Panama /Costa Rica : Les Ngäbe ou Guaymi

Publié le 24 Mars 2016

Peuple autochtone dénommé aussi Ngöbe .

Population

268.058 personnes

Langues : ngäbere, famille des langues chibchanes

Les Buglé pour autant représentent une ethnie différente parlant une autre langue, le buglere qui est aussi une langue de la famille des langues chibchanes mais qui est non intelligible de la langue ngäbere.

Le groupe a été divisé au moment de la colonisation avec la création de la frontière entre le Panama et le Costa Rica sans qu'ils ne soient consultés.

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PANAMA

Comarca Ngäbe-Bugle

Population : 110.080 habitants en 2000

Les deux peuples réunis composent la plus grande population indigène du Panama.

Elle est divisée en 7 districts (entre parenthèse leur capitale)

- Besiko (Soloy)

- Kankintu (Bisira)

- Kusapin ( Kusapin)

- Mirono (Hato Pilon)

- Müna (Chichica)

- Nole Duima (Cerro Iglesias)

- Nürüm (Buenos Aires)

Dans la comarca, les gens élisent une assemblée générale, un gouverneur et des dirigeants nationaux et locaux.

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Mode de vie

Les maisons sont soutenues par des piliers en bois, avec un sol en herbe et un toit en zinc. Quelques familles plus aisées ont un sol en ciment. Dans chaque maison il y a une plateforme pour le stockage de la nourriture et pour les lits.

Artisanat

Les femmes fabriquent des chácaras (kra en ngäbere)qui sont des sacs robustes fabriqués en fibres végétales. On les utilise pour le stockage et le transport de matériaux. Certains sacs servent parfois pour transporter des enfants.

La chicha, une boisson de maïs fermenté est gardée dans les maisons.

Les hommes sont vêtus de pantalons multicolores, de chapeaux de paille et de bottes en caoutchouc.

Les femmes portent des robes (nagua) qu'elles fabriquent elles-mêmes de couleurs vives avec des épaules et des encolures ornées. Elles vont souvent nus pieds.

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Les cultures les plus communes dans la comarca sont le riz, le maïs, les haricots, les bananes et le café. Des fruits saisonniers, oranges et mangues en particulier complètent le régime alimentaire qui est par contre pauvre en viande. L'élevage de volailles sert plus souvent pour la consommation des œufs.

Les terres agricoles sont défrichées et brûlées mais les jachères ne sont jamais assez longues en raison de la pression démographique, aussi les cultures ont de moins en moins de rendement.

Les hommes sont de plus en plus obligés d'aller travailler à l'extérieur car les ressources de subsistance deviennent insuffisantes. Comme ils n'ont pas fait d'études, ils représentent une main d'œuvre non qualifiée et doivent trouver du travail dans les exploitations agricoles, parfois partir plus loin n temps que saisonniers dans les plantations de café.

Les femmes pour participer à l'économie vendent leur artisanat, elles fabriquent aussi des chapeaux panama.

Divers organisations sont dédiées à la médecine traditionnelle Ngäbe, ASMUNG, l'association des femmes Ngäbe, la fondation culturelle Ngäbe pour une université indigène.

Les fêtes traditionnelles

- La fête de l'ica (fête de l'aiguille) on y pratique à la perforation nasale des jeunes filles.

- La fête de l'inna-suit (fête des ciseaux) on coupe les cheveux des filles et on leur donne un nouveau nom.

- La fête de l'inna-muustiki ( la fête des premières règles) : c'est l'occasion d'une grande cérémonie pour fêter la puberté.

- La fête du mariage lors de laquelle le marié doit démontrer des prouesses physiques.

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Menaces sur leur environnement

Gisement Cerro Colorado

Le gisement de Cerro Colorado est un des plus grands gisements de minerai de cuivre au monde.

Il se trouve situé dans la comarca Ngäbe Buglé.

C'est une grande menace pour la population avec les déchets provenant de l'extraction, la pollution des bassins versants et le contexte social occasionné par la présence des mines en général. Les indigènes en grande partie sont opposés à l'exploitation minière sur leurs territoire.

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Centrale hydroélectrique de Barro Blanco

En 2012, ils ont manifesté contre la construction de la centrale hydroélectrique de Barro Blanco qui inonderait une partie de leur territoire. Plusieurs manifestants ont été arrêtés au cours des manifestations. Le peuple n'a pas non plus été consulté.

Ngäbé et Buglé

INSTEAD se pose en partenariat avec le Congreso General de la Comarca Ngäbe-Buglé, l'organe politique du plus grand groupe autochtone du Panama, les Ngäbe-Buglé, avec pour objectifs l'étude de...

http://cicada.world/fr/partenaires/groupes-autochtones/ngabe-bugle/

enfants Ngabe au Panama

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COSTA RICA

3644 (2013) personnes dans 5 réserves indiennes Guaymi:

- Territoire indigène Ngöbe-Bugle de Abrojos Montezuma - Canton de Corredores, créé en 1980 - 1480 hectares

- Territoire indigène Ngöbe-Bugle de Coto Brus - Canton de Coto Brus - Crée en 1981- 7500 hectares - 1500 personnes

- Territoire indigène Ngöbe-Bugle de Conte Burica - Cantons de Corredores et Golfito - Créé en 1982 - 11.910 hectares - 2000 personnes

- Territoire indigène Ngöbe-Bugle de Osa - Canton de Golfito - créé en 1990- 2.170 hectares

- Territoire indigène Ngöbe-Bugle de Altos de San Antonio - Canton de Corredores - créé en 2001- 800 hectares. Economie de base : culture de cacao ,de haricots, maïs, pêche, artisanat (objets en fibres et feuilles colorants végétaux)

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Ils sont arrivés au Costa Rica avec la migration du milieu de XXe siècle en provenance du Panama avec la division de la frontière. Ils seront reconnus en tant que peuple autochtone au Costa Rica en 1990 grâce à une mobilisation de leur peuple regroupé dans une association indigène.

Les Ngäbe du Costa Rica vivent dans la pauvreté, de la cueillette du café qui ne leur fournit pas des revenus nécessaires pour leur subsistance. Ils ont peu accès aux services d'éducation et de santé en raison de l'éloignement de leurs territoires. Le taux d'analphabétisme est élevé, surtout chez les adultes.

Des maladies infectieuses les affectent , des maladies liées à la pauvreté en partie, diarrhées, gale, infections respiratoires sévères, poux, malnutrition, parasites. Des indicateurs comparables à ceux de l'Afrique subsaharienne. Les aqueducs de leur région ne fournissement pas d'eau potable.

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La réserve de Conte Burica est la plus isolée, le taux de pauvreté y est très élevé également.

Ressources : céréales de base, chasse, pêche, culture du cacao à petite échelle pour la vente sur les marchés.

Réserve d'Osa : 12 familles y vivent à proximité du parc national de Corcovado. Ils vivent de travaux agricoles.

La réserve d'Abrojo Montezuma était occupée autrefois par des compagnies bananières. Les terres n'appartiennent que pour 50% aux indiens qui subissent les invasions constantes des agriculteurs déplacées de la vallée centrale du pays. Ils vivent d'une agriculture de subsistance, de la culture de bananes et de la vente d'artisanat.

Sur la réserve de San Antonio, les Ngöbe ont été séparés par la construction de la route panaméricaine de la communauté d'Abrojos Montezuma. 56% de la communauté est bilingue ngäbere/espagnol. Quelques familles vivent encore de la culture de céréales et de l'élevage de volailles, chevaux et vaches, les autres louent leur force de travail.

Sources : wikipédia

leur site ci-dessous :