Canción para Víctor Jara

Publié le 17 Septembre 2021

Chanson pour Víctor jara

Je n'avais pas de voix
je voyageais entre les murs
je marchais dans les rues
sans voir avec mes oreilles
et il restait un sillage
sans échos à mon pas.

Je sentais qu'il y avait quelque chose
derrière les rumeurs
une sorte de présence
de chansons dans les choses :
le silence était ce voyage
de la guitare endormie.

Il me manquait une douleur
pour atteindre le cri
un drapeau blessé
ou une terrible larme
qui ont atteint la terre
au sol, déchirant la vie.

Si vaguement
j'ai entonné des mots
des rythmes sans cordes
cris sans deuil
invoquant l'obscurité
ou des nuages bannis.

Puis soudainement
ta mort est venue
comme une cloche
et je suis monté jusqu'au poème
pour trouver ta bouche
et parler à travers elle maintenant.

Penser que tu étais un ami
d'un tel voyageur assoiffé
qu'ensemble nous sommes devenus
chant de la flamme
et nous avons couru au vent
avec les mains ouvertes.

Penser que nous avons voyagé
le flambeau le plus uni
quand tu nous as amené
un jour de novembre
mélodies de labours
et des prières pour l'aube.

Maintenant tu es silencieux
en chantant celles de toujours
montant sur ta bannière
avec des balles dans la poitrine
partageant la blessure
les larmes du peuple.

Ici tu as la parole
pour revenir au jour
renoncez à ta nuit
enceinte douloureuse
et que meurent
ceux qui t'ont tiré dessus.

Prends ma voix alors
faisons avec ton sang
vengeance et poésie.
Habillons-nous de patrie
soyons silencieux en chantant
les chants de la victoire.

Canción para Víctor Jara

Yo no tenía voz
viajaba entre paredes
andaba por las calles
sin ver con los oídos
y quedaba una estela
sin ecos a mi paso.

Sentía que había algo
detrás de los rumores
una como presencia
de cantos en las cosas:
silencio era este viaje
de guitarra dormida.

Me faltaba un dolor
para alcanzar el grito
una bandera herida
o una espantosa lágrima
que llegara a la tierra
trizándome la vida.

Así que vagamente
entonaba palabras
latidos sin bordonas
alaridos sin luto
invocando tinieblas
o nubes desterradas.

Entonces de repente
sobrevino tu muerte
como una campanada
y subí hasta el poema
para encontrar tu boca
y hablar por ella ahora.

Pensar que eras amigo
de tanta sed viajera
que juntos nos hicimos
canción de llamarada
y corrimos al viento
con las manos abiertas.

Pensar que recorrimos
la antorcha más unida
cuando tú nos traías
un día de noviembre
melodías de arado
y rezos para el alba.

Ahora estás callado
cantando lo de siempre
subido a tu estandarte
con balas en el pecho
compartiendo Ia herida
la lágrima del pueblo.

Aquí tienes palabra
para volver al día
renuncia a tu nocturno
recinto dolorido
y que se queden muertos
los que te dispararon.

Toma mi voz entonces
hagamos con tu sangre
venganza y poesía.
Vistámonos de patria
callémonos cantando
canciones de victoria.


Auteur : Eduardo Carrasco (source)

traduction carolita

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chanson du monde, #Nueva canción, #Victor, #Chili

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