Guerre de basse intensité: Une nouvelle arme contre Actéal: La guerre Bactériologique.

Publié le 29 Mars 2009

Article parue dans la Jornada le 11 mars 2009, par Hermann Bellinghausen, traduction El Fifi pour Espoir Chiapas.

 


La Mairie Priiste de Chenalho, dénoncé ici à San Cristobal comme armant de nouveau les paramilitaires de la région, a effectué en silence mais avec effrontément une nouvelle étape dans la guerre de contre-insurrection dirigée contre les communautés et campement de réfugiés zapatistes de la municipalité autonome San Pedro Polho.

De manière assez grossière mais sans être pour autant moins nuisible ils ont lancé une forme de guerre bactériologique en transformant la communauté d'Actéal et ses alentours en décharge.

Quatre à cinq fois par jour les camions de la marie de Chenalho vide tout leur contenu, des déchets de toutes sortes, des animaux morts à moins de 300 mètres du campements zapatistes et abejas d'Actéal. Ils ont ainsi transformé un pant de la montagne complet comme déchetterie pestilentiel laissant des odeurs et des fumées permanentes dans cette dite installation affectant aussi les campements et communautés de Cacacteal, Chimix et Tzanembolom.


Ces installations sont tant abondantes qu'ils ont déjà envahit l'unique ruisseau des alentours. Dans tous ces lieux, les peuples indigènes souffrent infections digestives et respiratoires à cause de l'eau et de la fumée venimeuse, ou se plaignent de constantes douleurs de tête. L'odeur pestilentiel est chronique et devient insupportable.


A cette agression c'est rajouté la mairie de Pantelho, également priiste, qui a décider de jeter ici même les déchets de sa municipalité, sans que les autorités sanitaires du Chiapas en soient informées. Cette zone est l'une des plus pauvres en matière de santé.


Malgré l'oubli de l'opinion publique, il reste encore aujourd'hui des milliers de déplacés zapatistes ou abejas qui ne sont toujours pas retournés dans leur communauté depuis 1997 lorsque la violence paramilitaire culminait avec le massacre d'Actéal le 22 décembre de cette même année. Malgré les efforts de la municipalité autonome de Polho et d'organismes civils comme Fisanim promu par l'actrice Ofelia Medina et l'hôpital de Esquipulas (dont les docteurs se disent apeurés devant l'amplitude du problème). La dénutrition, le chômage et la sécheresse sont des réalités quotidiennes pour ses paysans tzotziles, qui continuent d'être les derniers et les plus ignorés.


Le décontrôle sanitaire est tel que les déchets ne font pas que s'effondrer sur la montagne, contaminé l'eau, le sol, l'air mais obstruent le transit des véhicules sur la route.

L'attitude de mépris du gouvernement municipale de Chenalho, et le fait même d'avoir converti en décharge de déchet un endroit qui se trouve entre la mine de gravier de Majomut (polho) et Actéal nous démontre simplement, que continue par de nouveaux moyens la guerre de basse intensité contre les communautés en résistance.


Alors que le système de santé zapatiste a su se montrer capable de se soucier et de résoudre de nombreuses menaces de santé pour les indigènes, en particulier les enfants, il se retrouve aujourd'hui à devoir affronter des situations de grandes envergures hors de leur contrôle, comme cette montagne d'ordures toxiques, agression d'une municipalité prriste qui bénéficie de la complicité, du moins par omission, du gouvernement estatal du PRD.

A cela se rajoute le manque d'eau (qui dans cette période est très rare) d'aliments, et en fin de compte de maison et de terres. Étant donné que les caféiers, maisons et terrains vagues continuent d'être usurpés par les même qui ont déclaré une guerre civile virtuelle il y a une décennie. Ce sont les fruits à longs terme de l'impunité.

 


Traduction; El fifi pour Espoir Chiapas

 

 

 

 

 


Rédigé par caroleone

Publié dans #Le chiapas en lutte

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
LA GUERRE BACTERIOLOGIQUE EST PREPAREE DEPUIS LONGTEMPS PAR LES USA. C'EST UNE ARME REDOUTABLE ET MONSTRUEUSE.