Le président colombien suggère que Netanyahu soit arrêté après l'offensive israélienne à Gaza

Publié le 13 Mai 2024

Gustavo Petro a déclaré que le Conseil de sécurité de l'ONU devrait créer une « force de maintien de la paix » dans la région

Brasil de fato | Caracas (Venezuela) |

10 mai 2024 à 17h34

Petro a rompu ses relations avec Israël le 1er mai dernier en raison des actions israéliennes à Gaza. - Présidence Colombie

Le président colombien, Gustavo Petro, a suggéré ce vendredi (10) que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, soit arrêté pour l'avancée des troupes israéliennes dans la bande de Gaza . Selon lui, la Cour pénale internationale pourrait émettre un mandat d'arrêt contre l'Israélien et le Conseil de sécurité de l'ONU devrait « commencer à envisager la création d'une force de maintien de la paix » dans la région.

« Netanyahu n’arrêtera pas le génocide. Ce qui implique un mandat d'arrêt international de la Cour pénale. Le Conseil de sécurité doit commencer à envisager la création d’une force de maintien de la paix sur le territoire de Gaza », a déclaré Petro dans un message sur le réseau social X (anciennement Twitter). Le Colombien a rompu ses relations avec Israël le 1er mai dernier en raison des actions israéliennes à Gaza .

Cette semaine, Israël a intensifié ses attaques contre la ville de Rafah, située à la frontière avec l'Égypte. Plus de 100 000 Palestiniens ont quitté la ville palestinienne au cours des 5 derniers jours, selon l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA). Depuis octobre, le massacre a tué près de 35 000 Palestiniens .

Selon l'agence de presse Reuters, les chars israéliens se sont déplacés vers la route principale qui divise l'est et l'ouest de Rafah, encerclant ainsi l'est de la ville. Des habitants cités par Reuters ont rapporté que des explosions et des échanges de coups de feu continus pouvaient être entendus dans l'est et le nord-est de la ville.

Dans une autre publication, Petro a célébré la décision de l'Assemblée générale des Nations Unies d'approuver une résolution qui ouvre la voie à l'adhésion permanente de la Palestine aux Nations Unies. Le document appelle à l'incorporation du pays en tant que 194ème membre de l'ONU.

La proposition a recueilli 143 voix pour et 25 abstentions. La Colombie et le Brésil ont voté en faveur du texte. Neuf autres pays étaient contre le texte : Argentine, Israël, États-Unis, République tchèque, Hongrie, Micronésie, Nauru, Palaos et Papouasie-Nouvelle-Guinée.

"La proposition de reconnaissance de l'État palestinien à l'ONU a été initialement promue par la Colombie, a obtenu le soutien de la majorité des pays d'Amérique latine, puis l'Amérique latine est parvenue à un consensus avec l'Afrique et la Ligue arabe", a déclaré Petro.

La proposition a également été saluée par le Venezuela. Le ministère des Affaires étrangères du pays voisin a publié une note célébrant la victoire diplomatique du peuple vénézuélien. Le pays a condamné les actions des États-Unis au Conseil de sécurité. Selon le gouvernement vénézuélien, les États-Unis « abusent de leur droit de veto et de leur position de pouvoir en tant que membre à part entière du groupe ».

Relations conflictuelles

Petro a adopté une position de dénonciation des attaques israéliennes dans la bande de Gaza depuis le début du conflit. Peu après le début de l'offensive des troupes israéliennes dans la région, le dirigeant colombien a commencé à menacer de rompre les relations avec Israël .

Premièrement, il a qualifié ces attaques de « génocide » . Il a ensuite suspendu l'achat d'armes à Israël . Et maintenant, dans un discours du 1er mai, il a annoncé que la Colombie romprait ses relations diplomatiques avec Israël en raison du massacre commis contre les Palestiniens.

Montage : Lucas Estanislau

traduction caro d'un article de Brasil de fato du 10/05/2024