Les violations des droits de l’homme continuent sous le gouvernement Duque #ActionUrgenteColombie
Publié le 6 Octobre 2020
12 AOÛT 2020 PROCESSUS DE PAIX EN COLOMBIE, SOLIDARITÉ INTERNATIONALE
« Je ressens de l’impuissance et de la douleur pour ce que vivent les communautés », a conclu un des participants des missions humanitaires qu’ont réalisées des organisations sociales et des groupes de défense des droits de l’homme en Colombie. Dans le cadre du confinement décrété par le gouvernement national pour faire face à la pandémie de Covid19, la violence à laquelle sont soumises les populations rurales du pays, victimes de groupes armés légaux et illégaux, s’est aggravée de manière inhabituelle.
Certains chiffres donnent une idée de l’ampleur de la situation : 971 personnes, dont des dirigeants sociaux et des défenseurs des droits de l’homme, et 211 anciens combattants des FARC ont été assassinés depuis la signature de l’accord de paix ; 10 000 personnes ont été victimes de déplacements forcés au cours des trois premiers mois de l’année ; des groupes armés illégaux ont séquestré 7 300 personnes ; et plus de 100 personnes sont victimes de mines antipersonnel. Certains faits semblent également confirmer que l’État maintient toujours sa politique des « faux positifs ».
Duque demeure imperturbable devant le cycle de violence qui recommence sous son gouvernement ; au contraire, il semble l’encourager. Il envoie ses troupes raser non seulement les cultures illicites des paysans, mais aussi leurs cultures vivrières, brûler leurs maisons, tuer leur bétail et leurs volailles et violer les femmes et les filles.
Lorsque les communautés manifestent contre les opérations d’éradication forcée, l’armée tire sur les manifestants non armés même si cela risque de causer la mort. Plusieurs paysans ont déjà été tués, des morts qui auraient pu être évitées si le gouvernement avait mis en place des tables de dialogue et de concertation, une des revendications des communautés. Il est clair que le gouvernement Duque maintient la stratégie de dépossession des terres.
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