Des organisations indigènes de l'Amazonie péruvienne dénoncent les violations contre les PIACI à la COP 28

Publié le 8 Décembre 2023

Publié : 12/07/2023

Dirigeants autochtones d’Orpio, Fenamad et Comaru avant la COP 28. Photo : Diffusion

Des organisations indigènes de Loreto, Madre de Dios et Cusco, bases de l'Aidesep, ont alerté sur la situation de vulnérabilité des populations indigènes isolées et premier contact lors du sommet mondial sur le climat.

Servindi, 7 décembre 2023.- Les organisations indigènes de l'Amazonie péruvienne ont dénoncé lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28) la grave situation à laquelle sont confrontés les peuples indigènes en isolement et en premier contact (PIACI).

Orpio, Fenamad et Comaru ont alerté sur le manque d'attention accordée à leurs demandes de déclaration d'intangibilité des réserves territoriales et indigènes, sur l'impact d'un consortium gazier et d'un projet d'autoroute.

"Nous voulons que le gouvernement comprenne que ces frères sont en danger et qu'il ne continue pas à accorder des concessions d'hydrocarbures, d'exploitation minière ou de routes dans les réserves", a déclaré Apu Agilio Semteri, président de Comaru.

Semteri a également évoqué « l’impact désastreux » du Consortium Camisea sur la réserve territoriale Kugapakori-Nahua-Nanti, qui a mis en danger d’extinction les peuples isolés qui y vivent.

À son tour, l'Apu Beltrán Sandi Tuituy, président d'Orpio, a mis en garde contre l'initiative législative qui propose de déclarer d'intérêt national la construction de l'autoroute Boca Manu – Boca Colorado, à Madre de Dios.

Cette initiative suscite des inquiétudes car elle mettrait en danger les populations indigènes isolées qui vivent entre le parc national de Manu, la réserve territoriale Madre de Dios et les communautés autochtones.

Il ne s'agit pas d'initiatives isolées puisqu'il existait déjà un projet de loi (3518) qui cherchait à affaiblir la protection des PIACI et de leurs territoires, comme le rappelle Sandi Tuituy.

Après avoir averti que l'État péruvien, principal responsable de la protection de ces personnes, n'a pas de politique claire à cet égard, le leader indigène a appelé l'ensemble de la société à défendre la vie de cette population.

Aidesep est l'Association interethnique pour le développement de la selva  péruvienne et regroupe neuf bases régionales, dont l'Organisation régionale des peuples autochtones de l'Est (Orpio), la Fédération autochtone du rio Madre de Dios et de ses affluents (Fenamad) et le Conseil Machiguenga du rio Urubamba (Comaru).

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 07/12/2023

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Peuples originaires, #Peuples isolés, #PIACI, #COP28

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