Tomber les barreaux des prisons
Publié le 8 Novembre 2012
Tomber les barreaux des prisons
Tels des mikados les voir joncher
Le sol des terres libérées
Et s’en amuser d’une pointe
De paille habillée en ironie.
Tomber les barreaux des prisons
Les tremper dans l’acide
Des vies perdues à jamais dissoutes,
Les déboîter de leurs bases
S’en servir comme piquets
Pour ériger les tipis de demain,
Ceux qui plus jamais n’enferment
Les innocents en les condamnant
Parce qu’ils perturbent simplement
L’ordre du capital établi.
Tomber les barreaux des prisons
En faire des rails sur lesquels
Rouleront les trains de l’amitié
Entre les peuples opprimés.
Fondre leur fer non pour en faire
Des balles pour tuer
Mais pour plomber à jamais
Le poids du capital plongé
Dans l’océan de son mal.
Tordre les barreaux des prisons
Les transformer en bonbons
Au sucre léger et parfumé
Des sucettes de l’enfance
Qu’ils alimentent en énergie
Les organismes affaiblis.
Tordre les barreaux des prisons
Saisir les mains des camarades
Les libérer pour de bon
Les embrasser les empaqueter
Sous nos bras les emmener
Et les protéger.
Remplacer les barreaux ferrés
Par des pensées d’amitié libérée
Des solidarités fleuries et sucrées
Au goût de miel de la communauté
Des hommes au cœur riche,
Aux causes nobles,
Aux épris de liberté sans condition.
Carole Radureau ( 08/11/2012)
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons
"La lutte est comme un cercle.
On peut commencer à n'importe quel point mais elle ne finit jamais."
(le vieil Antonio)