En el río Mapocho

Rio Mapocho Santiago de Chile - By Felipe Restrepo Acosta - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71439161

(...) Fleuve, pourquoi diriges-tu
l'eau froide, l'eau secrète,
l'eau que l'aube dure des pierres
a gardée dans sa cathédrale inaccessible,
jusqu'aux pieds blessés de mon peuple ? (...)

Pablo Neruda, Ode hivernale au Mapocho, in le Chant général

Dans le río Mapocho

Dans le río Mapocho
les chats meurent
et au milieu de l'eau
ils jettent les sacs
mais dans les populations
avec la tempête
hommes, chiens et chats
c'est la même fête.

Ils disent que dans ces cas-là
c'est mieux de rire
et au milieu de la boue
viens une pilsen.
Un enfant joue au milieu
de la tempête
il est le capitaine d'un navire
qui s'est retourné.

Nous allons prendre un bus,
des tables, des murs,
nous n'avons pas peur du ciel.
Il pleut comme il pleut.
C'était moi le plus effrayé
si arrivait le cas
que ma negra ne veuille pas
me donner un baiser.

Le vent, l'eau,
lancent les maisons
mais ce n'est pas émouvant
quelqu'un qui travaille,
ce serait bien
et si c'était vrai
que l'on rie un jour
des éléments.

En el río Mapocho

(Víctor Jara)

En el río Mapocho
mueren los gatos
y en el medio del agua
tiran los sacos,
pero en las poblaciones
con la tormenta
hombres, perros y gatos
es la misma fiesta.

Dicen que en estos casos
es mejor reírse
y en el medio del barro
venga una pilsen.
Un niño juega en medio
de la tormenta
que es capitán de un buque
que se dio vuelta.

Vamos sacando guagua,
mesas, paredes,
no nos asusta el cielo
llueve que llueve.
Más me asustara yo
si llega el caso
que mi negra no quiera
darme un abrazo.

La ventolera, el agua,
botan las casas
pero no se acogina
uno que trabaja,
bueno estaría aquello
y que fuera cierto
que nos riamo' un día
'e los elementos.

(1972)
Victor Jara traduction carolita