Pérou : L'ONU confirme les violations des droits de l'homme dans les manifestations

Publié le 23 Octobre 2023

Publié : 19/10/2023

Un nouveau rapport de l'ONU ratifie les violations des droits humains commises lors des manifestations au Pérou et appelle à des efforts continus pour punir les responsables.

Servindi, 19 octobre 2023.- Un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme confirme que les autorités péruviennes ont violé les droits des manifestants dans le contexte de manifestations largement pacifiques, entre décembre 2022 et mars 2023.

Dans ce contexte, ils recommandent que les responsables de ces violations soient tenus responsables dans le cadre de procédures judiciaires équitables et que les autorités entreprennent des réformes significatives et permettent un dialogue national décentralisé et inclusif.

Le document est publié un jour après que le Premier ministre Alberto Otaróla a déclaré à l'OEA que les manifestations se sont produites dans un « scénario de violence généralisée, alimentée par des groupes extrémistes ».

Il convient de noter que la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) avait précédemment indiqué que l'État péruvien avait violé les droits humains des manifestants en réprimant violemment les manifestations.

Téléchargez le rapport

 https://www.ohchr.org/sites/default/files/documents/countries/peru/Peru-Report-2023-10-18-SP.pdf  (PDF, 54p.)

 

 

Résultats

Le rapport affirme que les forces de sécurité « ont eu recours à une force inutile et disproportionnée, y compris à la force meurtrière, en dehors des circonstances autorisées par les normes internationales des droits de l’homme ».

Il documente également l’utilisation d’armes à létalité réduite, incompatibles avec les normes internationales, « qui ont causé des blessures graves, voire mortelles, aux manifestants ».

Au total, ils enregistrent 50 morts et 821 blessés dans le cadre des manifestations du 7 décembre 2022 au 31 mars 2023, « vraisemblablement aux mains des forces de sécurité ».

À cela s’ajoutent 64 manifestants et 12 agents blessés à la suite de la vague de manifestations enregistrée du 19 au 31 juillet 2023, au cours de laquelle les peuples indigènes ont également été soumis à « de multiples actes de discrimination et à des restrictions du droit de réunion pacifique ».

Recommandations

Face à cette situation, un appel essentiel lancé par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme vise à ne pas laisser impunies les violations des droits de l'homme et à punir les responsables.

« La responsabilité est essentielle si nous voulons commencer à panser les blessures et générer de la confiance dans les institutions de l’État. Les victimes doivent bénéficier d'une réparation globale», indique-t-on.

Ils suggèrent également de promouvoir des changements et des réformes structurelles pour garantir le droit de réunion pacifique et garantir que tout recours à la force soit compatible avec le droit international des droits de l'homme.

Ainsi qu'un dialogue national inclusif qui permet de répondre aux doléances et aux préoccupations de la société péruvienne.

« Chacun doit se sentir entendu et représenté dans la société pour mettre fin aux crises politiques et sociales sans fin », indique le cabinet du commissaire autrichien Volker Türk.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 19/10/2023

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Droits humains, #Mobilisation

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