Argentine. Rassemblement massif en soutien au peuple palestinien

Publié le 5 Novembre 2023


Publié le 4 novembre 2023 / Par ANRed

Lors de la Rencontre Mémoire Vérité et Justice, de nombreuses organisations et personnalités se sont rassemblées sur la Plaza de los Dos Congresos en soutien à la Palestine. Ils ont exigé la fin du génocide des enfants et du peuple palestinien, la fin des bombardements, de l'invasion et des blocus.

Des communautés antisionistes arabes, islamiques et juives ont participé à la manifestation. D'éminentes personnalités des droits de l'homme étaient également présentes, telles que Nora Cortiñas, fondatrice des Mères de la Place de Mai, et Adolfo Pérez Esquivel, lauréat du prix Nobel de la paix.

À 17h30, un document de consensus a été lu. Le rassemblement était massif et s'est déroulé dans un contexte de bombardements israéliens intenses sur Gaza et la Cisjordanie, qui ont déjà fait près de 9 000 morts, dont 70 % d'enfants et de femmes.

L'eau, la nourriture et le carburant manquent en Palestine et l'aide humanitaire est débordée. Les hôpitaux, les écoles, les abris, les ambulances et les maisons ont été pris pour cible et réduits en ruines, faisant un grand nombre de morts et de blessés parmi les civils.

"Nous voulons la liberté parce que la liberté du peuple palestinien est la liberté de tous les peuples libres" a déclaré Adolfo Perez Esquivel lors de la grande mobilisation à CABA pour #PalestineLibre.

"Ce massacre d'enfants palestiniens est inacceptable. Nous devons porter plainte  auprès des Nations unies" a estimé le prix Nobel de la paix et président du Forum social mondial, Adolfo Pérez Esquivel.

"Nous devons empêcher ces puissances, telles que les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, de continuer à soutenir ce génocide".

"C'est pourquoi nous sommes ici pour lancer un appel, non seulement à l'occasion de cet événement, mais aussi dans tout le pays et à l'étranger, où de nombreuses voix s'élèvent déjà. La vie, la dignité, assez de tueries : PalestineLibre".

Juifs pour la #Palestine : "au nom du peuple juif, on ne peut pas perpétrer un #génocide, le #sionisme n'est pas la même chose que le #judaïsme"

Dans un entretien avec Luciana et Damián, participants de l'Agrupación Judies por Palestina (Groupe Juif pour la Palestine) au rassemblement qui se déroule sur la Plaza de los Dos Congresos en soutien au peuple palestinien :

Nous sommes membres de l'association "Juifs pour la Palestine". Nous nous sommes  formés en 2021, face aux bombardements menés à l'époque par l'État d'#Israël contre la Palestine. Ce que nous voulons dire, c'est que nous sommes contre le #massacre qui est mené en Palestine par l'État d'Israël, et surtout pour dire que ce n'est pas en notre nom, c'est-à-dire qu'un génocide ne peut pas être mené au nom du peuple juif, que le sionisme n'est pas la même chose que le judaïsme. 

Aujourd'hui, nous nous joignons à la marche, exigeant un #cessez-le-feu immédiat, parce que la situation en Palestine est désespérée, il y a 2,2 millions de personnes qui sont vraiment surpeuplées, sans les moyens de survie de base, sans eau potable, sans nourriture, sans fournitures hospitalières, la situation est vraiment critique, et nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat et de la restitution des Palestiniens, afin qu'ils puissent retourner dans leurs maisons, afin qu'ils puissent avoir la paix, afin que les civils et les enfants innocents cessent de mourir. Nous nous joignons donc à cette mobilisation ici en tant que Juifs qui exigeons que ces atrocités ne soient pas commises en notre nom, qu'être antisioniste n'est pas être antisémite, et que le judaïsme n'est pas la même chose que le sionisme".

