Sibérie : Le peuple Veps

Publié le 9 Mars 2018

 

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Ou Vepsy, Vepsians, Vepse

Peuple autochtone parlant la langue veps vivant dans la région du lac Ladoga, du lac Onega, du lac Beloye en république de Carélie, dans l’Oblast de Leningrad, le long de la rivière Oyat, dans les districts de Podporozhsky et de Lodeynopolski et plus au sud.

Autodésignation : vepslaine, bepsala ana, lüdinik, lüdilaine

Ils apparaissent mentionnés dans la chronique de Jordanes au 4e siècle, sous les noms de Vas et Vasina.

Au 9e siècle dans les chroniques russes sous le nom de copier

Au 10e siècle dans les journaux de voyage arabes sous le nom de visu.

Dans le passé et dans les sources russes, les Veps, les Votes et les Estoniens étaient appelés « chud ».

Au 19e siècle, des linguistes finlandais font référence aux Veps sous le nom de « chud »

Dans la langue russe parlée actuellement les Veps sont appelés Chukhars ou Chuknas (péjoratif).

Leur territoire se situe entre les lacs de Ladoga, Aanisjarv et Valgjarv.

Il y a 3 groupes distincts :

Le groupe Aänis ou nord : Carélie, près d’Aanisjarv, sud de Petroskoï (autodésignation : Lüdinik)

Veps centraux : groupe le plus important , région de St Pétersbourg de la fédération de Russie, sur la rivière Oyat

Veps du sud, partie orientale de la région de St Pétersbourg, limite nord-ouest de la province de Vologda, sur la rivière Leedjogi.

Les Veps du centre et du sud ont des contacts peu fréquents.

Les Veps du nord sont séparés des autres par la rivière Suvari.

Depuis 1928 les Veps du sud cherchent à échapper à la collectivisation et émigrant en Sibérie où ils vivent dans le village de la région de Kemerovo ; fédération de Russie (85 familles).

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Population : 6000 personnes environ

Fédération de Russie : 5936 personnes

Ukraine : 281 personnes

Estonie : 54 personnes

Bélarus : 8 personnes

Les Veps appartiennent au type de la Mer Blanche-Baltique avec des caractères occidentaux dominants et quelques traits mongoloïdes.

Langue : veps, groupe balte-finlandais des la,gues finno-ougriennes.

Il y a 3 dialectes principaux :

Veps du nord ou Aänis

Veps central

Veps du sud

Le dialecte du nord est plus distinct que les autres, il est possible que les dialectes soient mutuellement intelligibles.

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Histoire et mode de vie

L’invasion des territoires Veps commence avec les Slovènes et continue avec la suprématie de Novgorod.

En 1485 les terres Veps sont annexées à la Grande Principauté de Mmoscovie. L’expansion constante au nord des colonies russes a laissé des colonies Veps que l’équivalent d’une petite île sur leur territoire d’origine. L’intrusion des russes divise les Veps du nord de leurs parents occidentaux.

Vers les 14e/15e siècles, les colonies russes atteignent le territoire des Aänis-Veps.

La détérioration considérable de l’environnement (abattage des forêts par les russes dans le bassin de l’Oyat), l’endoctrinement forcé par la religion orthodoxe, la scolarisation en russe, la proximité de St Pétersbourg, le centre de l’empire contribuent à l’extinction du peuple. Le coup le plus dur qui lui est porté est le régime soviétique.

Pour autant le début du 20e siècle est plutôt prometteur pour eux et un réveil national voit le jour. Des écoles en langue veps sont fondées et une langue écrite est créée sur la base du dialecte veps central. Un département des minorités est établi au conseil du district de Leningrad qui s’engage dans la compilation de la langue écrite des veps.

La politique d’oppression violente commence en 1937 et visant les minorités de l’Union Soviétique frape aussi les Veps. Cela marque la fin des activités culturelles traditionnelles, l’assimilation des veps par des « méthodes accélérées ».

Les écoles de veps sont fermées, les manuels brûlés, les enseignants emprisonnés.

Les districts nationaux sont abolis (région de Leningrad 1939, ASR de Carélie 1956/1957) et morcelés. Certains villages Veps ne s’en remettront pas.

L’infrastructure s’effondre, les emplois et les magasins également.

Pendant la seconde guerre mondiale, dans la guerre de continuation, les finlandais occupent la région des Aänis-Veps et établissent un système éducatif finlandais. Certains Veps rejoignent l’armée finlandaise en tant que volontaires et forment les « Kindred battallion ». le retrait des finlandais du territoire Aänis-Veps est vécu comme une grande souffrance par les Veps locaux. Les autorités soviétiques punissent sévèrement les personnes accusées de collaboration avec les finlandais.

Dans la période d’après-guerre, les jeunes Veps commencent la migration vers les villes. Les jeunes Veps quiont émigré vers les villes ont été perdus pour la nation Veps.

Le sentiment d’identité tribale et en tant que nation était faible et les espoirs pour le futur nuls.

En 1989 une Veps cultural society est née dans le but de raviver le sentiment d’identité Veps, redonner le respect de la langue , l’histoire et la culture.

Mode de vie

 

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Ce peuple a toujours été engagé dans l’agriculture dont l’agriculture sur brûlis. La chasse et la pêche étaient essentielles, les plans d’eau étaient nombreux et poissonneux, les forêts étaient riches en gibier.

En 1730, Pierre le Grand fonde une usine de métallurgie et de munitions près d’Aanissarv. Dès lors les Veps travaillent en usine et cette activité devient une source de revenus pour de nombreux Veps de la province d’Aunus.

Autrefois, ils prenaient du travail migrant et voyageaient dans le nord de la Russie, en Finlande et en Estonie.

De nombreux Veps sont aller travailler dans les carrières du célèbre rocher de Sshoksha (porphyre) en été.

La poterie est leur seul artisanat qui reste préservé jusqu’à aujourd’hui.

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