Mademoiselle Prétentieuse, conte Ndyuka

Publié le 18 Avril 2024

 

Mademoiselle Prétentieuse est un conte guyanais issu du groupe culturel des Ndyuka, l'une des quatre ethnies établies de longue date sur le territoire Guyanais.

 

Sa Meke Sani ou Mademoiselle prétentieuse, est une très belle jeune fille, en âge de se marier, mais qui “se croit la plus belle” et refuse tous les prétendants qui se présentent à elle. Elle dit vouloir un bel homme. Un jour, un beau jeune homme Moyn boy arrive au village : elle accepte de partir vivre avec lui. Sur les conseils de sa mère, elle dort une nuit dans son village avec le jeune homme. Le lendemain, des poules ont disparu. La mère de Sa Meke Sani la met en garde contre le bel inconnu, mais celle-ci décide de tout de même partir avec lui. Avant son départ sa mère, soucieuse, lui remet une aiguille qu’elle lui demande de toujours garder avec elle, l’”aiguille de feu”

Sa Meke Sani quitte le village avec le jeune homme. Alors qu’ils sont en chemin, à la nuit tombée, il s’arrêtent pour dormir. Pendant son sommeil, elle se sent étranglée par Moyn Boy, qui s’est transformé en monstre. Elle suit alors les recommandations de sa mère et pique le monstre, qui prend feu, se consume et devient cendre. La jeune femme s'enfuit et retourne dans son village, changée. Depuis cette déconvenue, elle obéit à sa mère, ne fait plus de cinéma et ne croit plus être la plus belle au monde. À présent on l’appelle à nouveau de son vrai prénom : Fionisa.

 

Ce conte a été recueilli par l’association Deci Delà, dans le cadre du projet conte-moi la francophonie, auprès de Miefi Moese, un conteur guyanais, appartenant au groupe culturel Ndyuka. Publié en ligne, il est accompagné d’une illustration signée Frédérique Warrin.

source

https://fr.wikipedia.org/wiki/Folklore_guyanais

 

ECOUTER le conteur

• La langue ndyuka (ndyuka tongo) fait partie des langues businengee, qui font elles-mêmes partie des créoles anglais du Surinam ou créole des plantations. Au Surinam, ces langues sont désignées sous le terme "sranan tongo" et présentent des différences avec le nengee tongo (par exemple, le nengee n’a pas de "r" à l’inverse du sranan). À Saint-Laurent du Maroni, le taki-taki est le nom donné à la langue nengee, bien que ce mot ait une connotation péjorative car il signifie “parler pour parler”, “tumulte”. Une des particularités de ce groupe de langues réside dans l’ajout de voyelles en fin de syllabe ou de mot si la dernière lettre est une consonne.
Source: Académie de Guyane. (source)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Cosmovision, #ABYA YALA, #Guyane, #Peuples originaires, #Ndyuka

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