Pérou : Alerte ! La situation sanitaire s'aggrave dans la nation Chapra

Publié le 13 Juillet 2023

Publié : 12/07/2023
Quatre des cinq personnes décédées d'une maladie rare dans la nation Chapra sont des enfants.

Le nombre de personnes tuées par cette étrange maladie est passé à cinq, et 40 autres sont affectées. Le ministère de la santé n'est pas encore intervenu malgré un appel urgent.

Servindi, 12 juillet 2023 - L'urgence sanitaire dans la nation Chapra, due aux dégâts causés par une maladie inconnue, s'aggrave mais n'est toujours pas prise en compte par les autorités.

Cinq personnes sont déjà décédées ces derniers jours après avoir présenté des symptômes similaires et 40 autres personnes, dont des enfants et des adultes, sont en danger de mort.

La nation Chapra demande instamment aux autorités de prendre des mesures immédiates pour transporter par avion les personnes touchées vers un centre de santé afin qu'elles y reçoivent un traitement adéquat.

"Je leur demande de faire preuve d'humanité, d'être sensibles à la vie de personnes innocentes", a déclaré à Servindi la présidente de la nation, Olivia Biza, qui a alerté sur la situation depuis plusieurs jours.

Morts et affectés

Les cinq personnes décédées à ce jour (quatre enfants et un adulte) présentaient, entre autres, de la fièvre, des vomissements, des diarrhées, des maux de tête, des problèmes respiratoires et du sang dans les selles, quelques heures avant leur décès, survenu entre le 5 et le 9 juillet.

Tous appartenaient à la communauté de Shoroya Nuevo, située dans le district de Morona, province de Datem del Marañón, région de Loreto, sur le territoire de la nation Chapra.

Cependant, la maladie semble se propager car, au 11 juillet, le nombre de patients présentant des symptômes similaires s'élevait à 40 personnes dans cinq communautés voisines.

En outre, ils ont appris que dans la nation Achuar, située à la frontière entre le Pérou et l'Équateur, des personnes souffraient également de symptômes similaires et que trois d'entre elles étaient déjà décédées, ce qui suscite de plus en plus d'inquiétude.

Lettre envoyée le 10 juillet par la nation Chapra au ministère de la santé et à d'autres secteurs pour demander de l'aide. Jusqu'à présent, aucune autorité n'est intervenue.

Réinstallation urgente

La nécessité de transférer les personnes affectées de la nation Chapra est due au fait que le poste de santé le plus proche de la zone se trouve à San Lorenzo, que l'on peut atteindre par voie fluviale en huit heures à bord de vedettes rapides.

"Ce transfert n'est pas possible en raison du manque de moyens propres. De plus, ce voyage pourrait être plus risqué pour les personnes concernées et pourrait entraîner leur mort", explique Biza.

Face à cette situation, la présidente de la nation Chapra a demandé le soutien du ministère de la santé, qui ne l'a contactée que le 12 juillet, mais sans lui donner plus de détails sur une intervention rapide.

"Aujourd'hui même, j'ai reçu un appel d'un assistant du ministre de la santé, qui m'a dit que le vice-ministre m'appellerait pour voir les cas. Mais ils ne m'ont rien dit de concret", déclare Mme Biza.

"Ils m'ont seulement dit qu'une équipe médicale se rendait dans la ville de Loreto, mais ce serait pour soigner nos frères et sœurs du peuple Achuar qui ont également été touchés, mais nous avons aussi besoin d'eux", ajoute-t-elle.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 12/07/2023