Demain et jeudi avec les 8 de Goodyear - La lucha sigue

Publié le 18 Octobre 2016

Demain et jeudi avec les 8 de Goodyear - La lucha sigue

Dans le cadre du procès en appel de 8 ex-salariés de Goodyear au tribunal de grande instance d’Amiens qui se tiendra mercredi 19 octobre, la CGT organise une manifestation de voie publique mercredi 19 octobre mais également jeudi 20 octobre au matin.

Un rassemblement est ainsi prévu au parc Saint-Pierre, avec un stationnement des cars de transport sur le Boulevard Beauvillé et rue du Cange. De nombreux déplacements vont également s’effectuer en voiture et à pied.

Il est précisé que le centre ville restera ouvert à la circulation mais qu’il connaîtra certainement d’importantes difficultés de circulation, de même que les abords du palais de justice, du parc Saint-Pierre et sur le boulevard Beauvillé.

Philippe De Mester, préfet de la Somme conseille à toutes les personnes ayant à se déplacer à Amiens pour leur activité professionnelle, ou pour y effectuer des achats, de prendre en compte ces difficultés pour organiser leur déplacement.

80000 Amiens

Plusieurs milliers de personnes devraient faire le déplacement mercredi à Amiens pour soutenir les huit ex-salariés de Goodyear jugés en appel après leur condamnation en novembre à neuf mois de prison ferme pour séquestration de cadres.

Le procès en appel commencera à 9h ce mercredi à Amiens. Mais les ex-Goodyear donnent rendez-vous à leurs sympathisants dès 8h au parc Saint-Pierre. Selon la préfecture de la Somme, plusieurs milliers de personnes seront présentes pour soutenir les huit ex-salariés de Goodyear jugés en appel. Ils avaient été condamnés à 9 mois de prison ferme pour avoir séquestré leurs cadres juste avant la fermeture de l'usine, il y a 2 ans.

Venus de France et de l'étranger

La CGT annonce 140 cars et au moins 10.000 sympathisants. Parmi eux, il y aura des membres de comités de soutien qui viendront de toute la France mais aussi de l'étranger. Des ouvriers de l'usine belge de Caterpillar, promise à la fermeture par le géant américain, feront le déplacement à Amiens. En effet, beaucoup de salariés se retrouvent dans la lutte des ex-Goodyear, qui dénoncent les atteintes aux libertés syndicales. Et souhaitent également faire de cette mobilisation un nouveau tremplin pour la mobilisation contre la loi travail. Des manifestations auront lieu dans la ville. La CGT annonce également des grèves de soutien "dans différents services publics et dans l'industrie".

À écouter : Mickaêl Wamen, délégué CGT des ex-Goodyear "n'ira pas en prison"

De mercredi à jeudi se succèderont discours et concerts à Amiens dans différents endroits de la ville. Plusieurs personnalités politiques prendront la parole, comme Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Le journaliste et écrivain Daniel Mermet animera en direct sur un plateau une émission intitulée "Relaxe si j'y suis". Côté musique, Sanseverino et le groupe Zebda sont annoncés.

Amiens - Près de trois ans après la fermeture en janvier 2014 de l'usine de pneumatiques d'Amiens-Nord, une bonne partie des 1.143 anciens salariés de Gooyear peine à retrouver un emploi.

"Carnage social": c'est ainsi que Mickaël Wamen, leader du mouvement de contestation à la tête de la CGT de l'entreprise, décrit la situation post-fermeture.

Parmi eux, "seuls une centaine ont un CDI et autant un CDD. Sinon, 92 ont créé leur entreprise -10 ont déjà fermé-, environ 160 sont à la retraite et 12 personnes sont décédées, parfois par suicide. Tout le reste, plus de 700 personnes, sont toujours au chômage ou en formation", explique-t-il.

Les chiffres de la préfecture de la Somme diffèrent. Selon elle, sur les 1.072 salariés ayant souhaité bénéficier du "congé de reclassement" (un mécanisme mis en place lorsqu'une entreprise envisage un licenciement pour motif économique qui exige de proposer à chaque salarié concerné un tel congé), 401 ont un "emploi identifié", certains grâce aux différents mécanismes de subventions ou de prêts à taux réduits pour les entreprises embauchant l'un des ex-Goodyear.

Ainsi, 135 sont en CDI, 172 ont un CDD de plus de 6 mois et 94 ont créé leur entreprise. Même si sur ce dernier point, plus de 2/3 d'entre elles l'ont été sous le statut d'autoentrepreneur.

La préfecture ajoute que 142 personnes sont à la retraite, 26 en formation et 21 classés dans la rubrique "sortie pour convenance personnelle": malades ou décédées.

- Poursuite du combat sur le terrain judiciaire -

Le projet de reprise du site par les salariés eux-même à travers une Scop, un temps envisagé, semble enterré après le refus de Goodyear.

C'est dorénavant sur le terrain judiciaire qu'ils veulent poursuivre le combat.

En avril, les salariés licenciés ont ainsi assigné les multinationales Goodyear et Titan (un temps intéressé par la reprise) devant le tribunal d'Amiens, pour obtenir des dommages-intérêts en raison de leur refus de reprise de ce site par une coopérative du personnel.

En parallèle, une procédure est toujours en cours au niveau des prud'hommes. "On estime que les licenciements n'ont aucune justification économique valable alors que cette entreprise continue de faire des bénéfices colossaux", explique leur avocat Me Fiodor Rilov.

Enfin, les salariés sont dans l'attente d'une date d'audience auprès de la cour d'appel de Cincinnati aux Etats-Unis où Goodyear a été assigné par les anciens ouvriers, considérant que l'équipementier n'avait pas fourni tous les documents en sa possession au moment de la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord.

source : Amiens Goodyear

Rédigé par caroleone

Publié dans #Travailleurs en lutte

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