Brésil : Le peuple Kalapalo

Publié le 7 Décembre 2013

 

Par Eduardo Giacomazzi — http://www.flickr.com/photos/giacomazzi/2363396232/, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16997137

Les kalapalo

Peuple autochtone du Brésil qui vit dans l’état du Mato Grosso.

Population : 669 personnes (2014)

Langue appartenant à la branche sud de la Guyane des langues karib.

Proches parents linguistiques des ye’kuana du Venezuela et Roraima et des Hixkaryana du Para.

Ils vivent dans deux villages « Aiha » (fini ou prêt) au sud-est du rio Kuluene et « Tanguro » sur les rives du rio Kuluene près de la frontière du parc Xingu.

Terre indigène

  • T.I Xingu - 2.642.003,93 hectares, 6090 personnes, réserve homologuée dans l'état du Mato Grosso. Villes principales : Feliz Natal,  Gaúcha do Norte, Querência, São Félix do Araguaia, São José do Xingu. 16 peuples y vivent : Aweti (langue aweti), Ikpeng (langue karib), Kalapalo (langue karib), Kaiabi (langue tupi), Kisêdjê (langue jê), Kuikuro (langue karib), Matipu (langue karib), Mehinako (langue arawak), Nahukuá (langue karib), Naruvotu (langue karib), Tapayuna (langue jê), Trumai (langue trumai), Waujá (langue arawak), Yawalapiti (langue arawak), Yudja (lanhue juruna).

Histoire

Les liens entre les kalapalo et les mythes des indiens ye’cuana laissent à penser que leurs ancêtres seraient partis de la région de Guayana pour se rendre vers le haut Xingu au moment de l’arrivée des espagnols. Mais il existe peu de points communs entre les deux groupes.

A la fin du XIXe siècle ils sont étudiés par l’anthropologue allemand Hermann Meyer.

En 1920, la première visite enregistrée dans un de leurs villages se fait avec la commission Rondon qui effectue des recherches dans la région du rio Kuluene.

Ils ont été déplacés pour entrer dans le parc à sa création car auparavant leurs villages étaient situés plus au sud sur les deux rives de la rivière Kuluene.

Ils reviennent sur leur ancien territoire pour y chercher le traditionnel péqui, des escargots pour fabriquer les colliers de coquilles, pêcher et planter le manioc, la patate douce et le coton dans leurs parcelles.

En 1940 un groupe important dans la Xingu les rejoint les anagahiti suite à l’épidémie de rougeole.

Ils ont subi eux aussi les importantes épidémies de rougeole et de grippe au XXe siècle et en 1968 leur nombre était réduit à 110 personnes.

Ils vont être répartis dans les villages des ethnies kuikuro, matupi, nahukwa, mehinako , kamayura et waura en raison des mariages.

Organisation sociale

C’est un groupe qui possède une organisation flexible plus axée sur les choix de relations personnelles entre les individus que sur les droits et obligations hérités des coutumes ancestrales.

Ils possèdent un code éthique qui les distingue des autres peuples : chez eux tout est partagé collectivement, les produits de la culture et ceux de la pêche. Les querelles et les bagarres publiques sont punies car elles représentent une violation grave de leur code.

La maison des flûtes

Dans le centre du village se tient le bâtiment « kwakutu » dans lequel sont rangées les flûtes sacrées (ukagut) qui ne doivent pas être vues des femmes. On y range aussi tout le matériel cérémoniel des hommes et c’est ici que les hommes se réunissent pour travailler, parler, se peindre le corps.

Les rituels

Ils sont classés en deux catégories, l’egitsu (le kwarup en langue arawak) et l’undufe.

Le kwarup est une fête pour commémorer les morts illustres. Dans cette catégorie est inclus le rituel nommé « i’pone » qui est le rituel de passage des garçons au cours duquel on leur perce les oreilles.

Le yamurikumã qui est le rituel féminin inversé de celui des hommes . les femmes se décorent avec des ornements de plumes et les hochets des hommes aux chevilles et elles chantent des chansons se référant à la sexualité masculine .

Il y a aussi le kagutu des hommes, la katugakugu, un jeu de balle rituel, le tawkaga avec les instruments du même nom, et l’ifagaka (le javari, jet de lances).

L’undufe comporte surtout des rituels spécifiques avec des règlements particuliers comme le rituel du manioc, l’afugagi qui est le rituel de la fabrication des masques, le rituel des singes hurleurs etc….

Source : socioambiantal

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #Kalapalo, #Peuples originaires

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