Légende du pehuén (Araucaria)

Par scott.zona — Flickr: Araucaria araucana 18, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17028245

Il y a très longtemps, un ancien peuple de Patagonie vivait près des forêts de pehuenes ou d'araucarias, des arbres qu'ils considéraient comme sacrés et à leur ombre ils se rassemblaient pour prier, ils leur faisaient des offrandes et décoraient leurs branches de cadeaux, mais ils ne collectaient pas leurs fruits, comme ils n'en avaient pas. Ils pensèrent qu'ils étaient vénéneux et ne pouvaient pas être mangés et ils les laissèrent éparpillés sur le sol.

Une année, l'hiver fut particulièrement long et rigoureux, les terres restèrent couvertes de neige, les rivières gelèrent et les oiseaux migrèrent. Même le Dieu créateur, Nguenechen, n'a pas écouté les prières et il s'en est suivi une période de famine que les plus forts ont à peine endurée, mais les enfants et les personnes âgées ont commencé à mourir.

Ensuite, les anciens des tribus envoyaient les jeunes parcourir la région à la recherche de nourriture mais, au bout de quelques jours, ils revenaient affamés sans avoir rien trouvé à manger.

Un garçon, après avoir parcouru une région venteuse, montagneuse et aride, revenu affamé, gelé et les mains vides croisa la route d'un vieil homme à longue barbe blanche qui le rejoignit. Ils marchèrent ensemble pendant un long moment et le vieil homme lui demanda ce qu'il cherchait dans cette zone de terre sablonneuse et pauvre. Le garçon lui parla des difficultés que traversait sa tribu et de la honte que cela lui causait de ne pas avoir trouvé quelque chose pour les aider. L'inconnu le regarda étrangement et demanda :

Les pignons de pin ne vous suffisent pas ? Ils tombent du pehuén lorsqu'ils sont mûrs et un seul cône peut nourrir toute une famille. 

Le garçon, confus, répondit qu'ils avaient toujours cru que Nguenechen interdisait de manger des pignons de pin parce qu'ils étaient toxiques et aussi très durs.

Alors le vieil homme expliqua qu'il fallait les faire bouillir jusqu'à ce qu'ils deviennent tendres ou les faire griller sur le feu et, avant que le jeune homme puisse dire quoi que ce soit, il disparut. De nouveau seul, le garçon, sans hésitation, rassembla les plus gros cônes qu'il trouva et courut vers son village.

Après avoir annoncé la nouvelle aux personnes âgées, il y eut un long silence jusqu'à ce que l'un d'eux dise :

Ce vieil homme ne peut être autre que Nguenechen, venu nous sauver. Allez, ne méprisons pas son cadeau et ils ont immédiatement convoqué tout le monde.

Toute la tribu a participé aux préparatifs, ils ont transporté de l'eau et du bois pour le feu, beaucoup sont même sortis chercher d'autres pignons de pin qu'ils ont ensuite bouillis et grillés et ont fait un grand festin. On dit qu'ils n'ont plus jamais eu faim et, à partir de ce jour également, ils s'appellent Pehuenches (les gens du pehuen).

traduction carolita

source

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