"Notre peuple subit aujourd'hui le massacre le plus profond depuis l'#Holocauste. Qu'ils arrêtent de déconner, ce sont les nouveaux nazis" a déclaré Tilda Rabi, présidente de la Fédération des entités argentino-palestiniennes.

@tildarabi a parlé à ANRed vers la fin du grand appel à la liberté pour la #Palestine. "L'unité est l'un des axes, ici différents secteurs convergent pour élever leurs voix fondamentalement contre le sionisme et les crimes qu'Israël commet", a-t-elle déclaré.

Elle a également souligné que, grâce au parcours de l'Argentine, "tôt ou tard, ces voix qui sont reproduites dans le monde entier pourront réveiller les chefs de guerre et fondamentalement les gouvernements qui ont des positions équidistantes".

Tilda Rabi fait également partie du Comité argentin de solidarité avec le peuple palestinien, qui fait également partie de la fondation de la Confédération palestinienne d'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que de Basta de Falsas Soluciones et de la lutte contre l'entreprise Mekorot ( @fueramekorot ), qui pille les ressources en Palestine et a signé un contrat avec le gouvernement argentin.

Dans une interview accordée à Resumen Latinoamericano, Tilda a parlé de sa grand-mère d'origine palestinienne qui lui a transmis l'amour de la terre et la lutte pour la liberté ; "Vivre, c'est déjà résister et chaque jour de lutte est une bataille gagnée contre le sionisme".

Lors du rassemblement de soutien au peuple palestinien sur la Plaza de los Dos Congresos, sur une scène, un document de consensus a été lu, ainsi que des histoires, tandis que des enfants agitaient des drapeaux palestiniens.

"Jadel a neuf ans. Jadel a neuf ans. Non, excusez-moi, Jadel avait neuf ans. Ce matin encore, Jadel avait neuf ans. Un officier a pleuré sa mort. Un officiel israélien a dit qu'il pleurait sa mort. Le terrorisme doit cesser, les missiles doivent cesser, la résistance doit cesser. Sinon, ils continueront, ils continueront, ils continueront, ils continueront, à bombarder Gaza. Jusqu'à ce que nous abandonnions l'étoupe que nous laisse Israël. Jusqu'à ce que nous abandonnions qui ils veulent. Nous signons ce qu'ils veulent. Et nous mourons, mourons, mourons. Nous mourons en silence comme ils le souhaitent. Vous voyez, la sécurité des Israéliens est absolue. Elle est inscrite dans le sang, les bulldozers et l'art des porte-parole féminins. Parce que la mort est plus intolérable si elle vient d'une femme. La mort, me dit-on, est plus délicate et plus élégante si elle vient d'une femme. Mais qui, qui dira à la mère de Jadel ou qui paiera dans son sommeil pour exhorter à ce que les colombes, que les colombes ne survolent plus Gaza. Que les colombes, que les colombes ne survolent plus Gaza. Les colombes ne voleront plus au-dessus de Gaza. Jadel est parti et son frère Amer a perdu la vue et les colombes, les colombes ne voleront plus au-dessus de Gaza. Jadel, aucune prière à se rappeler, aucune prière à se rappeler ou se rappeler à moitié ne te ramènera. Aucune prière dont je me souviens, aucune prière que je cherche en moi pour me souvenir de toi ne te ramènera. En se tournant vers l'histoire de la Palestine, on se cache sous le lit en attendant le prochain soldat qui frappera à notre porte pour nous expulser d'une histoire que nous portons sur notre dos. Jadel, Jadel, Jadel, qui, qui parmi vous dira à Jadel que rien n'a changé le jour de sa mort. La rencontre, le train, la prochaine rencontre, le prochain train, pas une pause, pas une larme, est-ce que ça mérite un communiqué de presse, est-ce que ça mérite un communiqué de presse ?".

traduction caro d'un article paru sur ANRed le 04/11/2023

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Argentine, #Génocide palestinien, #Solidarité

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