4 ans après la révolte d'Oaxaca

Publié le 28 Février 2010

4 ans après, la révolte d'Oaxaca

DIMANCHE 7 MARS

au CICP, 21 ter, rue Voltaire Paris 11e

17 heures : projection du film de Miriam Fischer "Oaxaca, entre rébellion

et utopie".

18 heures : RENCONTRE avec Angel KOSME, membre de VOCAL autour des luttes

d'Oaxaca en 2006 et aujourd’hui, en 2010.


En mai 2006, dans le Sud-Est du Mexique, les enseignants de l'État d'Oaxaca

occupent le centre de la cité pour réclamer de meilleurs salaires et des

conditions de travail décentes pour leurs élèves. Le 14 juin 2006, le

campement des professeurs en grève est brutalement délogé sur ordre du

gouverneur, Ulises Ruiz Ortiz.


La répression contre les maîtres d’école réveille la colère de quasiment

tous les secteurs de la société, provoquant des protestations de plusieurs

centaines de milliers de personnes qui réclament la destitution du

gouverneur.


L'ensemble de la population de l'État d'Oaxaca (étudiants, jeunes des

quartiers populaires, femmes, indigènes...) s'empare des zones stratégiques

de la ville, des édifices publics, des moyens de communication et organise

ainsi la résistance de la ville d'Oaxaca.


Pendant plus de six mois, la ville est entièrement autogérée par le peuple

qui y développe ses propres formes de lutte (auto-organisation, musique,

graffitis...) et de défense (barricades, utilisation des radios locales,

etc.).


C’est dans ce contexte que naît l'APPO (Assemblée populaire des peuples

d'Oaxaca) avec l'idée de mettre en place un nouveau système politique où les

décisions seraient prises par la base réunie en assemblées.

En novembre 2006, une répression militaire et policière d'une violence

extrême s'est abattue sur le mouvement (arrestations, tortures, disparitions

assassinats...). Mais elle n’a pas eu raison de la révolte : elle l'a

simplement obligée à en transformer les formes. Ces six mois

d'auto-organisation et la répression qui a suivi ont opéré une

transformation profonde des habitants de l'État d'Oaxaca.


QUATRE ANS PLUS TARD, QU'EN EST-IL DE LA RÉVOLTE ?


L'APPO a survécu à la répression. Elle réunit beaucoup de tendances et est

souvent en proie aux clivages. Elle n'a pas été épargnée par les tentatives

de manipulations et de divisions (notamment par rapport à la question des

élections).


En mars 2007 s'est créé, au sein de l'APPO, le réseau VOCAL (Voix d'Oaxaca

construisant l'autonomie et la liberté) : horizontal et ouvert, il refuse

les logiques partisanes et électorales et réunit des pratiques de

transformation des rapports sociaux dans le quotidien.


Entre 2007 et aujourd'hui, VOCAL a favorisé les initiatives de rencontres

entre les citadins, les habitants des quartiers et des communautés. Dans ces

rencontres s’échangent des savoirs, des autoproductions, des idées, pour

continuer la lutte, avancer sur le terrain de l'autonomie et mettre les

initiatives en réseau.


* Note : Le 5 mars, en fin de journée et le 6 mars, une exposition sur

Oaxaca sera également visible au 14 rue Baudelique, Paris 18e, métro

Simplon, dans les locaux occupés du Ministère de la régularisation.*


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Des sans-papiers aux zapatistes


Balade contre la répression

SAMEDI 13 MARS

14 heures : Départ de la balade sur le piquet de grève de la Porte des Lilas

17 h 30 : Projection discussion

au 33 rue des Vignoles (métro Avron, Paris 20e)


Contre la répression de ceux qui luttent


pour leurs droits et leur dignité


ON VIT ICI ! ON LUTTE ICI ! ON RESTE ICI !

¡AQUI VIVIMOS! ¡AQUI LUCHAMOS! ¡AQUI NOS QUEDAMOS!

--

Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL, Paris)

33, rue des Vignoles - 75020 Paris - France

assemblée (hebdomadaire et ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30

http://cspcl.ouvaton.org

cspcl@altern.org

listes d'information : http://listes.samizdat.net/sympa/info/cspcl_l

http://listes.samizdat.net/sympa/info/cspcl-fr





Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mexique

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