Pandémie de coronavirus au Canada - Situation des Premières Nations

Publié le 30 Mars 2020

Voici des liens vers des articles d'Espaces Autochtones, le site dédié aux autochtones de Ici Radio Canada :

Chronique

Les couvertures, les virus et l’Histoire

Notre chroniqueuse pose un regard historique sur les épidémies tout en nous lançant une invitation à la solidarité.

 

Publié le 18 mars 2020

En plein cœur de la pandémie actuelle de coronavirus, plusieurs blagues ont circulé sur les médias sociaux au sujet des expériences vécues par les Autochtones en matière de lutte contre les virus provenant d’outre-mer. 

On pourrait trouver que tout cela est vraiment démesuré et n’a rien à voir avec la situation actuelle, que ce qui s’est passé aux 16e et 17e siècles est bien loin derrière nous. Mais est-ce vraiment le cas? Est-ce que les Autochtones, aujourd’hui, sont sur un pied d’égalité avec les autres Canadiens devant la maladie?

Le choc du contact

La première moitié du 17e siècle a été le théâtre des premières alliances entre les Premières Nations de l’Est et les Français. Le commerce des fourrures s’est développé conjointement avec la mise en place des missions pour sauver les âmes des enfants des bois. Toutes ces bonnes idées ont aussi augmenté la fréquence des contacts et fait éclore les premières épidémies répertoriées en Amérique. 

Notre tradition orale porte encore la trace de ces épidémies qui, selon les estimations, ont décimé notamment de 50 % à 70 % de la population des nations de la Confédération Wabanaki qui vivaient sur le territoire d’interface des rencontres.

Nos histoires racontent qu’au moment où naissaient dans nos communautés les premiers enfants aux cheveux blonds, des perturbations majeures se produisirent. Des maladies pour lesquelles aucune médecine n’était connue apparurent. Notre animal sacré, le rat musqué, s’est alors changé en une plante, l’acore odorant, lui transférant toute sa magie pour sauver notre peuple. Encore aujourd’hui certaines personnes utilisent ce remède, qu’on appelle la « racine de rat musqué » pour se guérir de la grippe. 

Puis la variole a aussi fait son entrée. Dans la langue wolastoqey, on appelle cette maladie « lahpikut », ça se prononce « la picotte »… Cela nous renseigne assez bien sur sa provenance, n’est-ce pas? 

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