Le rapporteur de l'ONU appelle à protéger les PIACI

Publié le 3 Mars 2024

Publié : 03/02/2024

Servindi, 2 mars 2024.- Le rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones de l'Organisation des Nations Unies (ONU), José Francisco Calí Tzay, a lancé un appel spécial aux États pour qu'ils protègent les peuples autochtones en isolement et en contact initial (PIACI).

Le rapporteur a souligné que les PIACI sont particulièrement menacés par l'expansion des activités illicites et extractives soutenues par les politiques des États, et ne bénéficient pas d'une protection adéquate malgré leur extrême vulnérabilité. 

Son intervention a eu lieu lors d'une séance de dialogue de haut niveau entre le Groupe de travail international (GTI-PIACI), les organisations internationales, les organisations autochtones, les alliés et l'État colombien.

L'événement a eu lieu le 22 février dans le but de promouvoir un réseau international d'assistance technique pour les entités gouvernementales colombiennes et de formuler et mettre en œuvre des politiques de prévention et de protection des droits PIACI au niveau national et dans les zones frontalières.

Le rapporteur a souligné cela en raison des activités promues par les entreprises agricoles, d'élevage et minières et de la présence d'acteurs armés et du trafic de drogue.

Pour cette raison et les politiques qui favorisent l'exploitation des ressources naturelles, des minéraux et des hydrocarbures, les PIACI sont contraints d'avoir des contacts forcés et de quitter les territoires par lesquels ils voyageaient normalement. 

En ce sens, il a souligné que les peuples autochtones en isolement volontaire ont le droit à l’autodétermination, c’est pourquoi une surveillance non invasive est vitale.

C'est ce que fait, par exemple, la Fédération autochtone du rio Madre de Dios et de ses affluents (Fenamad) au Pérou, qui, en coordination avec les communautés autochtones et une agence d'État, applique des plans de protection « sans contact ».

Cela se fait grâce à un réseau de postes de surveillance qui entourent les peuples autochtones qui vivent en isolement volontaire et dans un premier contact. 

Présomption de non-consentement

Concernant les projets promus par les entreprises sur le territoire des PIACI, le rapporteur a précisé que, dans le cas d'une population en isolement volontaire, son non-consentement à tout type d'activité qui s'introduit sur son territoire est présumé.

De telle sorte que s'il n'y a pas d'autorisation des peuples autochtones comme le stipulent les Principes directeurs sur les entreprises et les droits de l'homme, elles ne devraient pas être réalisées même s'il y a une autorisation de l'État.

Il convient de noter que ces principes directeurs ont été approuvés par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en 2011.

Le rapporteur spécial de l'ONU a rappelé aux pays d'envoyer des informations relatives à la situation du PIACI via le site Web du rapporteur jusqu'au 15 mars.

Des contributions seront également reçues lors de la consultation virtuelle qui aura lieu le 19 mars à 10 heures du matin, heure de Bogotá et Lima, et enfin lors de sa visite en Colombie entre le 5 et le 15 de ce mois.

José Calí Tzay a souligné que cette convergence d'informations permettra une large analyse et réflexion sur la situation des PIACI afin de pouvoir gérer des solutions.

Elle doit également permettre l’application de politiques garantissant leur survie physique et culturelle, fondées sur des normes internationales telles que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, la Convention 169 de l’OIT, la Déclaration américaine sur les droits des peuples autochtones et d’autres. 

traduction caro d'un article de Servindi.org du 02/03/2024

Rédigé par caroleone

Publié dans #Peuples originaires, #Peuples isolés, #Protection, #PIACI

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