Equateur : Les peuples autochtones contre les accords favorables au secteur minier avec le Canada

Publié le 9 Mars 2024

Publié : 03/07/2024

La CONAIE rejette les accords pro-miniers du président Noboa au Canada.

Servindi, 7 mars 2024.- Le 6 mars, les dirigeants des groupes indigènes équatoriens ont exprimé leur opposition au développement minier sur leurs territoires après que le président Daniel Noboa a signé six accords d'investissement minier lors de sa visite au Canada.

Les négociations ont eu lieu lors de la Convention mondiale sur l'exploration et l'exploitation minière, au cours de laquelle des contrats d'investissement d'un montant de 4,8 milliards de dollars ont été signés.

Des négociations ont été signées avec la société minière Solaris Resources pour le projet minier Warintza, situé dans la province amazonienne de Morona Santiago, au sud-est de l'Équateur.

Les peuples s'expriment

Leonidas Iza, au nom de la Confédération des nationalités autochtones de l'Équateur (Conaie), a exprimé son rejet de l'accord pro-minier sans aucune consultation préalable.

De même, les dirigeants du peuple indigène Shuar-Arutam, comme Jaime Palomino, se sont joints au rejet par le biais d'un communiqué de presse.

En cela, ils rejettent les concessions minières à grande échelle sur leurs territoires, car, comme ils l’ont exprimé, cela entraîne la pauvreté des populations indigènes.

Palomino a raconté qu'ils sont préoccupés par leurs sources d'eau, la forêt, la faune, la flore et la vie humaine en raison d'un extractivisme excessif.

Leonidas Iza a annoncé que le 22 mars les organisations indigènes organiseront une assemblée pour mener des actions de protestation contre l'extraction des ressources naturelles.

La fédération Pueblo Shuar-Arutam (PSHA), les organisations Amazon Watch et MiningWatch Canada ont déposé une plainte contre Solaris auprès de la Securities and Exchange Commission de la Colombie-Britannique.

A 24 heures, Solaris a annoncé un accord avec la Fédération interprovinciale des centres Shuar (FICSH) et l'Alliance pour l'entrepreneuriat et l'innovation de l'Équateur (AEI), pour « promouvoir le développement économique et social ».

De même, plus de 80 groupes DD. H H. tels que Ecological Action, Quito Without Mining, la Commission œcuménique des droits de l'homme (Cedhu) et la Fondation consultative régionale des droits de l'homme (Inredh) ont envoyé une déclaration au Canada.

La lettre adressée à l'ambassadeur canadien Stephen Potter mentionne que les expériences des communautés paysannes, indigènes et ancestrales dans les zones minières sont préoccupantes, ainsi que la violation des droits de l'homme.

Les peuples indigènes du pays équatorien préviennent qu’ils ne permettront pas aux sociétés minières d’entrer sur leurs territoires.

traduction caro d'un article de Servindi.org du 07/03/2024

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