L'OURS ET NOUS, UNE HISTOIRE D'AVENIR

Publié le 16 Février 2011

 

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La disparition, après Cannelle, du dernier ours de souche pyrénéenne et la sensibilité des médias à ce sujet remuent certainement la conscience des habitants de notre région.

De tous les problèmes dont nos Pyrénées, de Bayonne à Perpignan, peuvent débattre aujourd'hui, l'un des plus essentiels, c'est celui du maintien de l'espèce ursine dans cette région de France.

 

Cette affirmation paraîtra peut-être excessive, voire saugrenue, à des concitoyens pour qui l'économie, l'emploi, le salaire, la retraite, le pain de chaque jour sont, à juste titre, une préoccupation constante.

Il n'y a pas d'opposition entre ces soucis, au contraire.

On peut, sans ironie, dire que l'avenir de l'ours, c'est aussi l'avenir de l'homme. Je m'explique.

 

L'avenir de l'ours dans nos Pyrénées, de la baleine dans nos océans, de l'éléphant d'Afrique et d'Asie, du desman et du saumon dans nos gaves, du gypaète dans notre ciel, de l'abeille dans les ruches de nos coteaux, et de l'homme, cet avenir est indissociable de celui de la vie de la planète sur laquelle nous sommes, les uns et les autres, appelés à vivre et à mourir.

L'air et l'eau, éléments sans lesquels il n'y aurait pas de vie physiquement possible sur la Terre, pas plus pour l'homme que pour l'ours, sont en train, par la faute de l'homme, de se dégrader à grande vitesse et de ne plus pouvoir assurer, si cela continue, leur fonction vitale.

 

Face à cette perspective dramatique et qui ne relève pas d'un prétendu catastrophisme, l'action pour le maintien de l'espèce ursine dans nos Pyrénées s'identifie à une attitude de respect de la vie de la nature, dans tous ses aspects et toutes ses dimensions.

Dire que l'on peut vivre sans l'ours ou sans les papillons est une bêtise.

La disparition des espèces, à un rythme jamais vu depuis des siècles, sinon des millénaires, est un très grave problème posé à l'homme.

 

 

 

 

 

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Renoncer à agir pour la sauvegarde de la nature mise à mal, mise à mort, par une activité humaine sans raison ni conscience serait une attitude suicidaire.

Pour une nature qui garde sa vitalité, son caractère sauvage, l'homme doit être, dans toute la mesure du possible, un élément d'équilibre et non de déstabilisation et de mort.

Dans cette perspective, le berger et le pastoralisme, en symbiose avec la nature, doivent continuer à bénéficier, en les renforçant, de toutes les protections nécessaires contre les atteintes de bêtes sauvages qui cherchent, comme nous, à nourrir leurs petits.

Si l'homme comprend que la source de sa vie est la même que celle de l'ours, alors il aura un autre regard sur la nature et le monde.

 

Il deviendra plus capable de vivre en harmonie avec tout ce qui existe naturellement autour de lui et de combattre efficacement sur tous les plans, y compris politique, tout ce qui peut dénaturer le cours de la vie.

 

Nous avons, nous Pyrénéens, après la mort de Cannelle et de Camille, une chance exceptionnelle qui nous est offerte.

 

En luttant pour la reconstitution de l'espèce ursine dans nos forêts, nous pouvons être au premier rang du plus grand combat que l'homme ait jamais eu à livrer : celui du maintien de la vie sur notre Terre patrie.

 

André cazetien - Auteur du roman « L'Homme qui vivait avec les ours » aux éditions Atlantica - prix du roman au concours international littéraire Arts et lettres de France 2007. Parolier de la chanson « Cannelle, chanson pour l'homme et pour l'ours », parrainée par Jean Ferrat, Titouan Lamazou et 10 associations de protection de la nature (musique et interprétation de Jean-François Baby).

 

Lance-toi! Deviens vite lanceur d'alerte. Rejoins ceux qui ont la rage!

 

Le site étrange qui dérange même les anges!

 

Auteur : André Cazetien

Source : www.sudouest.fr

 

 

 

 

 

http://terresacree.org/

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Les animaux de caro

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Commenter cet article
C
<br /> c'est peut être parce que tu as été bercé au son de "nounours " avec nicolas et pimprenelle ?<br /> <br /> <br />