Culture Maorie : Whakairo

Publié le 6 Janvier 2022

Hinepare, une femme de la tribu Ngāti Kahungunu. Elle porte un pounamu hei-tiki autour du cou, ainsi qu'une boucle d'oreille en pounamu et une autre en dents de requin. By Lindauer, Bohumír Gottfried, 1839-1926 - Alexander Turnbull Library. Reference: G-516, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1788331

Les arts traditionnels maoris jouent un grand rôle dans l’art néo-zélandais où ils sont reconnus il me semble comme composante essentielle de l’état

On trouve le whakairo (la sculpture), le whaikorero (l’oratoire), tā moko (le tatouage).

Le whakairo est la sculpture d’art, un art traditionnel qui se décline sur le bois, la pierre ou l’os.

Les sculptures maories, au-delà du côté décoratif donnent portent, chacune, un récit unique, de ces histoires transmises oralement, de génération en génération.

Dans la tradition, les sculpteurs étaient des hommes. Ils apprenaient leur métier en sculptant des armes, des outils, des instruments de musique, des canoës, des panneaux décoratifs, des poteaux pour les bâtiments.

Il fallait compter une vingtaine d’années d’apprentissage pour bien maîtriser l’art.

Les dessins représentaient souvent des ancêtres tribaux. Ils ont une grande importance pour l’identification, l’identité des iwi et des hapu.

Après le contact avec les européens, de nombreux objets de façon traditionnelle ne sont plus largement produits et remplacés par leurs homologues occidentaux. Pendant cette période de déclin, les sculpteurs se concentrent sur des marae sculptés, des tokotoko, des bâtiments, des églises.

La renaissance maorie a lieu dans les années 1960 où l’on assiste à une résurgence du whakairo à côté d’autres pratiques traditionnelles et a une expansion de l’art contemporain.

Le marché de l’art maori est un lieu important pour la promotion et la vente de whakairo.

pouwhenua By DB Thats-Me, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52177317

waka traditionnel By W. Bulach - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=64644586

taiaha By Hiro-Heremoana - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30351876

waka huia By Rudolph89 - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31727021

 

Symboles

Deux symboles se détachent dans les représentations :

  • Le tiki, qui est la représentation de la figure humaine.
  • La manaia, une créature avec unte tête d’oiseau et un corps de serpent.

L’inspiration provient surtout d’éléments naturels : surtout les toiles d’araignée (pungawerewere), puis les écailles de poissons (unaumahi), les frondes de fougères (koru) s déployant.

Les matériaux

Le bois

La sculpture du bois porte le nom de whakairo rakau).

Les sculpteurs utilisent des bois indigènes dont on peut distinguer le kauri (agathis australis espèce menacée à présent) et le totara (podocarpus totara).

tronc de totara By Kahuroa - Own work, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2109606

tane nui a rangi By Carving by Bernard Makoare, Manos Nathan, and Lyonel Grant.Photograph by Avenue. - Own work, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17042022

La représentation sur le bois de Tāne, le dieu de la forêt semble être fréquente.

Les objets sont : proues de waka, poteaux principaux de wharenui (maisons de réunion), taiaha (armes), manches d’outils.

La pierre

Les objets fabriquées en pierre utilisent surtout le pounamu.

Le pounamu

 

By Vassil - Own work, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18031702

 

Cette pierre verte dure (jade néphrite) et résistante est un matériau populaire utilisé par les sculpteurs pour réaliser des objets portés en signe de prestige : pendants d’oreilles, pendentifs, peignes pour les cheveux.

L’os

L’os est également sculpté dans cet art, il s’agit d’os de baleine et d’ivoire de baleine qui servent surtout à réaliser les hameçons et des aiguilles.

La peinture

Les sculptures maories sont souvent peintes pour souligner les caractéristiques. Ils utilisaient , avant l’emploi de peintures modernes, un mélange de kokowai (ocre rouge) et d’huile de foie de requin. Cela protégeait la sculpture et l’imprégnait d’un statut tapu (sacré).

Le musée de Nouvelle-Zélande Te papa Tongarewa détient un important fonds de whakairo. Un site en ligne permet de consulter les œuvres.

Sources : new zealand.com, wikipedia

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