Poème à Federico
Publié le 18 Août 2012
Emily Tarleton
La douceur de l’Espagne en tes gènes accompagnait tes aurores
Tu chantais tel un enfant gai d’être en vie, de s’exprimer et de rire
Ta voix mélodieuse telle le miel récolté des fleurs d’oranger
Raisonnait dans l’air chaud et troublant de ta belle Andalousie
Ton chant de douceur, de rêve, de sensibilité à fleur de peau
Ravissait tes proches et tes compatriotes épris de tes mots
Mustapha Boutadjine
Les gitans de ta romance en étaient le fleuron
Sublimés à jamais par ton chant jamais ils ne mourront
La lune ton amie des soirs clairs et voluptueux de la tendre Ibère
Dans tes poèmes luisait et brillait de ses mille feux d’éclair
Tu étais la voix de l’Espagne, la voix des petites gens
La voix de ceux qui sont différents et tu ne pouvais le crier
Car ce pays plein de rigidité judéo-chrétienne était imprégné
Marta Wiley
Tu souffrais Federico quand tu ne pouvais crier ta passion
Pour ceux qui auraient dû être celles
Tes magnifiques textes longtemps après ta mort
Nous apporterons tes voluptés et tes craintes et tes peines
Et ta vie de bohême de gentil garçon beau et doux trop féminin
Mais si bel andalou.
Un jour, ou plutôt une nuit tu assistas à une vision d’horreur :
Tu étais attardé auprès de statues abandonnées du parc d’un château
Quand sous tes yeux horrifiés un agneau se fit dévorer
Par des porcs sauvages et affamés
Ils le tuèrent comme des porcs
Et le mangèrent jusqu’au bout comme des porcs
Cette vision funeste était un signe de ton destin
Les franquistes ces chiens jaloux de ton aura populaire
T’attrapèrent et te violentèrent comme des porcs
Et ils t'assassinèrent de la pire des façons qui existe
En te méprisant pour ce que tu étais
Comme des porcs ils firent taire notre belle voix
De l’Espagne.
Peinture de Federico Garcia Lorca
Mais tu vis en nous comme jamais
Tu vis et respire et chante et ton visage resplendit
Tel celui d’un ange à jamais en vie
Nous t’aimons Federico Garcia notre poète des gitans
Ta romance nous la récitons
Tes poèmes nous les rêvons
Tes écrits nous les imitons
Tu es notre muse
Le gardien de nos rêves et de nos écrits
Verde che te quiero verde
Verde viento, Verde ramas.
El barco sobre la mar
y el caballo en la montaña.
Carole Radureau (18/08/2012)
Le 19 août 1936, les fascistes espagnols, ces immondes pourceaux assassinèrent le poète Federico Garcia Lorca à Viznar.
Poème à sa mémoire